Dominique Mattei

Informations générales
  • Né à une date inconnue
  • Décédé à une date inconnue

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 5 juillet 1809 au 1er juillet 1814
Département
Départements de l'Empire français aujourd'hui en Italie

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

député au Corps législatif de 1809 à 1814, dates de naissance et de mort inconnues, avait fait sa carrière dans l'armée. Ancien lieutenant-général, ancien gouverneur de Livourne (Italie), général du corps des chasseurs volontaires, il fut nommé par l'empereur, le 5 juillet 1809, député du département de la Méditerranée au Corps législatif, sur une liste de présentation dressée par le préfet du département. En 1813, le conseil municipal de Livourne ayant voté une adresse à l'impératrice Marie-Louise, M. Mattei fut l'un des trois délégués choisis pour aller porter « aux pieds du trône de S. M. les hommages des habitants de Livourne ». Il refusa cette mission, et l'affaire prit sans doute une certaine importance, puisque le préfet de la Méditerranée adressa au ministre de l'Intérieur la lettre confidentielle qui suit, et que nous donnons exceptionnellement, à titre de curiosité administrative : « Monseigneur, « M. Mattei, de qui j'ai déjà eu l'honneur d'entretenir Votre Excellence, est nul par sa capacité, par la faiblesse de son caractère, par des vues excessivement bornées, par la déconsidération où l'a jeté son gouvernement de Livourne sous la reine-régente d'Etrurie. Il n'est pas sans biens, mais son existence aisée dépend de la place qu'il occupe de député au Corps législatif et d'une assez grosse pension qu'il a conservée comme employé supprimé. Son fils sert à la grande armée.

« M. Mattei est lié avec ce qu'il y a de plus obscur, jamais on ne le voit en bonne compagnie, il aime la canaille; il en est entouré il l'écoute, et je ne puis douter que l'on ne doive attribuer à ses (mot illisible) la protestation qu'il vient de me faire qu'il est impossible d'accepter sa nomination. Il est vrai qu'il m'a assuré qu'il était atteint d'une maladie secrète qui l'empêchait de se rendre à Paris, et d'accepter la nomination. Je n'ai pas osé faire vérifier par un chirurgien la réalité de cette impossibilité comme j'en aurais agi avec un conscrit. M. Mattei s'est présenté à moi avec un aspect de santé si brillante que je doute fort de l'impossibilité qu'il allègue. Il se présente avec noblesse, avec aisance; je le jugeais convenable pour la présidence de la députation, j'ajouterai même, que seul à Livourne, et quoique sans moyens, il pourrait être mis en avant si un mouvement, d ailleurs très improbable, avait lieu. Il serait certainement étranger à ce mouvement, mais il serait mené et conduit à l'aveugle là où il n'irait pas volontairement ; sa résistance me déplaît donc, j'en réfère à Son Altesse, et j'aurai l'avantage de rendre compte à Votre Excellence du parti que je prendrai de son aveu.

« Le préfet de la Méditerranée,

« Signé: DE GOYON.

« Livourne, 23 octobre 1813. »

Ce conflit n'empêcha pas M. Mattoi de siéger au Corps législatif jusqu'en 1814, c'est-à-dire jusqu'à la réduction de la France à ses anciennes limites.