Jean Rousseau

1738 - 1813

Informations générales
  • Né le 13 mars 1738 à Vitry-le-François ( - Généralité de Châlons en Champagne France)
  • Décédé le 7 novembre 1813 à Châtillon-sous-Bagneux (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 27 février 1795 au 26 octobre 1795
Département
Seine
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, député au Conseil des Anciens, et membre du Sénat conservateur, né à Vitry-le-François (Généralité de Châlons en Champagne) le 13 mars 1738, mort à Châtillon-sous-Bagneux (Seine) le 7 novembre 1813, fils d'un riche cultivateur de vignobles en Champagne, il reçut une éducation soignée, fut admis dans la congrégation de l'Oratoire, et alla enseigner les mathématiques à Nantes.

Le duc d'Aiguillon lui confia l'éducation de ses enfants et le soin de ses propriétés en Dauphiné. Rousseau était à Paris au début de la Révolution ; partisan modéré des idées nouvelles, il fut élu, le 22 septembre 1792, sixième député suppléant à la Convention par le département de Paris, avec 302 voix (526 votants).

Il ne prit séance, comme titulaire, que le 9 ventôse an III, et évita de se mettre en évidence. Néanmoins, le 25 octobre 1795, il s'opposa à la mise en liberté de Rossignol et de Daubigny, que réclamait Legendre.

Il passa, après la session conventionnelle, au Conseil des Anciens (4 brumaire an IV), réélu par ses collègues de la Convention, fit un certain nombre de rapports sur les finances, et fut chargé, en qualité de commissaire, de surveiller la comptabilité nationale. Nommé secrétaire de l'assemblée le 21 novembre 1796, il combattit les élections de Saint-Domingue comme inconstitutionnelles, les fit annuler, et appuya, le 27 novembre 1797, la résolution contre les ci-devant nobles et les anoblis, comme nécessaire à la sûreté de l'Etat.

Sorti du Conseil en mai 1798, il y fut réélu presque aussitôt (23 germinal an VI), par le département de la Seine, ou plutôt par la partie de l'assemblée électorale de Paris séant à l'Institut. A cette époque, il publia, une lettre où il prétendait démontrer, d'après des papiers trouvés chez Durand de Maillanne, l'intelligence qui avait existé en 1793 entre les chefs de l'émigration à Coblentz et les membres du tribunal révolutionnaire de Paris.

Il se prononça pour le coup d'Etat du 18 brumaire et fut un des membres de la Commission intermédiaire, chargée de présenter la nouvelle Constitution. Il fut nommé successivement membre du Sénat conservateur (3 nivôse an VIII), membre de la Légion d'honneur (9 vendémiaire an XII), commandeur de l'ordre et comte de l'Empire (26 avril 1808), et soutint jusqu'à sa mort le régime impérial.