Laurent Cazassus

1862 - 1928

Informations générales
  • Né le 8 mars 1862 à Saint-gaudens (Haute-Garonne - France)
  • Décédé le 11 mars 1928 à Saint-gaudens (Haute-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Haute-Garonne
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), le 8 mars 1862, mort à Saint-Gaudens le 11 mars 1928.

Député de la Haute-Garonne de 1914 à 1919.

Fils d'un modeste tailleur d'habits, Laurent Cazassus débuta comme clerc d'avoué et eut le mérite, tout en exerçant sa profession, de mener à bien ses études de droit, après quoi il s'inscrivit au barreau de Saint-Gaudens. Il devint, par la suite, bâtonnier de l'ordre.

Attiré par la politique, il se fit élire conseiller municipal et maire de Saint-Gaudens, puis entra au Conseil général de la Haute-Garonne dont il devint vice-président.

Il milita dans le parti républicain radical et radical-socialiste dont il fut, ainsi qu'il l'écrivit dans ses professions de foi électorales, le porte-drapeau. Mais son combat politique fut très difficile, dans une circonscription où les radicaux étaient en minorité. Il dut essuyer plusieurs échecs successifs aux élections législatives : à celles du 23 février 1908, dans la première circonscription de Saint-Gaudens où il n'obtint, au premier tour de scrutin, que 2.215 voix sur 12.779 votants et se retira avant le deuxième tour. A celles des 24 avril et 8 mai 1910, dans la même circonscription, où il fut battu, au deuxième tour de scrutin, avec 6.067 voix sur 12.840 votants, par M. Bougues, (gauche radicale) qui obtint 6.501 voix et fut élu grâce aux suffrages de droite.

Enfin, il se représenta aux élections générales législatives des 26 avril et 10 mai 1914, dans la première circonscription de Saint-Gaudens et fut élu, cette fois, au deuxième tour de scrutin, par 6.523 voix sur 12.441 votants contre M. Daure, candidat de droite, qui n'obtint que 5.569 voix.

Au cours de cette onzième législature, il manifesta une grande activité parlementaire. Inscrit au groupe radical-socialiste, il fit partie de la Commission des pensions civiles et militaires et de la Commission de la législation fiscale. Il présenta une proposition de loi ayant pour objet d'ouvrir un crédit extraordinaire pour venir en aide aux victimes de la grêle dans son arrondissement (1914), une proposition de résolution sur la comptabilité notariale (1916) et une proposition de loi sur la taxation de denrées et substances (1918). Il prit part à la discussion : du projet de loi relatif au recrutement de l'Intendance militaire (1916), du projet de loi relatif à la visite des exemptés et réformés (1917), du projet de loi relatif à l'appel sous les drapeaux de la classe 1918 (1917), de la proposition de loi tendant à organiser la production de guerre (1917), du projet de loi relatif aux modifications apportées aux baux à loyer par l'état de guerre (1918), de la proposition de loi fixant les affectations aux unités combattantes des mobilisés (1918) et d'une proposition de résolution relative aux permissions militaires. Il présenta un ordre du jour motivé à la suite de la discussion d'interpellations sur la mise en sursis d'appel des agriculteurs des vieilles classes, demanda à interpeller le Gouvernement sur l'affectation de certains ouvriers militaires (1918). Il se fit entendre encore dans divers débats sur : le projet de loi concernant les crédits provisoires applicables au quatrième trimestre 1917, plusieurs interpellations concernant le ravitaillement du pays. Il interpella le Gouvernement : sur la fixation du taux d'extraction des farines (1918) sur le nouveau régime des céréales des farines et du pain (1918). Il fut entendu en outre dans la discussion : du projet de loi concernant le recensement, la révision et l'appel de la classe 1919 (1918), de propositions de loi tendant à organiser la production du blé (1918), du budget de l'exercice 1918 (justice), du projet de loi concernant le relèvement temporaire des tarifs sur les grands réseaux de chemins de fer d'intérêt général, du projet de loi sur les encouragements à la culture mécanique (1918), du projet de loi relatif à l'appel sous les drapeaux de la classe 1919, de la proposition de loi concernant les mesures contre les fraudes fiscales (1918), d'interpellations relatives au ravitaillement à la suite desquelles il présenta un ordre du jour motivé (1918), d'un projet de loi portant renouvellement du privilège de la banque de France (1918), d'un projet de loi portant ouverture de crédits additionnels, aux crédits provisoires de l'exercice 1918, d'un projet de loi portant ouverture et annulation de crédits sur l'exercice 1918, d'une proposition de loi tendant à modifier la loi du 9 mars 1918 sur les loyers (1918), d'un projet de loi tendant à la répression des rémunérations occultes versées par les fournisseurs aux employés des maisons de commerce et entreprises industrielles (1918). Il fut entendu sur la date de la discussion d'interpellations relatives à la libération des vieilles classes et présenta un ordre du jour motivé à la suite de cette discussion (1918). Il intervint encore dans la discussion: d'une interpellation sur le rapatriement des prisonniers de guerre (1918), du projet de loi portant modification de la loi de 1810 sur les mines (1918). Il demanda à interpeller le Gouvernement au sujet de la circulaire relative à la révision des listes électorales et se fit entendre sur la fixation de la date de discussion (1918). Il prit part à la discussion: d'interpellations concernant les questions de démobilisation (1918), du projet de loi concernant le pécule aux familles des soldats morts pour la patrie (1918), des crédits provisoires applicables au premier trimestre de 1919, du projet de loi concernant l'ouverture et l'annulation de crédits sur l'exercice 1918 ; du projet de loi tendant à modifier la législation des pensions des armées de terre et de mer (1919), de propositions de loi relatives à la propriété commerciale (1919), de diverses propositions de loi relatives à une indemnité de démobilisation (1919), du projet de loi concernant l'ouverture et l'annulation de crédits sur l'exercice 1919. Il demanda à interpeller le Gouvernement sur le décret rendant aux Compagnies de chemins de fer la direction de leurs réseaux et se fit entendre au cours de la discussion sur la fixation de la date de cette interpellation (1919). Il participa à la discussion : d'une proposition de loi relative à la réforme de la loi électorale (1919), du projet et des propositions de loi concernant l'utilisation de l'énergie hydraulique, du projet de loi concernant l'amélioration des traitements du personnel scientifique et enseignant du Ministère de l'Instruction publique (1919), du projet de loi sur les frais de justice criminelle (1919), du projet de loi portant approbation du Traité de paix conclu à Versailles le 28 juin 1919 (1919).

Il se représenta aux élections générales législatives du 16 novembre 1919, dans le département de la Haute-Garonne, sur la liste d'Union républicaine radicale et radicale-socialiste, mais subit un échec. Il n'obtint que 27.455 voix sur 96.958 votants.

Il mourut le 11 mars 1928, à l'âge de 66 ans, à Saint-Gaudens, son pays natal.