Jean, Etienne Albert

1756 - 1820

Informations générales
  • Né le 1er juillet 1756 à Lieu de naissance inconnu ( - )
  • Décédé le 1er juillet 1820 à Lieu de décès inconnu ()

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 13 avril 1798 au 26 décembre 1799
Département
Bas-Rhin
Groupe
Majorité
Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 25 décembre 1799 au 4 juin 1814
Département
Bas-Rhin

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au conseil des Cinq-Cents et au Corps législatif du premier Empire, né en Lorraine en 1756, mort vers 1820, il prêtait, en 1781, le serment d'avocat à Colmar, profession qu'il exerça jusqu'à la Révolution.

En 1791, nommé « receveur des enregistrements », à Saverne (Bas-Rhin), puis élu, l'année d'après, juge au Tribunal du district de Colmar, il refusa, en février 1793, les fonctions de commissaire national au tribunal de Strasbourg, fonctions que lui offraient les commissaires de la Convention, Rewbell, Merlin et Haussmann, mandés à Strasbourg par la Société des Jacobins pour statuer sur la conduite de la municipalité. Mais il dut se conformer, le 19 mars, à l'arrêté des mêmes représentants qui le nommèrent juge au tribunal de Schelestadt. De là, il passa au tribunal criminel de Strasbourg, comme juge trimestrier. En août 1793, tandis que les armées ennemies s'efforçaient d'envahir le Bas-Rhin, des libelles allemands, répandus dans Strasbourg et aux environs, appelèrent le peuple « aux armes pour la religion et contre les régicides ». Albert se transporta avec le tribunal criminel sur les points menacés et parvint à rétablir l'ordre sans recourir à la violence. En frimaire an II, après avoir refusé d'être membre de la commission révolutionnaire établie à Strasbourg, il requit, en qualité d'accusateur public au tribunal criminel ordinaire, la non exécution et la dénonciation à la Convention d'un arrêté des représentants Saint-Just et Lebas, ordonnant de raser la maison de « quiconque ferait différence d'assignats à numéraire ». L'arrêté ne fut pas exécuté.

Il était encore accusateur public, le 24 germinal an VI, lorsque le corps électoral du Bas-Rhin le choisit, au premier tour de scrutin, comme député au Conseil des Cinq-Cents. Tout d'abord, il crut devoir décliner ce mandat, et déclara, dans une lettre publique, qu'il n'accepterait « qu'autant que le corps électoral saurait se mettre au-dessus des manoeuvres de quelques électeurs missionnaires, disciples des docteurs de l'an II » ; pourtant le 29, il se décida à accepter. Tout entier au travail des comités, il se fit peu remarquer à la tribune.

En l'an VIII, un ancien membre du conseil des Cinq-Cents, Metzger, du Bas-Rhin, ayant dans une note imprimée, exprimé le regret que ce département ne se trouvât alors représenté que par un seul député « qui n'en est point originaire, disait-il, et qui n'y fut placé qu'en 1793, » Albert se défendit vivement dans une brochure datée du 2 pluviôse et intitulée : Albert (du Bas-Rhin), membre du Corps législatif, au Sénat conservateur.

Partisan du coup d'État du 18 Brumaire, il siégea au Corps législatif de l'Empire, où le Sénat conservateur le maintint, le 4 nivôse an VIII.

Par la suite, il remplit, jusqu'à la Restauration, les fonctions de procureur Impérial à Schelestadt.