Nicolas Thiessé

1759 - 1834

Informations générales
  • Né le 10 janvier 1759 à Forges-les-Eaux ( - Généralité de Rouen France)
  • Décédé le 17 décembre 1834 à Rouen (Seine-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 12 avril 1798 au 26 décembre 1799
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Bonapartiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Conseil des Cinq-Cents, membre du Tribunat, né à Forges-les-Eaux (Généralité de Rouen) le10 janvier 1759 d'Antoine Thiessé et Marie marguerite Richard, mort à Rouen (Seine-Inférieure) le 17 décembre 1834, il était, en 1783, avocat au parlement de Normandie.

En 1789, il fut l'un des premiers à réclamer l'abolition des justices féodales, et devint, au mois de juin de l'année suivante, officier municipal de Rouen, où il calma plusieurs insurrections et des scènes de désordre. Dénoncé par les sans-culottes, comme suspect de modérantisme, il fut emprisonné pendant la Terreur et ne dut sa liberté qu'au 9 thermidor.

Procureur-syndic du district de Rouen, puis accusateur public près le tribunal criminel de la Seine-Inférieure, il fut élu, le 23 germinal an VI, député de la Seine-Inférieure au Conseil des Cinq-Cents, prit une part importante aux débats, fut membre du comité des finances et du comité des rapports, et secrétaire du Conseil en fructidor an VI. Il prit souvent la parole, pour protester contre la restitution des confiscations, contre le paiement en numéraire du quart des domaines engagés, sur la célébration du décadi, sur les patentes des ouvriers de la 8e classe, sur le projet d'une levée de 200,000 conscrits, pour présenter un projet sur les délit relatifs à la sûreté publique, sur les exemptions du service militaire, sur la responsabilité des communes, sur la liberté de la presse, sur l'emprunt forcé de cent millions, sur la nécessité de recourir à un nouvel emprunt pour couvrir le déficit. Il dénonça Lachabeaussière, puis demanda l'ordre du jour sur cette affaire, vota la mise en accusation de Vaucantfort, combattit l'élection de Thirion, défendit les ex-Directeurs et fut attaqué par Declerck qu'il avait faussement accusé.

Partisan de Bonaparte, il fit partie de la Commission intermédiaire des Cinq-Cents (19 brumaire an VIII), et fut nommé membre du Tribunat, le 4 nivôse suivant. Il s'y fit remarquer par la facilité de sa parole et par sa science juridique, fut chargé du l'examen et au rapport des premiers titres du code civil, combattit l'établissement des tribunaux criminels spéciaux, et, sorti au Tribunat le 10 ventôse an X, reprit sa place au barreau de Rouen.

Nommé, en 1814, procureur impérial au tribunal des douanes, il n'exerça cette charge que quelques mois, car elle fut supprimée la même année. Il abandonna alors définitivement les fonctions publiques. On a de lui plusieurs mémoires et plaidoiries.