Gilles, Marie Chateau

1885 - 1963

Informations générales
  • Né le 8 février 1885 à Lucenay-les-aix (Nièvre - France)
  • Décédé le 2 novembre 1963 à Neuilly-sur-seine (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Allier
Groupe
Gauche républicaine démocratique

Biographies

Né le 8 février 1885 à Lucenay-les-Aix (Nièvre).

Député de l'Allier de 1919 à 1924, Issu d'une vieille famille nivernaise, Gilles Chateau fait ses étude primaires dans sa commune natale de Lucenay-les-Aix, puis va préparer son baccalauréat à Moulins, d'abord dans une institution privée, puis au lycée Il s'inscrit ensuite à la Faculté de droit de Dijon, tout en résidant à Moulins, où il fait parallèlement sa cléricature dans une étude d'avoué.

Son droit terminé, le service militaire l'appelle pour deux ans. Il part comme simple soldat au 13e régiment d'infanterie à Nevers, gagne ses galons de sergent, et après avoir suivi les cours d'élève officier de réserve, est nommé sous-lieutenant.

Rendu à la vie civile, il s'établit avoué à Cusset en 1910 et c'est là que, quatre ans plus tard, vient le surprendre la Première Guerre mondiale. Mobilisé dans l'infanterie, il n'abandonne jamais cette arme et est démobilisé en qualité de chef de bataillon. Sa brillante conduite lui a valu deux citations à l'ordre de l'armée et la Croix de chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire. Rentré dans ses loyers, il fréquente les milieux d'anciens combattants qui l'encouragent à s'occuper de la politique, dont il s'était tenu jusque là à l'écart.

Elu conseiller général du canton de Cusset en 1919, il le restera jusqu'en 1922.

Aux élections générales législatives du 16 novembre 1919, il est inscrit en quatrième position sur la liste d'action républicaine menée par M. Charles Péronnet, député sortant. Cette liste est élue tout entière. M. Gilles Chateau obtient personnellement 48.092 voix sur 89 972 votants et emporte le siège à la majorité absolue.

Inscrit au Groupe de la gauche républicaine démocratique, il appartient à la Commission de la législation civile et criminelle et à celle du travail. Il est chargé de rapporter : la proposition de loi tendant à reconnaître aux huissiers ne pouvant exercer leur profession pour blessures de guerre ou pour maladies contractées ou aggravées aux armées, le droit de se faire suppléer dans l'exercice de leurs fonctions (1921), la proposition de loi ayant pour but la modification de l'article 585 du Code de procédure civile concernant les saisies-exécution (1921), la proposition de loi, adoptée par le Sénat, tendant à modifier les articles 465, 817 et 822 du Code civil, 965, 973 (alinéa dernier) et 981 du Code de procédure civile (1921), les propositions de loi tendant à modifier les articles 309 et 310 du Code civil sur la conversion des jugements de séparation de corps en jugements de divorce (1922), la proposition de loi, adoptée avec modifications par le Sénat, relative à la suppléance des huissiers blessés et à la création de clercs assermentés (1923). Il demande à interpeller le Gouvernement sur la propagande exercée officiellement en faveur des villes d'eau allemandes, au détriment des stations thermales françaises (1921) et sur les causes de l'explosion du dépôt d'obus de la Ferté-Hauterive (1922). Il se fait entendre enfin, à la tribune, sur le budget du Ministère de la Guerre de l'exercice 1923, au sujet du camp de la Ferté-Hauterive (1922 et 1923).

Aux élections générales du 11 mai 1924, il prend la dernière place, quoique député sortant, sur la liste de concentration républicaine et sociale, conduite par M. Lucien Lamoureux, lequel seul est élu; M. Gilles Chateau ne recueille lui-même que 24.051 voix sur 100.927 votants.

Il accepte cet échec avec sérénité et se retire définitivement de la vie politique. Il vend son étude d'avoué et s'installe à Paris où il entre dans un certain nombre d'affaires auxquelles il appartient toujours.

Mais la guerre de 1939 vient interrompre ses activités. Une fois de plus, il est mobilisé, en qualité de lieutenant- colonel, dans le train automobile et fait prisonnier. Libéré à titre d'ancien combattant en 1941, il reprend la tête de ses affaires avec la même intensité.

Il est officier de la Légion d'honneur, à titre militaire, depuis l'année 1935.




Né le 8 février 1885 à Lucenay-les-Aix (Nièvre)
Décédé le 2 novembre 1963 à Neuilly-sur-Seine (Seine)

Député de l'Allier de 1919 à 1924

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 989, 990)

Fait prisonnier pendant la guerre, Gilles Château est libéré en 1941. Il reprend alors ses activités professionnelles et continue de se tenir à l'écart de la vie politique.