Jean-Baptiste, Marie Dugas-Montbel

1776 - 1834

Informations générales
  • Né le 11 mars 1776 à Saint-Chamond ( - Généralité de Lyon - France)
  • Décédé le 30 novembre 1834 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 3 juillet 1830 au 31 mai 1831
Département
Rhône
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 5 juillet 1831 au 25 mai 1834
Département
Rhône
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 juin 1834 au 30 novembre 1834
Département
Rhône
Groupe
Centre gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1830 à 1834, né à Saint-Chamond (Généralité de Lyon, France) le 11 mars 1776, mort à Paris (Seine) le 30 novembre 1834, il appartenait à une famille de négociants de Saint-Chamond ; il fit ses études chez les Oratoriens de Lyon et, à 16 ans, s'engagea dans un bataillon de volontaires; mais, sans goût pour la vie militaire, il saisit la première occasion favorable pour quitter le service, et se mit dans le commerce; il devint employé intéressé dans une fabrique de rubans de Saint-Chamond.

Il ne tarda pas à abandonner le commerce pour la littérature; le succès d'un vaudeville : La Femme en parachute, qu'il fit représenter à Paris en 1800, acheva de le pousser dans cette voie. L'Académie de Lyon l'admit au nombre de ses membres, à la réorganisation en 1803, et, lorsqu'il vint se fixer à Paris en 1810, il avait déjà la réputation d'un savant helléniste. Il se mit alors à la traduction d'Homère, qui l'a rendu célèbre, et dans laquelle il sut conserver le mieux la force et la simplicité de l'original. L'Iliade, qui parut en 1815, et l'Odyssée en 1818, accompagnées de remarquables commentaires, ouvrirent à Dugas-Montbel les portes de l'Académie des inscriptions et belles-lettres comme membre libre.

La politique l'arracha à ses études préférées: le 3 juillet 1830, le collège de département du Rhône l'élut député par 285 voix sur 533 votants et 571 inscrits. Quoique indifférent en politique, il prit place au centre gauche. Aux élections du 5 juillet 1831, il échoua dans le 2e collège électoral du Rhône (Lyon) avec 316 voix contre 536 au député sortant, élu, M. Jars; le même jour, il fut élu dans le 4e collège du même département (Lyon) par 214 voix sur 350 votants et 527 inscrits, contre 130 voix à M. Paulze-d'Ivoy. Son mandat lui fut renouvelé, le 21 juin 1834, par 239 voix sur 349 votants et 543 inscrits, contre 53 voix à M. Journel et 44 à M. Verne de Bachelard.

Dans ces législatures, il fit partie de plusieurs commissions et ne prit qu'une seule fois la parole à la tribune, pour demander l'abolition de la peine de mort. Sa santé était déjà chancelante lors de sa dernière réélection; il mourut cinq mois après, en léguant sa bibliothèque à sa ville natale, avec un fonds de 8000 fr. pour frais d'établissement. Il avait collaboré au Mercure de France, au Bulletin des sciences historiques, aux Annales biographiques, etc.