Paul, Joseph, Xavier Tramier de Laboissière

1799 - 1860

Informations générales
  • Né le 4 mars 1799 à Carpentras (Vaucluse - France)
  • Décédé le 22 décembre 1860 à Bollêne (Vaucluse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 5 juillet 1831 au 25 mai 1834
Département
Vaucluse
Groupe
Extrême gauche
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Vaucluse
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1831 à 1834, représentant du peuple en 1848, né à Carpentras (Vaucluse) le 4 mars 1799, mort à Bollène (Vaucluse) le 22 décembre 1860, il servit d'abord dans les gardes du corps de Louis XVIII, puis donna sa démission le 5 juin 1820, après les menaces dont les députés libéraux avaient été l'objet de la part de ses camarades.

Il fut menacé d'arrestation, et se retira en Vaucluse, où il échoua à la députation, le 13 novembre 1830, dans le grand collège du département, en remplacement de M. de Rochegude démissionnaire, avec 102 voix, contre 174 à l'élu, M. Cambis d'Orsan.

Jusqu'à cette époque il s'était occupé d'agriculture et de l'exploitation de carrières de plâtre et d'albâtre. Après la révolution de juillet, il fonda le 1er comité électoral de l'opposition dans son département, et fut élu, le 5 juillet 1831, député du 3e collège de Vaucluse (Carpentras), par 80 voix (123 votants, 156 inscrits), contre 42 à M. de Martignac. Il siégea à l'extrême-gauche, vota constamment avec l'opposition et fut secrétaire de la réunion Lointier.

En 1832, il organisa les funérailles du général Lamarque ; à la suite des journées des 5 et 6 juin, un mandat d'arrêt fut lancé contre lui par le conseil de guerre. Il parvint à s'y soustraire par la fuite. Mais aussitôt que l'état de siège eut été levé, il se présenta devant la juridiction ordinaire qui l'acquitta. En 1833, il fit, avec Garnier-Pagès, un voyage de propagande républicaine dans le Midi, échoua aux élections générales de 1834, et vint alors en Vaucluse où il devint conseiller général.

Les événements de février le firent entrer dans la politique. Commissaire du gouvernement provisoire en Vaucluse, il fut élu, le 23 avril 1848, représentant de ce département à l'Assemblée constituante, le 1er sur 6, par 38,995 voix (59,634 votants). Il fit partie du comité de l'intérieur, et vota en général avec la gauche,

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre les poursuites contre Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution
- et contre la proposition Rateau.

Il cessa ensuite de prendre part aux votes.

Non réélu à la Législative, il se retira dans ses propriétés de Pernes (Vaucluse) et ne s'occupa plus de politique.