Charles, Jacques de Fadate de Saint-Georges

1779 - 1854

Informations générales
  • Né le 2 juillet 1779 à Troyes ( - Généralité de Châlons en Champagne - France)
  • Décédé le 8 juillet 1854 à Lirey (Aube - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 6 mars 1824 au 5 novembre 1827
Département
Aube
Groupe
Majorité ministérielle

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1824 à 1827, né à Troyes (Généralité de Châlons en Champagne, France) le 2 juillet 1779, mort au château de Lirey (Aube) le 8 juillet 1854, il appartenait à une famille d'origine italienne, dont le premier membre connu, Jean Fadati, faisait partie des gentilshommes ou officiers de fortune qui suivirent en France Catherine de Médicis, quand elle vint, en 1533, épouser le jeune duc d'Orléans, depuis Henri II.

La maison de Fadate eut des branches établies dans le Berry, la Champagne et la Touraine ; elle posséda les seigneuries et titres de Sainte-Solange du Chesne, de la Varenne et de Champeaux. Charles-Jacques de Fadate de Saint-Georges était fils de Jacques de Fadate de Saint-Georges, et de Mélanie Harlau. Son père, mestre-de-camp de cavalerie dans la maison du roi avant la Révolution, quitta la France en 1791, servit dans l'armée de Condé, fut nommé maréchal-de-camp dans l'émigration, et mourut au service de la Russie. Le fils épousa, le 30 avril 1800, Aimée-Geneviève-Timothée de Feu de la Mothe, fille de M. de Feu de la Mothe, mousquetaire du roi. M. Charles-Jacques de Fadate était, en 1814, membre de la commission hospitalière de la ville de Troyes, encombrée alors de blessés, très éprouvés par le typhus. Il prodigua aux malades des soins qui lui valurent les félicitations de l'empereur Alexandre de Russie. Nommé à la même époque major de la garde nationale, il obtint de l'état-major allié l'évacuation de la plupart des troupes étrangères, et répondit de la ville sur sa tête. Il fut pendant dix ans maire de Troyes (de 1816 à 1826), et signala son administration municipale en faisant obtenir des dégrèvements d'impôts à la population de cette ville, qui avait été terriblement surchargée durant l'invasion.

Le 6 mars 1824, il fut élu député par le collège de département de l'Aube, avec 133 voix sur 153 votants et 175 inscrits. Rapporteur de plusieurs commissions parlementaires, il présenta, à diverses reprises, le compte complémentaire des budgets, parla sur la réduction des rentes, sur les haras, et sur la question de l'indemnité à accorder aux émigrés. « M. de Fadate a fait, dit la Biographie des députés à la Chambre septennale, un discours remarquable sur le projet de loi réglant les comptes de 1823. On pourrait réduire ses arguments en faveur du projet à ce peu de mots : il y a eu vol, dilapidation, mais la Chambre doit approuver. M. de Fadate de Saint-Georges a un tic consistant dans un reniflement continuel ; du reste, il est bel homme et célèbre par des succès de boudoir. »

La même biographie, écrite en 1826, disait de M. de Fadate : « Il ne serait pas fâché de devenir préfet, il y parviendra, parce qu'il est naturellement heureux. » M. de Fadate, non réélu député en 1827, fut appelé par décret royal à la préfecture des Côtes-du-Nord, qu'il occupa jusqu'à la révolution de 1830. Il donna alors sa démission et rentra dans la vie privée.