Jean, Ludovic dit René Picard-Chavagnes dit Chavagnes

1883 - 1956

Informations générales
  • Né le 10 octobre 1883 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 1er mars 1956 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Républicain socialiste et socialiste français

Biographies

Né le 10 octobre 1883 à Paris, mort le 1er mars 1956 à Paris-8e.

Député du Loir-et-Cher de 1924 à 1928.

Publiciste, René Chavagnes collaborait à divers journaux et revues, tels que Le Siècle, La Dépêche de Toulouse, Le Rappel, L'Information, Le Monde nouveau, etc. En 1905, il fonde le Comité de réforme du mariage, et publie deux ouvrages : Le mariage et le divorce de demain (1908) et La Famille libre (1913) préfacé par Naquet. Dans le même temps, il s'intéresse à la recherche de la paternité, à l'assistance nationale aux mères, au bien de famille insaisissable et à la liberté de tester. Il diffuse ses idées dans la presse, s'efforçant de faire admettre son point de vue par les autorités compétentes.

En 1909, il organise, sous la présidence d'Anatole France, la Ligue contre la spoliation financière et désapprouve les emprunts russes en publiant La vérité sur la Russie (1910). En 1913, il fonde la Fédération des amitiés franco-étrangères. Survient la guerre l'année suivante. Il est deux fois grièvement blessé et cité à l'ordre du jour. Sur son lit d'hôpital il songe à la situation des mutilés rendus à la vie civile, et, en 1916, se fait l'inspirateur de la loi établissant la rééducation professionnelle des blessés et mutilés de guerre.

En 1920, il publie un ouvrage de guerre : De Guynemer à Fonck, préfacé par Painlevé. Il est sociétaire et lauréat de la Société des gens de lettres.

En 1921, il fonde la Ligue de la République, dont il devient le secrétaire général.

En 1924, il accomplit son premier acte politique officiel en se présentant aux élections générales législatives du 11 mai sur la liste du bloc des gauches, conduite par M. Richard Georges, où il occupait la deuxième place, et qui eut trois élus. Il recueillit personnellement 26.632 voix sur 63.701 votants.

Inscrit au groupe républicain-socialiste et socialiste français, il entra à la Commission du commerce et de l'industrie, à celle des affaires étrangères, à la Commission d'enquête sur les conditions dans lesquelles le Comité de l'Union des intérêts économiques est intervenu dans la dernière campagne électorale, ainsi que sur l'origine des fonds ayant servi à tous les partis en 1924, à la Commission chargée d'opérer le dépouillement des professions de foi et des programmes électoraux de 1924 et de fournir à la Chambre un rapport sur les vœux et les volontés qui y sont exprimés, et à la Commission d'enquête sur toutes les opérations concernant les réparations en nature.

Son activité parlementaire fut intense, Il déposa plusieurs propositions de loi ; tendant à modifier la loi du 15 décembre 1922 étendant aux exploitations agricoles la législation sur les accidents du travail (1924), tendant à assurer par une modification de l'article 78 du Règlement de la Chambre, les nominations, soit en Assemblée générale, soit dans les Bureaux ou les Commissions, au scrutin public (1924) ; tendant à la création d'un Office national d'information et de compensation commerciales (1925), tendant à modifier les lois du 31 mars 1919, du 30 avril 1920 et du 1er avril 1923, en ce qui concerne les pensions des armées de terre et de mer, ainsi que celles des fonctionnaires, agents et ouvriers civils des Ministères de la Guerre et de la Marine et surveillants militaires des établissements coloniaux assimilés, en partie, aux militaires pour les droits à pensions, et tendant à établir leur statut médico-légal en temps de paix (1925) ; ayant pour objet d'établir la responsabilité personnelle des administrateurs de sociétés commerciales (1927) ; il émit en outre un avis par le projet de loi portant modification du taux des droits inscrits au tarif général des douanes (1926).

Il se fit entendre à maintes reprises à la tribune sur : le projet de loi portant régularisation, ouverture et annulation de crédits sur l'exercice 1924 (1924), le budget de la guerre et la loi de finances de l'exercice 1925 (1924), la proposition de résolution concernant l'élection du Président de la Chambre (1924), les interpellations relatives à la hausse continue du prix du pain (1925), le budget du commerce et de l'industrie de l'exercice 1926 (1925), les interpellations relatives à la Syrie (1925), le projet de loi portant ouverture de crédits sur l'exercice 1925, par suite de modifications apportées à la composition du Gouvernement (1925), le projet de loi portant modification du taux des droits inscrits au tarif général des douanes (en qualité de rapporteur pour avis) (1925), le projet de loi portant régularisation, ouverture et annulation de crédits sur l'exercice 1926 (1927), le projet de loi sur l'organisation générale de la Nation pour le temps de guerre (1927). Il demanda en outre à interpeller le Gouvernement : sur les conditions dans lesquelles s'est constitué le Comité consultatif supérieur du commerce, ses relations avec le Conseil national économique, et le rôle respectif de ces deux organisations (1924) ; sur la politique du Gouvernement dans les négociations commerciales franco-allemandes et sur les organismes économiques qui y coopèrent (1925 et 1926), sur les mesures de détail prises par le Gouvernement dans l'ordre financier, judiciaire et administratif (1926) ; il ne développa pas ces interpellations mais se fit entendre sur la fixation de la date de leurs discussion.

Il ne se représenta pas aux élections générales des 22 et 29 avril 1928 qui eurent lieu au scrutin uninominal par arrondissement. Il reprit ses fonctions de publiciste, et fit paraître en 1929 un nouvel ouvrage : Le feu d'artifice marocain ou l'envers d'une façade, puis L'Aventure syrienne.

Il mourut à Paris-8e, le 1" mars 1956, âgé de 73 ans.




Né le 10 octobre 1883 à Paris (5e)
Décédé le 1er mars 1956 à Paris (8e)

Député du Loir-et-Cher de 1924 à 1928

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 1022, 1023)

Retiré de la vie politique, René Chavagnes meurt à Paris (8e) le 1er mars 1956, à l'âge de 73 ans.