Michel, William, Benjamin Clemenceau

1873 - 1964

Informations générales
  • Né le 24 novembre 1873 à La réorthe (Vendée - France)
  • Décédé le 4 mars 1964 à Moret-sur-loing (Seine-et-Marne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Seine-et-Marne
Groupe
Parti républicain de la liberté
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Seine-et-Marne
Groupe
Parti républicain de la liberté
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Seine-et-Marne
Groupe
Parti républicain de la liberté

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 24 novembre 1873 à La Réorthe (Vendée)
Décédé le 4 mars 1964 à Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne)

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale Constituante (Seine-et-Marne)
Député de Seine-et-Marne de 1946 à 1951

Troisième enfant de Georges Clemenceau, Michel fait ses études secondaires dans plusieurs établissements parisiens, notamment à l'école Monge (aujourd'hui lycée Carnot). A quinze ans, il est confié par son père à un professeur particulier de Zurich. Etudiant à l'Institut agronomique de cette ville, il en sort ingénieur en 1894. Il travaille tout d'abord en Hongrie, où il se marie en premières noces, puis rentre en France en 1905 et se lance dans des affaires variées (fournitures militaires, industrie automobile et aéronautique).

Mobilisé comme lieutenant-interprète au corps colonial, Michel Clemenceau est blessé le 21 août 1914. Après une longue convalescence, il rejoint l'état major du corps colonial et termine la Grande Guerre comme chef de bataillon, titulaire de deux citations, décoré de la Croix de guerre et de la Military Cross.

En 1939, malgré son âge, il reprend du service pour la durée de la guerre et sert comme officier d'état-major du Deuxième bureau. Sous l'occupation, Michel Clemenceau, ouvertement hostile au régime de Vichy, adresse en 1942, une lettre de protestation contre l'utilisation, faite par le gouvernement Laval à des fins de propagande, des Mémoires de son père. Arrêté, il est interné à Itter, en compagnie d'Edouard Daladier, de Paul Reynaud et de Léon Jouhaux. Après la Libération, il participe comme témoin à charge au procès du maréchal Pétain devant la Haute Cour de justice.

Le 21 octobre 1945, il est élu à la première Constituante. La liste du Rassemblement social et antifasciste qu'il conduit obtient 36 550 suffrages sur 201085 exprimés et emporte l'un des cinq sièges à pourvoir en Seine-et-Marne. Il est nommé membre de la Commission de l'équipement national et de la production et de la Commission des territoires d'outre-mer. Le 23 janvier 1946, Michel Clemenceau obtient 35 voix à l'élection du président du gouvernement provisoire.

Il vote contre la nationalisation du crédit (2 décembre 1945), du gaz et de l'électricité et des assurances (mars - avril 1946), contre le projet de loi relatif à la dévolution des biens des entreprises de presse (16 avril) et ne prend pas part au vote sur le premier projet de Constitution (19 avril).

Tête de liste du Parti républicain de la liberté dont il est président, Michel Clemenceau est réélu à la seconde Constituante par 44 548 voix sur 208 202 suffrages exprimés et nommé membre de la Commission de la défense nationale. Le 1er octobre 1946, il dépose une proposition de résolution tendant à favoriser le développement de la culture populaire rurale. Favorable à l'élection de Georges Bidault comme chef du gouvernement provisoire, il ne participe pas au vote de confiance à son cabinet (19 et 26 juin 1946). Il vote contre le second projet de Constitution (28 septembre).

De nouveau candidat aux élections du 10 novembre suivant, il est élu à la tête de la liste du Rassemblement républicain de salut public, qui obtient 64 560 voix sur 201 435 suffrages exprimés. Inscrit au groupe du Parti républicain de la liberté, il est reconduit dans la Commission de la défense nationale (1946) et fait également partie de la Commission des immunités parlementaires (1951) et de la Commission chargée d'enquêter sur les événements survenus en France de 1933 à 1945 (1947). Il est nommé juge titulaire à la Haute Cour de justice (14 mars 1947).

Le 16 janvier 1947, il obtient 60 suffrages sur 883 à l'élection, par le Parlement, du premier président de la IVe République.

Au cours de la législature, Michel Clemenceau dépose quatre propositions de résolution relatives à la culture populaire rurale, au fonds forestier national et à la fiscalité agricole. Il ne prend pas part au vote de confiance à Léon Blum (17 décembre 1946), ni au gouvernement Ramadier lors de la crise avec les ministres communistes (4 mai 1947), s'oppose au projet de loi sur le statut de l'Algérie (27 août) et à la nationalisation des écoles des houillères (14 mai 1948). Favorable à la ratification du Plan Marshall (7 juillet), il se prononce également pour les projets relatifs au Conseil de l'Europe et au Pacte Atlantique (9 et 26 juillet 1949). Le 7 mai 1951, il approuve la réforme électorale entraînant le scrutin de liste majoritaire départemental avec apparentement.

Aux élections du 17 juin suivant, il défend les couleurs des Indépendants et paysans qui ne rassemblent que 5,6 % des suffrages. Michel Clemenceau se retire alors de la vie politique.

Il était commandeur de la Légion d'honneur à titre militaire.