Pierre Comte-Offenbach

1910 - 1990

Informations générales
  • Né le 23 septembre 1910 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 30 novembre 1990 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 30 novembre 1958 au 9 octobre 1962
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Union pour la nouvelle République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 25 novembre 1962 au 2 avril 1967
Département
Paris
Groupe
Union pour la nouvelle République-UDT

Biographies

Biographie de la Ve République

COMTE-OFFENBACH (Pierre)
Né le 23 septembre 1910 à Paris
Décédé le 30 novembre 1990 à Paris

Député du Loir-et-Cher de 1958 à 1962
Député de la Seine de 1962 à 1967

Pierre Comte-Offenbach est né le 23 septembre 1910 à Paris (9ème), dans une famille qui compte deux ancêtres célèbres. Fils de René Comte-Offenbach, ingénieur et ancien élève de l’Ecole centrale, et de Marie-Madeleine Chevalier, il est l’arrière petit-fils de Louis Comte, physicien du roi Louis XVIII, et de Jacques Offenbach, célèbre compositeur de musique. Après des études secondaires au lycée Condorcet, à Paris, il obtient son baccalauréat mention latin-grec-philosophie. Il entre alors à l’Ecole libre des sciences politiques, rue Saint-Guillaume, et en ressort avec un diplôme en finances publiques. Il complète ce cursus déjà brillant par l’obtention d’un doctorat en droit public et économie politique. Fort de cette formation élitiste, il est lauréat, puis diplômé de la Chambre de commerce de Grande-Bretagne. Il commence sa carrière professionnelle comme collaborateur de maître Lot, avoué près le tribunal civil de la Seine, puis de maître Ribardière, avocat-agréé près le tribunal de commerce du même département. Quelques mois après les débuts du second conflit mondial, il épouse Luce Vauvelle, le 5 février 1940, union de laquelle naissent deux enfants. Elève officier de réserve (EOR), puis réformé à titre définitif, il est cependant engagé volontaire au service armé en 1939-1940. Incorporé à sa demande au 46ème régiment d’infanterie, il est aspirant puis lieutenant. Passé dans la Résistance, il est agent P1 du réseau Armand (Buckmaster) de la France combattante. Il est titulaire de la croix du Combattant volontaire 39-40 et de la croix des engagés volontaires 39-40.
Au sortir de la guerre, il reprend son activité professionnelle. Il remplit nombre de fonctions de direction, à commencer par celle des services juridiques du centre d’information interprofessionnel. Il devient par la suite directeur général adjoint au délégué général du Centre national d’information économique, puis président directeur général de la société industrielle et navale. Administrateur de la banque de financement industriel, il est membre de la commission nationale de l’information législative. Membre et rapporteur du Conseil supérieur de l’organisation législative, il appartient aussi à la commission des ententes industrielles et commerciales du ministère de la production industrielle. Membre de la commission d’études pour la coordination des activités commerciales du même ministère, il est aussi maître de conférences à l’Ecole supérieure d’organisation professionnelle. Il est l’auteur, enfin, d’études économiques et d’un ouvrage sur les créations, extensions et transferts d’entreprises.
Dès 1947, il est membre du Rassemblement du peuple français (RPF), en devient l’un des chargés de mission, puis le secrétaire général, en remplacement de Jacques Soustelle. Aux élections législatives de janvier 1956, consécutives à la dissolution de l’Assemblée nationale, il est candidat sur la liste apparentée gaulliste dans le Loir-et-Cher. Il n’est pas élu, mais prend sa revanche deux ans plus tard. Avec le retour au pouvoir du général de Gaulle, la carrière politique de Pierre Comte-Offenbach commence véritablement. Il se porte candidat dans la deuxième circonscription du Loir-et-Cher. Celle-ci regroupe les cantons de Bracieux, Lamotte-Beuvron, Mennetou-sur-Cher, Neung-sur-Beuvron, Romorantin, Saint-Aignan, Salbris et Selles-sur-Cher. A l’issue du premier tour, secondé par son suppléant René Lépine, agriculteur et maire de Millançay, investi par l’Union pour la Nouvelle République (UNR), avec le soutien de la démocratie chrétienne, il arrive en tête des cinq candidats en lice, avec 10 157 des 41 049 suffrages exprimés. Il a 96 voix d’avance sur le député socialiste sortant et ancien secrétaire d’Etat, le sous-préfet Kléber Loustau. La semaine suivante, il l’emporte sur son concurrent dont il double le score en nombre de suffrages : 22 259 voix contre 11 047. Le candidat communiste Bernard Paumier, lui aussi député sortant et présent au second tour, rassemble 7 973 bulletins à son nom.
Pierre Comte-Offenbach, qui s’est présenté comme gérant de société commerciale et a insisté sur la nécessaire distinction entre son nom et le titre de « comte » qu’on lui prête mais qu’il n’a en rien, a mené une campagne très anti-IVème République. Il a déclaré à ses électeurs que « les sortants » les avaient « trahis », amené à la « catastrophe » et à la « guerre civile », d’où sa défense des « hommes neufs ». Favorable à l’arrêt de la guerre en Algérie et à « la création d’une communauté fraternelle franco-musulmane », il soutient l’organisation de la « grande Communauté entre la France et les pays d’outre-mer » qui vient d’être réalisée par le général de Gaulle. Il s’est déclaré partisan, aussi, de la continuation de la construction européenne. Plus localement, il a fait le souhait d’aider au redressement de la circonscription de Romorantin, définie dans le plan d’équipement national comme « sous-développée ». L’industrialisation du Romorantinois, le traitement industriel des produits du sol et le développement de l’industrie touristique figurent au chapitre des trois priorités fixées par le candidat gaulliste.
A son arrivée à l’Assemblée nationale, le député de Romorantin est nommé d’emblée, chose rare pour un premier mandat, à la Commission des affaires étrangères. Il y siège durant toute la législature. Il en est le vice-président, d’avril à octobre 1962. Au cours de ce mandat, il dépose quatre propositions de loi. A l’exception de la première, en date du 22 juillet 1961 et tendant à modifier certaines dispositions du code de la famille et de l’aide sociale en faveur des aveugles et des grands infirmes, ses propositions touchent essentiellement à l’activité cynégétique, tant la chasse est importante sur sa circonscription de Sologne. Il souhaite ainsi que les agriculteurs soient assurés de la réparation des dégâts causés aux cultures par le gibier (12 septembre 1961), souhaite l’institution d’un plan de chasse du grand gibier pour créer un nécessaire équilibre agro-sylvo-cynégétique (31 octobre 1961), et suggère l’interdiction totale de la vente de certaines espèces de gibier en voie de diminution ou menacées de disparition (27 juillet 1962). En quatre années, il prend la parole au cours de vingt-trois discussions différentes. Au nom de la Commission des affaires étrangères, il est rapporteur pour avis du projet de loi relatif à la ratification d’une convention entre la France et la Belgique, tendant à éviter les doubles impositions. Dans le cadre du développement des relations économiques internationales, cette initiative, à l’ordre du jour de la séance le 18 juin 1959, vise à renforcer les liens franco-belges. Au même titre des relations internationales, il monte à la tribune au cours des débats, du 29 novembre au 12 décembre 1961, sur le projet de loi, adopté par le Sénat, relatif à l’accueil et à la réinstallation des Français d’outre-mer. Souhaitant la création d’un secrétariat d’Etat aux rapatriés, il souligne la « nécessité absolue » d’indemniser les Français ultramarins contraints de rentrer en métropole. Il dépose et défend un amendement selon lequel l’indemnisation des biens étant réservée, les rapatriés les plus défavorisés pourraient se voir attribuer des indemnités particulières. Le 13 juin 1962, il prend part au débat sur une déclaration du gouvernement en matière de politique étrangère, en montrant la nécessité d’aller vers l’Europe unie. Rappelant le « caractère illusoire de l’intégration militaire », il est le partisan d’« une politique orientée vers la puissance européenne », dans le cadre d’une adaptation « nécessaire » de l’Alliance atlantique.
Il se fait aussi une spécialité des problèmes liés à la question rurale, tant au plan économique qu’au plan humain. Le 4 mai 1960, dans la discussion générale commune sur les projets de loi concernant l’agriculture, faisant allusion à l’abandon de la référence à juin 1959 pour la fixation des prix agricoles, il rappelle au gouvernement son engagement passé d’utiliser la marge d’appréciation qu’il s’est réservée en faveur de l’agriculture et non contre elle. Le 21 juillet suivant, il est inscrit parmi les orateurs, en troisième lecture du projet de loi relatif au remembrement des propriétés rurales. Il défend alors un sous-amendement à l’amendement déposé par la commission et tendant à confier, outre le contrôle technique, la responsabilité des battues aux lieutenants de louveterie. Le 13 septembre 1961, il souhaite le relèvement du niveau de vie des paysans, au cours des questions orales relatives aux problèmes agricoles. Le 29 novembre 1961, il est l’un des premiers défenseurs du texte d’initiative gouvernementale, adopté par le Sénat, et relatif aux groupements agricoles d’exploitation en commun (GAEC). Nommé membre de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi complémentaire à la loi d’orientation agricole, à compter du 6 juillet 1962, il prend part à la discussion de ce projet de loi, dès le 19 suivant, et rappelle les perspectives ouvertes à la paysannerie française par l’adoption de ce texte.
Pierre Comte-Offenbach intervient enfin dans les débats budgétaires, lorsqu’il est question des crédits du ministère de l’éducation nationale. Dans le projet de loi de finances (PLF) pour 1960, le 21 novembre 1959, il démontre l’importance du développement physique de la jeunesse française, et souhaite voir s’épanouir une mystique de l’effort physique, contribuant à la « nécessité » d’une conception d’ensemble du sport français. Dans le PLF pour 1961, il rappelle ces souhaits exposés un an plus tôt. Aussi, le 4 novembre 1960, suggère-t-il l’imposition de la construction de terrains de sport à côté de tout nouveau bâtiment scolaire. Les 9 et 17 mai 1961, ses prises de position marquent la représentation nationale, dans le débat sur le projet de loi de programme relative à l’équipement sportif et socio-éducatif. Il rappelle l’Etat à sa mission de convaincre les jeunes Français de la valeur morale du sport. Il voit le sport éducatif comme une priorité.
Enfin, il prend position sur la question de l’indemnisation des dommages résultant d’attentats, dans les séances des 7 et 14 décembre 1961. Il regrette le choix de la formule de l’assurance par le gouvernement, contrairement à la notion fondamentale de la responsabilité de l’Etat en matière d’ordre public. Il souligne aussi l’impossibilité de mettre à la charge d’une catégorie de citoyens, les assurés, les conséquences des attentats, et expose la responsabilité de l’Etat en matière d’ordre public.
Au cours de ce mandat, le député gaulliste de Loir-et-Cher marque sa fidélité à l’égard du général de Gaulle et de son premier ministre Michel Debré, en soutenant de ses votes l’action du gouvernement. Le 16 janvier 1959, il s’exprime en faveur de l’approbation du programme présenté par le chef du gouvernement. Il en fait de même, le 15 octobre suivant. Il est l’un des premiers partisans du projet de loi relatif aux rapports entre l’Etat et les établissements d’enseignement privés, et l’approuve le 23 décembre 1959. Il vote « pour » la réforme des pouvoirs spéciaux, le 2 février 1960, et la réforme constitutionnelle tendant à compléter les dispositions du titre XII de la Constitution, le 11 mai 1960, sur l’indépendance des Etats de la Communauté. A la suite de la nomination de Georges Pompidou à la tête du gouvernement, le 14 avril 1962, il soutient, le 27 avril, son programme de politique générale et, naturellement, n’est pas de ceux des parlementaires qui votent la motion de censure déposée le 2 octobre 1962.
Pierre Comte-Offenbach est candidat au renouvellement de son mandat, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par le général de Gaulle. En revanche, il quitte ses terres de Sologne, « sur la demande pressante qui (lui) en a été faite », et se présente dans la 54ème circonscription de la Seine, dont le député sortant, qualifié par Pierre Comte-Offenbach de « renégat », est le gaulliste Raymond Poutier, lequel ne se représente pas. Cette partie du département regroupe une partie du canton de Sceaux, soit les communes de Châtenay-Malabry, Fontenay-aux-Roses, du Plessis-Robinson et de Sceaux, et une partie du canton de Vanves, soit les communes de Châtillon-sous-Bagneux et de Clamart. Arrivé en tête des six candidats en lice au premier tour, Pierre Comte-Offenbach, secondé par son suppléant, le comptable Pierre Tourneaux, ancien conseiller général et maire-adjoint de Châtillon-sous-Bagneux, rassemble 19 151 des 59 146 suffrages exprimés. La semaine suivante, il sort vainqueur de l’élection, en face du seul candidat qui s’est maintenu au second tour, le conseiller général et maire communiste de Plessis-Robinson, Robert Levol. Il obtient 30 398 voix contre 27 013 bulletins portés sur l’édile séquanais. Entre-temps devenu vice-président du comité national de l’éducation physique, membre du haut-comité des sports et vice-président de l’intergroupe parlementaire de la chasse et de la pêche, le candidat gaulliste rappelle son engagement en faveur du général de Gaulle et son attachement à Paris où, malgré son élection précédente en Loir-et-Cher, il a toujours vécu. Opposé au communisme, il a tenté et est parvenu à rallier les droites dans cette circonscription aux portes méridionales de Paris.
A son retour au Palais-Bourbon, il s’inscrit au groupe de l’Union pour une nouvelle République (UNR), et retrouve la Commission des affaires étrangères, pour la durée de la législature. Il est membre titulaire d’une commission mixte paritaire. Il est élu représentant de la France au Parlement européen, le 19 décembre 1962. Au cours de ce second mandat, il dépose deux propositions de loi toujours en lien avec les thèmes de la chasse. Il s’agit, dans son initiative du 17 mai 1963, de permettre l’interdiction totale de la vente de certaines espèces de gibier en voie de diminution ou menacées de disparition. Le 30 juin 1965, l’autre de ces initiatives vise à subordonner la délivrance du premier permis de chasse à l’obtention d’un certificat d’aptitude.
Au cours de cinq nouvelles années de présence à l’Assemblée nationale, Pierre Comte-Offenbach prend part à dix-neuf discussions différentes. Toujours très engagé sur les questions cynégétiques, il prend la parole, le 16 juillet 1963, en deuxième lecture, sur la proposition de loi relative à l’équilibre que les activités de la chasse doivent observer sur l’agriculture et la forêt. Le 9 juin 1964, il prend part à la discussion du projet de loi, adopté par le Sénat, et relatif à l’organisation des associations communales et intercommunales de chasse agréées. Il souhaite alors donner à la chasse française une meilleure chance, et créer les conditions d’un juste équilibre entre les droits et les devoirs de tous les citoyens. La chasse est à nouveau à l’ordre du jour, le 13 octobre 1964, lors de la discussion de sa proposition et de celle de plusieurs de ses collègues, tendant à permettre l’interdiction totale de la vente de certaines espèces de gibier en voie de diminution ou menacées de disparition. Il souhaite, par-là, éviter toute atteinte grave à la nature, et défend le caractère légitime de la chasse à condition qu’elle se fasse avec raison.
Le député gaulliste de la Seine, département devenu, pour ce qui concerne la quatrième circonscription au moins, les Hauts-de-Seine, renouvelle ses prises de parole dans les discussions budgétaires, les PLF pour 1963 et 1964, au chapitre du ministère de l’éducation nationale. Il se fait, à nouveau, le héraut d’un enseignement poussé de l’éducation physique en France. Il s’inquiète par ailleurs de l’aide sociale aux aveugles et aux grands infirmes, et souhaite voir la fusion de son régime avec celui de la sécurité sociale invalidité, dans la discussion du projet de loi de finances pour 1967, dans le cadre des débats pour le budget du ministère des affaires sociales.
Enfin, au titre de la Commission des affaires étrangères à laquelle il appartient, il s’exprime sur l’autorisation de ratification du traité franco-allemand de coopération, dit traité de l’Elysée, signé par le général de Gaulle et le premier chancelier de l’Allemagne fédérale, Konrad Adenauer. Il se réjouit d’ailleurs de l’importance de la partie du traité consacrée à l’éducation et à la jeunesse. Il souhaite, à cet égard, la création d’un organisme autonome pour faciliter les rapports entre les deux jeunesses. Le 13 avril 1966, il prend part au débat sur la déclaration du gouvernement relative à la question de l’Alliance atlantique. Il semble regretter le départ de la France de l’OTAN et la politique de la chaise vide au sein des instances européennes, pour laquelle opte le chef de l’Etat, cette année-là. Il soulève d’ailleurs le problème de la relation entre les droits politiques et moraux d’un pays et les facteurs de puissance. Il considère qu’il est impossible de concevoir l’isolationnisme et le nationalisme à l’époque nucléaire. Enfin, les 21 avril et 26 mai 1966, il s’exprime sur le projet de loi portant amnistie d’infractions contre la sûreté de l’Etat ou commises en relation avec les événements d’Algérie, sur la question, notamment, du retrait au chef de l’Etat de la faculté d’appliquer le bénéfice de l’amnistie aux condamnés qui y sont définis.
Au cours de ce second mandat, Pierre Comte-Offenbach reste tout aussi fidèle à la majorité parlementaire. Aussi, le vendredi 26 juillet 1963, vote-t-il en faveur du projet de loi relatif à certaines modalités de la grève dans les secteurs publics. Il agit de même, devant le Parlement réuni en Congrès, le 20 décembre 1963, sur le vote relatif à la révision constitutionnelle. Les 21 mai et 17 juin suivants, il approuve la réforme relative à l’élection des conseillers municipaux, en première et deuxième lectures. Enfin, le 26 mai 1965, il soutient et vote en faveur de la réforme du recrutement du service militaire, défendue par le ministre des armées Pierre Messmer. Son investissement parlementaire lui vaut d’être membre de la délégation française à l’OTAN, entre 1965 et 1967, et président du groupe parlementaire pour le sport. Il a été nommé par son groupe à la présidence des groupes parlementaires d’amitié France-Autriche et France-Roumanie. Vice-président des groupes d’amitié France-Etats-Unis, France-Grande-Bretagne et France-Canada, il a représenté l’Assemblée nationale française à l’étranger, et ce à de nombreuses occasions.
Au renouvellement législatif des 5 et 12 mars 1967, Pierre Comte-Offenbach est battu, dans sa circonscription des Hauts-de-Seine, par le candidat communiste Robert Levol. Même si le député sortant arrive en tête des six candidats en lice au premier tour, il est considérablement gêné par le maire – Centre démocrate – de Clamart, Jean Fonteneau, sur lequel 12 893 suffrages se sont portés au premier tour. Il ne parvient pas à rattraper son retard sur Robert Levol qui l’emporte avec 37 360 voix. Pierre Comte-Offenbach ne rassemble que 34 831 bulletins à son nom. L’année d’après, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par le général de Gaulle, au lendemain des événements de mai 1968, c’est le gaulliste Pierre Mazeaud qui est investi dans cette circonscription, et qui y emporte la victoire.
L’ancien député de Romorantin, puis de Sceaux, entre cependant au Conseil économique et social (CES), dès 1968, à la section de l’énergie et de la production, et à celle de l’industrie et du commerce. Délégué de l’Automobile Club de l’Ile-de-France, il est vice-président de la fédération française de l’éducation physique jusqu’en 1973 et, ancien membre du Conseil national des sports (1958-1962), il est vice-président du Comité national de l’Education physique jusqu’en 1971. Il est, par ailleurs, vice-président de la fédération française de boxe. Les années 1970 accompagnent son éloignement de la vie politique française, même s’il fait montre d’une grande activité associative et de représentation. Membre depuis 1962 du Haut Comité de la jeunesse et des sports, il en est le président de la commission « Education physique et sport ». Secrétaire général du Comité international des trophées du Fair Play, il est aussi membre du bureau du Comité international Pierre de Coubertin ; il est d’ailleurs vice-président du Comité français éponyme. Membre du comité directeur de l’Association nationale des chasseurs de grand gibier, il est expert auprès de l’Association nationale des chasseurs de montagne. Fort de son investissement parlementaire sur les problèmes de la chasse, il est membre fondateur de la Maison de la chasse et de la nature. Sportif émérite, il est membre du Tennis club de Paris et président délégué du Motoclub de Clamart. Il a été juge et arbitre interrégional, puis national et international de boxe et de tennis. Il a publié un Essai sur la doctrine du sport.
Pierre Comte-Offenbach s’est aussi intéressé à l’art. Auteur dramatique, il est membre de la société des auteurs et compositeurs, et producteur délégué de films pour la télévision française. Membre d’honneur du comité national de l’éducation artistique, il est lauréat de l’Orphée d’or de l’Académie du disque lyrique.
Agé de 80 ans, Pierre Comte-Offenbach disparaît le 30 novembre 1990. Il était chevalier de la Légion d’honneur, dans la promotion du 14 juillet 1970, pour ses « quarante ans de services civils et militaires ». Officier dans l’Ordre national du mérite, il était médaille d’or de la jeunesse et des sports. Officier de l’Ordre royal marocain du Ouissam Alaouite, il était aussi officier de l’Ordre national de la République d’Autriche.