Jules, François, Joseph, Marie Courtehoux

1879 - 1957

Informations générales
  • Né le 18 mars 1879 à Le chesne-populeux (Ardennes - France)
  • Décédé le 4 juin 1957 à Tannay (Ardennes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Ardennes
Groupe
Républicain socialiste et socialiste français
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Ardennes
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Ardennes
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Ardennes
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 18 mars 1879 au Chesne-Populeux (Ardennes), mort le 4 juin 1957 à Tannay (Ardennes). Député des Ardennes de 1924 à 1942.

Issu d'une famille d'agriculteurs, agriculteur lui-même, Jules Courtehoux fut toute sa vie préoccupé de questions agricoles et surtout de leur enseignement.

C'est ainsi qu'il devint président de la Société départementale d'agriculture des Ardennes.

Officier d'infanterie pendant la Première Guerre mondiale, il fut gazé. Sa brillante conduite lui valut la Croix de la Légion d'honneur et la Croix de guerre avec trois citations, dont deux à l'ordre du jour de l'armée.

Il avait été élu maire de Tannay en 1912. Il devait le rester jusqu'à sa mort. Elu conseiller de l'arrondissement de Vouziers en 1920, délégué cantonal, il entra à la Chambre des Députés à la faveur des élections générales du 11 mai 1924, qui se déroulèrent au scrutin de liste. Inscrit au deuxième rang de la liste du cartel des gauches, qui eut deux élus, il emporta le siège au quotient électoral. avec 26.181 voix sur 69.717 votants. Inscrit au groupe radical et radical-socialiste, il appartint à la Commission de l'agriculture, à celle des comptes définitifs et des économies, et à celle des régions libérées. Auteur de deux rapports, l'un sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, relatif à la pêche fluviale (1926), l'autre sur la proposition de résolution tendant au reboisement des terrains en montagne (1927), il se fit entendre à la tribune au cours de la discussion : du budget de l'agriculture de l'exercice 1925 (1925), des budgets de l'agriculture, des régions libérées et du travail de l'exercice 1927 (1926), du projet et des propositions de loi portant rétablissement du scrutin, uninominal pour l'élection des députés (1927), et du budget de l'agriculture de l'exercice. 1928 (1927).

Aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, qui eurent lieu au scrutin uninominal, Jules Courtehoux choisit la circonscription de Vouziers. Il fut élu au deuxième tour de scrutin, par 7.389 voix contre 7.105 à M. Bosquette, sur 15.016 votants. Membre de la Commission de l'agriculture et de celle des régions libérées, il déposa plusieurs propositions de loi ou de résolution, concernant : le rétablissement du tribunal de première instance de Vouziers (1929), le prêt d'honneur en faveur des agriculteurs les plus éprouvés (1929), les permissions exceptionnelles à accorder aux agriculteurs sous les drapeaux (1930), le relèvement de la prescription des mandats de traitements des fonctionnaires restés en régions occupées (1930), le paiement de certaines indemnités de dommages de guerre (1931), la prescription quinquennale (1931), l'outillage national (1931), les sapeurs-pompiers de France (1931), les agents titulaires de la médaille douanière (1931), le personnel auxiliaire temporaire des services des régions libérées (1931), le reliquat des créances de dommages de guerre (1932). Il émit des avis sur : les propositions de loi tendant à accorder une permission spéciale aux agriculteurs (1928 et 1929), la proposition de résolution concernant les réservistes agriculteurs (1929), et fut chargé de rapporter : la proposition de loi, adoptée par le Sénat, ayant pour objet de fixer les modes d'exploitation de la chasse dans les forêts domaniales (1929), la proposition de résolution relative à l'ouverture de la pêche dans les lacs navigables (1929), la proposition de loi tendant à modifier et à compléter le Code forestier, concernant la répartition des affouages (1930). Il participa aux débats sur : les permissions agricoles, en qualité de rapporteur (1928), l'organisation des différents corps d'officiers de l'armée de mer (1929), la politique du blé (1929), le budget de l'agriculture de l'exercice 1930 (1929), le commerce des blés (1930), les dégrèvements d'impôts (1930), les budgets des régions libérées, de l'agriculture, et la loi de finances de l'exercice 1931-1932 (1931), la loi de finances de l'exercice 1932 (1932).

Réélu aux élections générales du 1er mai 1932, au premier tour de scrutin, par 5.479 voix, contre 3.099 à M. Fruh, sur 9.025 votants, il appartint à la Commission de l'agriculture et à celle des régions libérées. Il présenta un certain nombre de propositions de loi ou de résolution relatives : au paiement de certaines indemnités de dommages de guerre (1932), à la prescription quinquennale (1932), à l'impôt sur le chiffre d'affaires en ce qui concerne les marchandises expédiées en port dû (1933), à l'organisation et à la défense du marché du blé (1933), à la création de nouveaux établissements hospitaliers (1934), à l'amélioration et au développement des voies navigables (1934), à l'importation de viandes congelées d'origine étrangère (1934), à la révision des baux ruraux (1934). Il fut chargé de rapporter : la proposition de loi tendant à favoriser les sociétés de pêche à la ligne (1934), la proposition de loi sur le recrutement des gardes domaniaux des Eaux et Forêts (1936), le projet de loi, adopté par le Sénat, concernant les mesures à prendre contre les incendies de forêts (1936), la proposition de résolution concernant la protection de la remontée du saumon dans les fleuves et rivières de France (1936). On l'entendit parler à la tribune : de la fixation d'un prix minimum pour le blé et de l'organisation et de la défense du marché du blé (1934), de la révision des baux ruraux (1935), de l'organisation de la défense passive (1935), de l'organisation et de l'assainissement des marchés de la viande et du lait (1935), de la loi de finances de l'exercice 1936 (1935).

Il conserva son siège aux élections générales du 26 avril 1936, au premier tour de scrutin, avec 6.214 voix contre 1.244 à M. Fuzellier, sur 8.655 votants. Membre de la Commission de l'agriculture et de celle des finances, il déposa deux propositions de loi ou de résolution concernant : le programme de travaux d'outillage national (1936), la protection du cheptel vif et la réparation des dommages causés par les épizooties (1937), et rapporta la proposition de résolution sur l'unification des services chargés de la surveillance et de l'exploitation de la pêche fluviale (1937), et le projet de loi adopté par le Sénat sur la police de la chasse (1939). Il se fit entendre sur l'institution d'un Office national professionnel du blé (1936), sur les . budgets de l'agriculture et des finances de l'exercice 1937 (1936 et 1937), sur le budget de l'agriculture de l'exercice 1940 (1939) et sur les interpellations concernant la politique agricole du Gouvernement (1940).

Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il vota pour les pouvoirs constituants demandés par le Maréchal Pétain et retourna dans sa commune de Tannay dont il était toujours maire. La guerre de 1939 terminée il se consacra à sa reconstruction, les combats de 1940, l'ayant durement touchée. Il y mourut le 4 juin 1957, à l'âge de 78 ans. D'une amabilité et d'un dévouement exemplaires, Jules Courtehoux était membre de nombreuses sociétés philanthropiques.




Né le 18 mars 1879 au Chesne-Populeux (Ardennes)
Décédé le 4 juin 1957 à Tannay (Ardennes)

Député des Ardennes de 1924 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 1166, 1167)

Pendant l'Occupation, Jules Courtehoux conserve son mandat de maire de Tannay et se consacre à la reconstruction de sa commune, durement touchée par les combats de 1940.

A la Libération, ses administrés lui renouvellent leur confiance et il restera premier magistrat de Tannay jusqu'à sa mort. Fidèle à ses convictions politiques, il se présente en quatrième et dernière position sur la liste radicale-socialiste lors des élections d'octobre 1945 à la première Assemblée nationale Constituante. Cette liste n'eut aucun élu.

Il meurt le 4 juin 1957, à l'âge de 78 ans, après avoir passé quarante cinq ans de sa vie au service de ses concitoyens.