Fernand Couzinet

1911 - 1986

Informations générales
  • Né le 1er octobre 1911 à Toulouse (Haute-Garonne - France)
  • Décédé le 31 août 1986 à Toulouse (Haute-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 18 novembre 1962 au 2 avril 1967
Département
Haute-Garonne
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie de la Ve République

COUZINET (Fernand, Marius, Jean, Robert)
Né le 1er octobre 1911 à Toulouse (Haute-Garonne)
Décédé le 31 août 1986 à Toulouse

Député de Haute-Garonne de 1962 à 1967

Fils d’un père toulousain employé de commerce et d’une mère couturière d’origine ariégeoise, Fernand Couzinet épouse en premières noces à Alice Sarda le 20 août 1934 dont il a une fille. D’une seconde union contractée en 1968, naît une seconde fille. Il étudie à l’école primaire Michelet, à l’école primaire supérieure Berthelot puis à l’école normale d’instituteurs de Toulouse. Il est titulaire d’un certificat d’études primaires, d’un brevet d’études primaires supérieures et d’un brevet supérieur. Il effectue en 1929 son service militaire dans le 4e Génie à Grenoble puis revient dans la Haute-Garonne où il est nommé instituteur à Montesquieu-Volvestre. Il est nommé par la suite professeur de cours complémentaire et de collège d’enseignement général et le demeure jusqu’en 1962. Il est mobilisé en 1939 et affecté à la 65ème DI du Génie. Il participe à la Campagne de France dans l’armée des Alpes. Après sa démobilisation, il reprend son activité professionnelle et s’implique dans la vie associative de sa commune. Très sportif, il préside pendant de longues années l’Amicale sportive de Montesquieu-Volvestre mais également de diverses autres associations culturelles et sportives ainsi qu’un cercle d’instituteurs laïques à Toulouse.
Très jeune sensibilisé au socialisme et au syndicalisme, il adhère dès 1930 à la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) et milite durant toute sa carrière au Syndicat national des instituteurs. Il est également très actif dès avant la guerre dans la section locale de son parti dont il devient secrétaire à la Libération. Fernand Couzinet est élu en 1945 conseiller général de la Haute-Garonne et le demeure jusqu’en 1976 Il a présidé la commission départementale du Conseil général de 1955 à 1958 puis en a été le secrétaire de 1967 à 1976. Il accepte de se présenter aux élections municipales organisées en 1946 dans la commune de Montesquieu. Élu conseiller municipal, il est désigné peu après comme adjoint. Il occupe ces fonctions jusqu’en 1965, date à laquelle il est élu maire. Il conserve son siège jusqu’en 1974 où il décide de transmettre le flambeau à son premier adjoint, André Massat.
Devenu une personnalité socialiste influente dans son département, Fernand Couzinet se présente dans la cinquième circonscription de la Haute-Garonne aux élections législatives des 18 et 25 novembre 1962 sous les couleurs de la SFIO et vient défier le député d’entente démocratique sortant et maire de Muret, Jacques Douzans. Ce dernier, soutenu de fait par le Parti radical et la droite locale, attend beaucoup de la candidature du communiste Roger Fargues pour assurer sa réélection dès le premier tour. Ce pari est manqué de justesse. Avec 13 468 des 40 303 suffrages exprimés, soit 33,4% des voix, Couzinet devance le candidat du Parti communiste français (PCF) qui recueille 17,2% et met en ballottage Jacques Douzans qui obtient cependant quelque 49,4%. Le second tour, malgré une hausse sensible de la mobilisation des électeurs, plutôt profitable au sortant, voit un report quasi intégral des voix communistes sur le socialiste qui, avec 22 535 des 44 431 suffrages exprimés, soit 50,77% des voix, l’emporte de justesse sur son adversaire.
Fernand Couzinet qui s’inscrit au groupe socialiste. Il est par ailleurs élu secrétaire de l’Assemblée nationale le 2 avril 1965. Nommé membre de la Commission des affaires étrangères en décembre 1962, il rejoint l’année suivante celle de la production et des échanges où il siège jusqu’à la fin de la législature. S’il ne procède à aucun dépôt, il prend la parole à sept reprises, essentiellement lors des discussions relatives au budget de l’agriculture. Il y évoque des questions aussi diverses que l’alimentation des zones rurales en eau potable, le remembrement, les prix agricoles, l’inspection sanitaire, les abattoirs de volaille ou la situation des viticulteurs de Haute-Garonne.
Lors de cette législature, il vote contre la ratification du traité franco-allemand, le projet de loi relatif à certaines modalités de grève dans les services publics, la réforme électorale municipale, celle du service militaire et s’abstient volontairement lors du vote du projet de loi constitutionnelle portant modification des dispositions de l’article 28 de la Constitution sur la durée des sessions parlementaires.
Les élections législatives des 5 et 12 mars 1967 conduisent Fernand Couzinet à se représenter sous l’étiquette de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS). Les trois protagonistes de 1962 se retrouvent à l’occasion du premier tour, rejoints par un candidat gaulliste et un autre investi par l’Alliance républicaine de Jean-Louis Tixier-Vignancour. Au soir du premier tour, ces deux derniers obtiennent respectivement 11,6% et 3,5% des voix tandis que Fargues et Douzans, désormais candidat républicain, recueillent chacun 13,3% et 40,8% des voix. Pour sa part, le député sortant rassemble sur son nom 15 962 des 51 865 suffrages exprimés, soit 30,8% des voix. Le second tour consacre le retour de Jacques Douzans qui, fort d’une plus importante réserve de voix, l’emporte avec 28 646 des 52 243 suffrages exprimés, soit 54,8% des voix, sur Fernand Couzinet.
Il renonce alors à se représenter aux élections législatives et décide de ne plus se consacrer qu’à ses mandats locaux et départementaux. Titulaire de la médaille d’argent de l’Éducation physique, de la médaille d’argent du Mérite civique, chevalier du Mérite agricole, Fernand Couzinet était également officier des Palmes académiques.