Guillaume Daniel

1908 - 1990

Informations générales
  • Né le 6 avril 1908 à Paule (Côtes-du-Nord - France)
  • Décédé le 25 mars 1990 à Carhaix-plouguer (Finistère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Côtes-du-Nord
Groupe
Communiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Côtes-du-Nord
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 6 avril 1908 à Paule (Côtes-du-Nord)
Décédé le 25 mars 1990 à Carhaix-Plouguer (Côtes d'Armor)

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale Constituante (Côtes-du-Nord)

Guillaume Daniel est né le 6 avril 1908 à Paule, dans les Côtes-du-Nord, dans une famillle d'origine paysanne depuis longtemps enracinée dans cette commune. Titulaire du certificat d'études primaires, ce jeune breton part pour Paris pour travailler dans les grands hôtels et les restaurants parisiens. A 25 ans, il devient chauffeur de taxi et cinq ans plus tard rejoint la Bretagne pour exercer jusqu'à la retraite, la profession d'aviculteur. Un an plus tard, il est mobilisé comme sous-officier, puis fait prisonnier par l'ennemi.

En 1945, Guillaume Daniel est élu vice-président du Conseil général des Côtes-du-Nord et maire de la commune de Paule. La même année, il se présente pour l'élection de l'Assemblée nationale Constituante en deuxième position sur la liste communiste conduite par Marcel Hamon. Le 21 octobre 1945, celle-ci arrive, avec 72 786 voix sur 266 960 suffrages exprimés, en deuxième position, derrière la liste du Mouvement républicain populaire et devant celles de la S.F.I.O. et de René Pleven. Guillaume Daniel est donc élu à la plus forte moyenne représentant de son département au Palais Bourbon. En qualité de membre de la Commission de l'agriculture et du ravitaillement, il prend part, le 30 mars 1946, à la discussion du projet de loi portant modification de l'ordonnance du 17 octobre 1945 relative au statut du fermage. Au nom du groupe communiste, il reconnaît que l'ordonnance a été une avancée sociale dans la protection des fermiers contre l'arbitraire des bailleurs, mais une avancée insuffisante. Aussi, le projet soumis à discussion tend-il à en combler les lacunes en accordant aux fermiers le droit de préemption en cas d'aliénation à titre onéreux des terres mises en valeur, en supprimant les redevances qui parfois doublent le prix du bail en Bretagne, en autorisant le droit de chasse sur le fonds loué, et en prévoyant des mesures pour améliorer l'habitat rural et les bâtiments d'exploitation. Enfin, il dépose un amendement pour protéger les fermiers des compagnies d'assurances. « En cas de sinistre, ni le bailleur, ni les compagnies d'assurances ne pourront invoquer un recours contre le preneur, s'il n'y a de faute grave de sa part ».

Le projet de Constitution établi par l'Assemblée ayant été repoussé par les Français le 5 mai 1946, une nouvelle Assemblée nationale Constituante est à élire le 2 juin. La liste communiste et d'union républicaine et résistante obtient 78 976 suffrages sur 280 275 exprimés. Guillaume Daniel est à nouveau élu à la plus forte moyenne. Nommé membre de la Commission du ravitaillement le 4 juillet, il n'intervient pas pendant la durée de la Constituante.

Aux élections à la première Assemblée législative de la IVe République, le 10 novembre 1946, Guillaume Daniel ne se représente pas aux suffrages de ses concitoyens.