Léopold, Alphonse Dasque

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 25 janvier 1860 à Tuzaguet (Hautes-Pyrénées), date et lieu de décès inconnus.

Député des Hautes-Pyrénées de 1900 à 1906.

Cousin issu de germain du précédent, fils de propriétaires, Léopold Dasque fit ses études classiques au lycée de Tarbes, puis s'inscrivit à la fois aux facultés de droit et de médecine de Paris. Muni des deux diplômes de licencié en droit et de docteur en médecine, il s'inscrivit au barreau de Tarbes et exerça en même temps la médecine dans cette cité.

Mêlé de bonne heure à la vie politique locale, il collabora, en 1888, à la République des Hautes-Pyrénées et, en 1891, fonda l'Avant-garde des Hautes-Pyrénées, de nuance radicale-socialiste, qu il dirigea et dont il fit un organe de combat en période électorale.

Il fut élu conseiller municipal de Tarbes en 1894 et maire en 1898.

En 1900, le député de la première circonscription de Tarbes, M. Pèdebidou, fut élu sénateur. Une élection partielle fut organisée le 18 mars pour le remplacer au Palais-Bourbon. Léopold Dasque se présenta, avec un programme qui le situe nettement à gauche de l'éventail politique du temps.

Se proclamant républicain, n'allait-il pas, en effet, jusqu'à proposer de « conférer à l'Etat l'exploitation des grands monopoles », et d'instituer un impôt. sur le revenu ?

Il fut élu aisément, par 9.096 voix contre 3.825 à son concurrent, M. Bajac, sur 13.196 votants.

Malgré ses sentiments ardemment républicains, il ne s'inscrivit à aucun groupe. A la Chambre, on l'entend intervenir notamment sur les chapitres du budget concernant l'instruction publique et la guerre.

Aux élections générales des 27 avril et 11 mai 1902, Léopold Dasque, bien qu'il eût entre temps perdu la mairie de Tarbes, l'emporte de nouveau, au premier tour de scrutin, à peine moins largement que deux ans avant : 8.603 voix contre 4.488 à M. Peré sur 13.868 votants.

Au cours de la législature, il appartiendra à la Commission de l'enseignement et des beaux-arts et à la.

Commission de législation fiscale. Il déposa plusieurs propositions de résolution tendant à indemniser les agriculteurs des Hautes-Pyrénées victimes de gelées ou d'orages.

Il intervient en 1903 sur le budget de la presse à propos des achats de chevaux pour la remonte.

Il ne se représenta pas aux élections générales des 6 et 20 mai 1906 et reprit ses activités à. Tarbes.