Michel Dasseux

1936 - 2014

Informations générales
  • Né le 23 janvier 1936 à Périgueux (Dordogne - France)
  • Décédé le 25 juin 2014 à Périgueux ()

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIe législature
Mandat
Du 1er juin 1997 au 18 juin 2002
Département
Dordogne
Groupe
Socialiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 19 juin 2002 au 19 juin 2007
Département
Dordogne
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie de la Ve République

DASSEUX, Michel
Né le 23 juillet 1936 à Périgueux (Dordogne)
Décédé le 25 juin 2014 à Périgueux (Dordogne)

Député de la Dordogne de 1997 à 2007

Michel Dasseux naît à Périgueux le 23 juillet 1936. Ses deux parents sont originaires de la Haute-Vienne. Son père est contremaître aux ateliers de la Société nationale des chemins de fer (SNCF), et milite à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). La famille est installée dans les quartiers populaires de cheminots de Périgueux. Dans son livret de souvenirs intitulé Ni plus, ni moins… rédigé peu de temps avant sa disparition, en 2014, Michel Dasseux évoque « une enfance heureuse dans une famille aimante ». En 1942, dans sa sixième année, il entre à Périgueux à l'école du Centre. Dans ses mémoires, il exprime sa reconnaissance envers ses maîtres : « Mes instituteurs ont fait naître en moi la curiosité, l’ouverture d’esprit ». « Je suis un enfant de Jules Ferry et un pur produit de l’école laïque, gratuite et obligatoire », ajoute-t-il. En 1947, Michel Dasseux intègre l'École supérieure professionnelle de Périgueux, dans la section Arts et métiers. Reçu au baccalauréat technique, il fait la fierté de ses parents.

Michel Dasseux effectue son service militaire, d'abord au camp de Braconne, puis en Algérie, où il suit les cours de l'école d'officier de Cherchell. Affecté dans les Aurès, il sert avec le grade de sous-lieutenant dans le 24e Régiment d'infanterie coloniale (RIC), dénommé à partir de 1958 « Régiment d'infanterie de marine » (RIMA). En 2013, sur son blog internet, Michel Dasseux évoquera avec émotion son expérience de la guerre d'Algérie : « Nous, les appelés du contingent étions et sommes toujours des Républicains et c'est à ce titre que nous avons essayé de faire notre devoir dans l'honneur, et ce n'était pas toujours évident. On avait laissé en métropole, la famille, la fiancée. La petite compensation, c'était la vie en communauté entre camarades, mais aussi l'aide que l'on pouvait apporter aux Algériens. Dans les Aurès, pays des « Chaouïas », hommes fiers, dont beaucoup avaient donné l'assaut au célèbre Monte Cassino pendant la guerre 39-45, nous partagions les dattes et le thé sous l'autorité matriarcale des femmes de la mechta. Ce fut pour nous très difficile de parler, à notre retour, de ce que nous avions vécu. Alors le 19 mars, ce fut en quelque sorte la délivrance ».

Rendu à la vie civile, Michel Dasseux reste inscrit dans la réserve, où il atteindra le grade de commandant des troupes d'infanterie de marine. Contre l'avis de son père, qui l'encourage à poursuivre sa scolarité, il se range à l'opinion maternelle et se présente à divers concours. Il est reçu à celui des Postes, télégraphes et téléphones (PTT), où il entame sa carrière professionnelle, en 1954. Il sera postier au centre de tri postal de Châteauroux, puis à celui de Périgueux, où il travaillera ensuite à la poste centrale. Sportif de haut niveau, très impliqué dans l'encadrement, Michel Dasseux est détaché à l'Association sportive des postes, télégraphes et téléphones (ASPTT) de Dordogne, dont il est secrétaire général de 1964 à 1996. Il achève sa carrière professionnelle en tant qu'inspecteur central des PTT. Michel Dasseux est également titulaire du diplôme d’État de professeur de judo (5e dan), une discipline dont il est passionné depuis sa scolarité. Il participe notamment à la fondation, au sein de la Fédération de Judo, du Cercle des ceintures noires, dont il intègre le comité directeur. De 1984 à 1996, il est aussi président du Comité départemental olympique et sportif, et participe à la création du championnat des « Eclats du sport » à Périgueux.

Militant syndicaliste de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), Michel Dasseux adhère au Parti socialiste (PS) en 1971, après le congrès d'Epinay-sur-Seine. Sans avoir cependant appartenu au Parti socialiste unifié (PSU), il est proche des idées de Michel Rocard. Militant très actif, il intègre successivement la direction de la section du PS, puis le conseil fédéral et, en 1990, le conseil national.

La carrière élective de Michel Dasseux débute le 13 mars 1977, lorsqu'il est élu conseiller municipal de Coulounieix-Chamiers, commune de la banlieue sud-ouest de Périgueux, marquée par une forte histoire ouvrière liée à la présence d'ateliers de la SNCF. Réélu en mars 1983, il devient adjoint à l'administration générale de la ville, auprès du maire communiste Jean Sigalas, puis de son successeur Camille Daboir. Il est élu maire de Coulounieix-Chamiers en mars 1989. Il est réélu à cette fonction en 1995 et 2001. Il siège également à la Communauté d'agglomération périgourdine, notamment comme vice-président chargé du personnel. Le 16 mars 2008, il est battu par son ancien premier adjoint Jean-Pierre Roussarie, qui l'emporte au deuxième tour avec 50,4 % des voix dans un duel gauche-gauche, après le retrait de la liste de droite. Michel Dasseux rejoint alors les rangs de l'opposition au conseil municipal.

Pendant ses trois mandats édilitaires, Michel Dasseux a mené de nombreux projets communaux, axés principalement sur le renforcement de l'image territoriale (création d'une identité visuelle avec un logo spécifique, aménagement de repères paysagers, création de lieux et d'évènements culturels comme « Le Salon du chocolat »), ainsi que le développement des pratiques démocratiques (amélioration d'outils d'information, création d'une fonction de médiateur) et des services publics (réaménagements de la mairie, de la poste, de la voirie, des écoles, du collège et du lycée agricole). Passionné de sport, Michel Dasseux promeut sa pratique dans une optique à la fois civique et démocratique : « Le sport enseigne la Loi », écrit-il dans ses mémoires, et constitue « un moyen d'expression sur un terrain où le talent, l'intuition, l'audace, le courage, la persévérance, le travail l'emportent souvent sur le porte-monnaie ». Dans cette démarche, il fait moderniser et développer l'offre communale (rénovations du stade Pareau, ouverture d'espaces multisports et d'un tennis couvert), qu'il dote d'un équipement emblématique : le dojo départemental, inauguré en 2005. Le secteur du logement occupe également une place importante dans l'activité mayorale de Michel Dasseux, qui est parallèlement président de l'Office public départemental d'habitations à loyer modéré (HLM). Afin d'exploiter la situation attractive de Coulounieix-Chamiers, située en banlieue immédiate de Périgueux, plusieurs centaines de logements, collectifs et individuels, sont réalisés, ainsi qu'une maison de retraite.

Michel Dasseux est élu conseiller général, le 17 mars 1985, dans le canton de Périgueux-Ouest, et sera réélu jusqu'en 2001. De 1994 à 1998, il est premier vice-président, chargé de l'administration générale et du patrimoine.

Michel Dasseux se présente pour la première fois aux législatives lors des élections de 1997, qui font suite à la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par le président de la République Jacques Chirac. Il est candidat du parti socialiste et du parti radical socialiste dans la première circonscription de la Dordogne, constituée des cantons de Montpon-Ménestérol, Mussidan, Neuvic, Périgueux-Centre, Périgueux Nord-Est, Périgueux Ouest, et Saint-Astier. Il a pour suppléant Pascal Deguilhem, professeur d'éducation physique et maire de Saint-Aquilin. Dans sa première circulaire de campagne, Michel Dasseux présente la dissolution comme « un formidable aveu d'échec » et affirme sa volonté « de mener avec le Parti socialiste et ses alliés une véritable politique de justice, d'équité, de solidarité et de développement local », promettant notamment la « création de 700 000 emplois pour les jeunes », la « réduction massive du temps de travail », le « maintien des services publics en zone rurale », et la « priorité budgétaire à l'éducation, à la justice et au logement social ». Concernant l'Europe, il dit « Oui à l'Europe sociale – Non à l'Europe des marchés et des banques ».

Au premier tour, Michel Dasseux obtient 15 908 voix, soit 31,8 % des suffrages exprimés. Il arrive en deuxième position derrière le député RPR sortant François Roussel, maire de Neuvic sur l'Isle (34,2 %). Les deux favoris sont suivis par six autres candidats, dont la communiste Annick Le Goff (15,6 %) et le candidat du Front national Michel Courtois (8,7 %). À l'image de la tendance nationale, le parti socialiste progresse nettement par rapport à 1993, Michel Dasseux ayant, en l'occurrence, amélioré le score du parti de plus de 5 000 voix.

Dans sa deuxième circulaire de campagne, diffusée entre les deux tours, Michel Dasseux se présente comme le « Candidat du rassemblement des forces de gauche et de progrès », au nom du Parti socialiste, du Parti radical socialiste et apparentés, du Parti communiste français, des Verts et du Mouvement des citoyens. Au deuxième tour, il remporte la victoire avec 29 219 voix, soit 54,7 % des suffrages exprimés, contre François Roussel (45,3 %). Le candidat socialiste a bénéficié d'un bon report des voix de gauche, et d'une augmentation en sa faveur du nombre de votants entre les deux tours.

À l'Assemblée nationale, Michel Dasseux rejoint le groupe socialiste. Il siège à la commission de la Défense nationale et des forces armées. Il est également membre titulaire du Conseil supérieur de la réserve militaire à partir de 2000. Au cours de cette législature, il est rapporteur en deux occasions. Le 23 juin 1999, il est rapporteur sur le projet de loi portant organisation de la réserve militaire et du service de défense, et il présente, le 12 février 2002, un rapport d'information dont il est l'auteur sur l'externalisation de certaines tâches relevant du ministère de la Défense.

En séance publique, il pose cinq questions, et intervient à plusieurs reprises dans les débats. Ses prises de parole portent principalement sur les questions militaires. Il intervient ainsi systématiquement lors de l’examen des crédits correspondants prévus par les projets de loi de finances, pour y faire entendre son point de vue. Le 6 novembre 1998, par exemple, il appelle l'attention du gouvernement sur « la situation de l’ETAMAT de Saint-Astier, particulièrement touché par la restructuration des armées », en soulignant les menaces de fermeture qui pèsent sur un site de stockage représentant une centaine d'emplois pour le département de la Dordogne. Michel Dasseux intervient également longuement, le 30 juin 1999, comme rapporteur du projet de loi portant organisation de la réserve militaire et du service de défense, un projet qui se caractérise selon lui « par trois évolutions fondamentales : il marque le passage d’une réserve de masse à une réserve d’emploi ; il crée un véritable statut du réserviste ; il donne un nouvel élan au lien entre la nation et son armée ». Concernant les dispositions qui prévoient l'augmentation du nombre de femmes dans les réserves, Michel Dasseux précise l’esprit du texte : « Féminiser les réserves, c’est ouvrir davantage l’armée sur la société civile, ce qui revient à renforcer le lien unissant la nation à son armée ». Le 10 juin 1999, au nom du groupe socialiste, il explique le soutien de celui-ci en faveur d'une proposition de loi visant à la substitution de l'expression « aux opérations effectuées en Afrique du Nord » par l'expression « guerre d'Algérie et aux opérations effectuées en Afrique du Nord ». « Ce n’est évidemment pas sans émotion que j’évoque ces périodes », confie-t-il. Évoquant le « devoir de mémoire », il conclut ainsi son intervention : « Cette reconnaissance de l’état de guerre, loin de raviver des blessures comme certains le craignent, contribuera, j’en suis sûr, à apaiser des douleurs et des interrogations en assumant notre passé ». Le texte est adopté quelques instants plus tard, à l'unanimité.

Michel Dasseux montre aussi un intérêt particulièrement vif pour les questions relatives aux arts martiaux, qu’il pratique et dont il est, depuis longtemps, l’important responsable fédéral. Le 18 mars 1999, il intervient ainsi lors de la discussion relative à la proposition de loi déposée par le groupe communiste et relative à la délivrance des grades dans les disciplines relevant des arts martiaux. Après une entrée en matière sur le ton de l'humour (« J’ai failli venir en kimono, monsieur le Président, mais cela aurait posé des problèmes aux huissiers ! »), et un hommage à la ministre communiste des sports Marie-George Buffet (« pour le travail remarquable qu'elle effectue »), Michel Dasseux explique le soutien du groupe socialiste à ce texte : « Lorsque l’on étudie de près le fonctionnement des fédérations agréées ou ayant délégation de pouvoir, on est forcément conforté dans l’idée que la sécurité de l’enseignement et la pérennité des actions dépendent d’elles. C’est pourquoi les missions de service public qui leur sont confiées doivent s’appuyer sur des directives claires, comme celles énoncées dans la loi que j’ai l’honneur, au nom du groupe socialiste, de vous demander de voter sans restriction. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et du groupe communiste.) ».

Au cours de la législature, les votes de Michel Dasseux reflètent ceux de son groupe. Le 20 mai 1998, il se prononce en faveur de l'ensemble du projet de loi d'orientation relatif à la lutte contre les exclusions. Le 13 octobre 1999, il vote pour l'ensemble de la proposition de loi relative au pacte civil de solidarité. Il approuve l'ensemble du projet de loi relatif à la réduction négociée du temps de travail, le 7 décembre 1999, et l'ensemble du projet de loi constitutionnelle relatif à la durée du mandat du président de la République, le 20 juin 2000. Lors de la séance du 22 janvier 2002, il vote pour l'ensemble de la proposition de loi relative à la reconnaissance du 19 mars comme Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie. Le 21 mars 2002, il approuve l'ensemble du projet de loi relatif à la solidarité et au renouvellement urbains.

Michel Dasseux se représente lors des législatives de 2002. Au premier tour, le 9 juin, quinze candidats sont en lice. Michel Dasseux, présenté par le Parti socialiste, arrive en première position avec 16 405 voix, soit 33,1 % des suffrages exprimés. Il est suivi en deuxième position par Nathalie Delattre, candidate de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP) (27,5 %), puis par Philippe Cornet, candidat de Démocratie libérale (10,5 %), et la communiste Michelle Chambre (8 %) et le candidat du Front national Jean-Yves Cartier (7,4 %), notamment. Au deuxième tour, le 16 juin, Michel Dasseux, qui bénéficie d'un très bon report des voix de gauche, remporte 24 775 voix, soit 52,2 % des suffrages exprimés, conservant ainsi son siège face à Nathalie Delattre (47,8 %).

À l'Assemblée nationale, Michel Dasseux retrouve le groupe socialiste. Tout au long de la législature, il siège à la commission de la Défense nationale et des forces armées, ainsi qu'au Conseil supérieur de la réserve militaire. Le 27 juin 2006, il dépose un rapport d'information sur la reconversion des militaires. Il préside le groupe d'amitié France-Koweït, et est vice-président du groupe d'amitié France-Vietnam.

Au cours de son deuxième mandat parlementaire, en séance publique, Michel Dasseux pose six questions, qui concernent principalement le service public (missions de la SNCF, effectifs de la police, revendications salariales des fonctionnaires et agents publics). Le 15 octobre 2003, il pose une question au gouvernement relative à la « Journée nationale du souvenir des anciens combattants et victimes morts pour la France en Afrique du Nord ». S'exprimant au nom du groupe socialiste, il déclare avoir pris connaissance « avec stupéfaction et indignation [...] de la décision arbitraire du Président de la République de retenir la date du 5 décembre ». Il critique en premier lieu « la méthode employée : sans concertation avec le monde combattant [...] et sans consultation du Parlement, contrairement à ce qu'avait fait le gouvernement de Lionel Jospin pour la date du 19 mars ». Il exprime ensuite son indignation « sur l’intitulé de cette journée et sur la date retenue : parler de « journée nationale de recueillement et de mémoire en souvenir de toutes les victimes de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc » aurait le mérite de rappeler la mémoire de l’ensemble des victimes du conflit - appelés, rappelés, maintenus, militaires de carrière, harkis, Français d’Algérie, populations algériennes ». « Quant à la date en question, elle ne correspond à aucun événement historique ou symbolique », ajoute-t-il. « Le 11 novembre, le 8 mai sont des dates symboliques de fin des hostilités. Pour la guerre d’Algérie, ce serait donc le 5 décembre, date d’inauguration en 2002, quai Branly, d’un mémorial dédié aux combattants d’Afrique du Nord ? Il s’agissait peut-être de la seule date disponible sur l’agenda du Président de la République... », conclut-il. 

En séance, Michel Dasseux intervient à plusieurs reprises dans les débats. De nouveau, ses prises de parole reflètent sa spécialisation dans les affaires militaires. Il intervient ainsi en 2002, 2003 et 2005, lors des débats relatifs au projet de loi de finances annuel, en abordant plusieurs thématiques liées à la défense (médecine militaire, personnel civil, professionnalisation, gendarmerie, réserves). Sa plus longue intervention a lieu en 2005 lors des discussions concernant le projet de loi portant organisation de la réserve militaire et du service de défense, destiné à modifier la loi de 1999, et sur lequel il a rédigé plusieurs amendements. S'exprimant le 28 novembre 2005, lors de la première lecture, il déclare : « Les conceptions sur les questions de défense nationale peuvent être différentes entre l’opposition et la majorité. Mais, au fil des décennies, les socialistes ont évolué à ce sujet, privilégiant avant tout l’approche républicaine de la défense nationale. [...] Voilà pourquoi nous avons manifesté, en commission, notre volonté d’apporter des réponses constructives. Et c’est dans le même esprit que nous souhaitons aujourd’hui aborder la discussion ». Regrettant la suppression du service national décidée par le président Jacques Chirac en 1996, Michel Dasseux expose sa conception personnelle du sujet : « Si le service militaire nécessitait d’être réformé et démocratisé, je persiste à penser qu’il constituait le seul lieu de brassage des différentes catégories sociales et pratiquement la seule structure offrant un cadre et des repères aux jeunes, à condition bien sûr qu’ils y soient démocratiquement soumis ».

Lors de son mandat, Michel Dasseux se prononce contre le projet de loi portant réforme des retraites (24 juillet 2003), contre le projet de loi, adopté par le Sénat, portant décentralisation en matière de revenu minimum d'insertion et créant un revenu minimum d'activité. Le 10 février 2004, il vote pour le projet de loi relatif à l'application du principe de laïcité dans les écoles, collèges et lycée publics. Le 1er juin 2004, il s'abstient sur le projet de loi constitutionnelle relatif à la Charte de l'environnement, et, le 7 novembre 2006, il vote contre le projet de loi relatif au secteur de l'énergie.

Aux élections législatives de 2007, le PS accorde l'investiture à son ancien suppléant, Pascal Deguilhem, et Michel Dasseux ne se représente pas.

Dans ses mémoires, Michel Dasseux revient sur sa longue carrière politique, affirmant notamment : « La politique a principalement trait au service de l’intérêt général. Elle ne peut se résumer à l’exercice du pouvoir, la perception d’indemnités ou à la recherche d’honneurs ». Et il résume ainsi son existence : « Toute ma vie a été un beau match… très complet, avec des hauts et des bas, des occasions manquées et d’autres inattendues ».

Michel Dasseux décède le 25 juin 2014. De multiples hommages saluent sa mémoire. Bernard Cazeau, président du conseil général de Dordogne évoque « une figure de la politique périgourdine, un élu de tempérament dont chacun connaissait le caractère combatif et les convictions profondes ». Le comité départemental olympique et sportif de la Dordogne salue « un humaniste au service de tous ». Le 30 juin, au cimetière de Coulounieix-Chamiers, les obsèques civiles de Michel Dasseux réunissent une foule immense.

Michel Dasseux était officier de la Légion d'honneur, officier de réserve (chef de bataillon de réserve des troupes de marine), titulaire de la Croix de la valeur militaire, et médaille d'or de la Jeunesse et des Sports.

Avec son épouse, Jacqueline, qui l'a soutenu depuis le début dans sa carrière politique et militait avec lui au parti socialiste, Michel Dasseux avait deux enfant