Henri David

1857 - 1914

Informations générales
  • Né le 18 avril 1857 à Chartres (Eure-et-Loir - France)
  • Décédé le 7 août 1914 à Arville (Eure-et-Loir - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 23 avril 1899 au 31 mai 1902
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 11 janvier 1906
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Gauche radicale

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1906 au 1er janvier 1914

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 18 avril 1857 à Chartres (Eure-et-Loir), mort le 7 août 1914 à Arville (Loir-et-Cher).

Député du Loir-et-Cher de 1899 à 1906. Sénateur du Loir-et-Cher de 1906 à 1914.

Henri David naquit à Chartres d'une famille originaire du Vendômois, bien connue dans cette région. Lorsqu'il eut terminé ses études secondaires il suivit les cours de la Faculté de droit de Paris, où il fut reçu licencié. En 1885, il s'inscrivait au barreau de la Cour d'appel, devant laquelle il devait plaider jusqu'en 1900.

Henri David se fit rapidement connaître comme journaliste, dramaturge et poète. Sous le pseudonyme de Henri Darsay, il collabora à de nombreux journaux politiques et littéraires de l'époque : La petite presse, La France, Le Courrier du soir, l'Evénement, etc. Il publia dans des revues littéraires des romans souvent remarqués et fit représenter plusieurs comédies qui obtinrent quelque succès. Il était membre des Associations : de la presse judiciaire, des journalistes républicains, et de celle des journalistes parisiens, de la Société des auteurs dramatiques, de la Société des auteurs et compositeurs de musique dont il devint le président en 1899.

Sa carrière politique débuta en 1892, dans le département du Loir-et-Cher, où il exerça successivement les mandats de conseiller d'arrondissement et de conseiller général. Il y fut aussi délégué cantonal, membre de la Commission départementale et appartint à la plupart des syndicats et comices agricoles de la région.

Le 9 avril 1899 eut lieu une élection législative partielle : il s'agissait de remplacer le député républicain de l'arrondissement de Vendôme, Bozerian, mort en février. Henri David se présenta comme radical-socialiste et obtint, au premier tour de scrutin 8.332 voix sur 18.219 votants, contre 5.118 voix à M. Rivière ; au deuxième tour, le 23 avril, il fut élu par 10.765 voix sur 12.675 votants. Il devait être réélu le 27 avril 1902 au premier tour, par 14.321 voix contre 4.500 au nationaliste Monnet, sur 19.067 votants.

A la Chambre, il fit partie de la gauche progressiste. Il y fut membre de diverses Commissions, notamment de celle de l'hygiène publique, et présenta, en 1904, deux rapports sur des pétitions.

Il se présenta aux élections sénatoriales du 7 janvier 1906. Au premier tour de scrutin il obtint seulement 240 voix contre 623 votants, contre 310 voix à M. Gauvin et 243 à M. Tassin, sénateur sortant. Au deuxième tour, il fut élu sénateur du Loir-et-Cher par 356 voix, en même temps que Gauvin (327 voix). M. Tassin n'était pas réélu. Le 11 janvier il renonçait à son mandat de député.

Au Sénat, il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique et appartint à plusieurs commissions, mais il n'intervint dans aucun débat en séance publique.

Il mourut prématurément le 7 août 1914, à 57 ans, à Arville (Loir-et-Cher). Son éloge funèbre fut prononcé le 22 décembre 1914 à la séance de la deuxième session extraordinaire. Le président Antonin Dubost l'y a dépeint en ces termes : « Henri David, ami fidèle et cœur chaleureux, esprit vif et causeur étincelant, venu du théâtre, du journalisme et de la poésie à la politique et mariant avec charme toutes ces activités. »

Henri David était Officier de l'Instruction publique et président d'honneur de la Société des auteurs et compositeurs de musique. On lui doit les comédies suivantes, en collaboration avec H. Moreau, B. Lebreton, René Lafon ou A. Jost : Ces monstres d'hommes (Théâtre Déjazet, 10 octobre 1890) ; Pas d'enfant (Eden-Concert, 11 février 1894) ; Une mauvaise nuit (Bijou-concert, 16 avril 1897) ; Trente mille francs par an (Bijou-concert, 8 avril 1898) ; La pension Carabin (Bataclan, 23 mars 1899) ; Le ménage Poire (Bataclan, 17 novembre 1899) ; Les gaietés du bastion (Bataclan, 12 janvier 1900) ; La sœur du cabotin (Concert de l'époque, 11 avril 1902).