Louis Debaune

1840 - 1935

Informations générales
  • Né le 29 octobre 1840 à Etrechy (Cher - France)
  • Décédé le 20 mars 1935 à Bourges (Cher - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Cher
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 20 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Cher
Groupe
Gauche radicale-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Cher
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Cher
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 29 octobre 1840 à Etréchy (Cher), mort le 20 mars 1935 à Bourges (Cher).

Député du Cher de 1902 à 1919.

Propriétaire, négociant en grains et agent d'affaires, maire des Aix-d'Angillon (Cher) depuis 1884, membre, puis vice-président du Conseil général, Louis Debaune fut candidat malheureux aux élections législatives générales de 1893 « contre toutes les forces réactionnaires coalisées » (il lui manqua seulement 300 voix pour battre le prince d'Arenberg), mais « défenseur de la propriété contre le socialisme révolutionnaire ».

Aux élections législatives générales des 27 avril et 11 mai 1902, dans la première circonscription de Bourges, il fut largement battu par le prince d'Arenberg qui n'eut cependant pas assez de voix pour obtenir la majorité absolue (il eut 9.129 voix, contre 5.394 pour Louis Debaune). Mais au second tour, Debaune triompha de son adversaire, avec 10.319 voix contre 9.352, sur 19.762 votants. Inscrit au parti radical il devint à la Chambre membre de la Commission de l'administration, des cultes et de la décentralisation, et de la Commission des économies. Il prit part à la discussion des budgets de 1903, 1904 et 1906 et à un débat sur les bouilleurs de cru.

Il fit constamment partie du « bloc républicain » qui soutint les Ministères « de défense et d'action républicaines ». Il vota notamment la suppression de l'enseignement congréganiste, la loi militaire de deux ans, la séparation des Eglises et de l'Etat, l'assistance obligatoire aux infirmes et aux vieillards, la loi sur les retraites ouvrières, l'extension de la compétence des juges de paix..

Aux élections générales des 6 et 20 mai 1906, luttant pour la « République laïque, démocratique et sociale », il réussit à mener dès le premier tour (avec 9.203 voix contre seulement 7.868 au prince Pierre d'Arenberg) ; il assura sa victoire au second tour avec 11.953 voix contre 2.509 à son adversaire, sur 16.113 votants. Membre de diverses Commissions, et notamment de la Commission de législation fiscale, il prit part aux discussions des budgets de 1907, 1909 et 1910, sur des questions d'intérêt local. Il vota la réduction des périodes d'instruction militaire, la loi sur les accidents du travail, la loi d'assistance aux vieillards, l'impôt sur le revenu, la réforme des conseils de guerre, la loi de crédit immobilier pour les ouvriers et les paysans.

Traduisant sans doute des nuances dans l'évolution de l'état d'esprit des électeurs, il ne se qualifie plus de « propriétaire » mais de « négociant » lors des élections générales du 24 avril 1910. Il ne peut cependant pas se faire élire dès le premier tour, il lui faut attendre le second, le 8 mai, où son élection est un peu courte (9.415 voix sur 17.975 votants contre 8.214 voix à son principal adversaire - qui n'est plus le prince d'Arenberg). Membre de la Commission économique et de la Commission de législation fiscale, il dépose une proposition de loi sur le recrutement de l'armée (en faveur des soutiens de famille) une autre pour améliorer la législation sur les retraites ouvrières et paysannes. Il prend part à la discussion des divers budgets annuels sur les questions locales.

Redevenu « propriétaire » pour les élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, il est devancé au premier tour (6.021 voix contre 6.877 pour Dubois), mais l'emporte nettement au second tour avec 10.296 voix contre 7.780 sur 18.269 votants. Membre de la Commissions des pensions civiles et militaires, il a une activité parlementaire réduite et obtient de nombreux congés. Le 16 novembre 1919 (élections générales au scrutin de liste) il ne se représente pas.

Il meurt, âgé de 95 ans, le 20 mars 1935, à Bourges.