Albert Denis

1866 - 1931

Informations générales
  • Né le 12 janvier 1866 à Charmes-sur-moselle (Vosges - France)
  • Décédé le 20 janvier 1931 à Meudon (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 7 mai 1911 au 31 mai 1914
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né à Charmes-sur-Moselle (Vosges) le 12 janvier 1866, mort le 20 janvier 1931 à Meudon (Seine-et-Oise).

Député de Meurthe-et-Moselle de 1911 à 1914.

Issu d'une vieille famille lorraine, petit-fils de Denis de Commercy, l'éminent biologiste qui fut membre de l'Académie des sciences (section médecine), et de Paul Denis, président honoraire du Tribunal de Toul et ancien vice-président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, Albert Denis fit ses études classiques au collège de Toul, puis sa licence en droit à la Faculté de Nancy. Il se destinait en principe à la magistrature, mais le goût des affaires publiques le détourna bientôt de cette carrière. Elu en 1892, à 26 ans, conseiller municipal de Toul, il devint en 1895, conseiller d'arrondissement pour le canton de Toul-Sud, en 1898, conseiller général pour le même canton et, la même année, maire de Toul, mandat qui lui fut renouvelé à trois reprises. En cette dernière qualité, il présida à de nombreuses améliorations édilitaires, telles que l'adduction des eaux potables et la création d'un collège de jeunes filles. A l'Assemblée départementale, dont il fut vice-président, il fut à la tête de la Commission d'administration générale et de l'assistance publique.

Il fut, en 1906, candidat au Sénat contre le général Langlois qui fut élu par 535 voix contre 440 à lui-même. Mais le 7 mai 1911, lors d'une élection partielle destinée au remplacement de M. Chapuis, élu sénateur, il emporta le siège de député de l'arrondissement de Toul, au premier tour de scrutin, par 7.540 voix contre 4.390 à M. Plassiart, libéral, sur 13.184 votants.

Inscrit au groupe de la gauche radicale parlementaire, il fut nommé, dès son entrée à la Chambre, membre de la Commission de l'armée. Il fut également membre du Conseil supérieur de l'Alliance républicaine démocratique et secrétaire de divers bureaux de la Chambre. Il déposa en 1913 une proposition de loi d'intérêt local et rapporta, en 1912, plusieurs projets de loi concernant des échanges de parcelles- entre des particuliers et l'Etat, ainsi que des mesures d'imposition d'office de communes, ou de classement et de déclassement (1912, 1913). Il participa, au titre de la guerre, à la discussion du budget de l'exercice 1912 et lorsque le projet de réforme électorale fut débattu en 1911, il se montra partisan du scrutin uninominal étant adversaire de la représentation proportionnelle ; en 1913, il intervint en proposant un ordre du jour motivé dans la discussion d'une interpellation sur les manifestations militaires dans certaines garnisons, ainsi qu'au cours d'une interpellation concernant l'état sanitaire des troupes de l'Est. Il ne se représenta pas au renouvellement général des 26 avril et 10 mai 1914 et mourut à Meudon (Seine-et-Oise) le 20 janvier 1931, à l'âge de 65 ans.

M. Albert Denis était Chevalier de la Légion d'honneur depuis le 15 janvier 1908. Capitaine d'Infanterie territoriale, il était attaché, en cette qualité, au Gouvernement militaire de la Place de Toul.

Il publia les ouvrages suivants : Histoire de Toul pendant la Révolution ; Histoire du siège et des 'bombardements de Toul en 1870 ; Histoire du Comité révolutionnaire de Toul ; Histoire du Club des Jacobins de Toul ; La sorcellerie à Toul aux XVIe et XVIIe siècles, etc.