Paul Denise

1863 - 1936

Informations générales
  • Né le 19 mai 1863 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 28 juillet 1936 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Var
Groupe
Parti radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 19 mai 1863 à Paris, mort le 28 juillet 1936 à Paris-14e.

Député du Var de 1919 à 1924.

Après ses études de droit, Paul Denise se fit recevoir avoué-avocat à Draguignan.

En 1914, à la déclaration de guerre, il contracta un engagement volontaire à 51 ans. Il fut blessé deux fois, à la bataille de Crouy, le 12 janvier 1915, et devant le fort de Brimont, le 16 avril 1917, ce qui lui valut trois citations et la Croix de guerre.

Beau-frère de Camille Pelletan, fondateur de la Fédération radicale-socialiste du Var, Paul Denise se présenta aux élections générales législatives du 16 novembre 1919 qui se déroulèrent au scrutin de liste et devaient amener à la Chambre des Députés une majorité d'Union nationale. Il occupait la troisième place sur cinq dans la liste du Bloc républicain qui groupait des socialistes, des radicaux, des indépendants, mais s'opposa au Parti socialiste unifié. Tous les candidats de la liste furent élus et Paul Denise recueillit lui-même 24.896 voix sur 47.613 votants.

Inscrit au groupe radical et radical-socialiste de la Chambre des Députés, il fut vice-président de la Commission de la marine militaire, membre de la Commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats, membre de la Commission des marchés et spéculations de la guerre. Il appartint aux groupes viticole, oléicole, de défense paysanne et agricole, des familles nombreuses, de défense des mutilés et anciens combattants, de défense des ports et arsenaux. Il s'intéressa particulièrement à toutes les questions relatives tant à la marine civile qu'à la marine de guerre. A ce titre, il intervint durant toute la législature dans la discussion des budgets de la Marine.

Il fut l'auteur : - d'une proposition de résolution tendant à incorporer dans nos forces navales les 29 sous-marins allemands ou austro-hongrois qui devaient être livrés à la France (1920) ; - d'une proposition de loi ayant pour objet de rendre applicable à tous les exploitants mobilisés entre le 1er août 1914 et le 31 décembre 1919 le bénéfice de l'allocation en franchise de 10 litres d'alcool (1921) ; - d'une proposition de loi modifiant le paragraphe premier de l'article 5 de la loi du 29 avril 1921 sur l'amnistie ; - d'une proposition de loi ayant pour objet de modifier le paragraphe 5, 2e alinéa, de l'article 8 du Code civil relatif à la naturalisation des étrangers ; - d'une proposition de loi tendant à modifier les articles 309 et 310 du Code civil sur la conversion des jugements de séparation de corps en jugements de divorce.

Il fut rapporteur : - du projet de loi portant : 1° arrêt de la construction de 5 cuirassés type « Normandie » dont les mises en chantier avaient été autorisées par les lois des 30 juillet 1913 et 9 janvier 1914 ; 2° mise en chantier de 6 éclaireurs d'escadre prévus par l'état A annexé à la loi du 30 mai 1912 ; 3° construction de 12 bâtiments torpilleurs-éclaireurs (1920); - du projet de loi autorisant la mise en chantier des unités constituant la deuxième tranche du programme naval et fixant les annuités à inscrire au budget de 1924 à 1933 pour la construction desdites unités (1923) ; - de projets de loi intéressant le programme naval et les marchés de l'Etat (1924).

Il 'intervint également dans la, discussion de nombreux projets et propositions de loi relatifs aux personnels de la marine et à l'amnistie.

Il interpella le Gouvernement sur la perte du cuirassé « France » en 1922, sur l'échouage du cuirassé « Bretagne » et au sujet du dirigeable « Dixmude ».

Paul Denise se représenta aux élections générales du 11 mai 1924, qui se déroulèrent encore au scrutin de liste, sur la liste d'Union républicaine et socialiste, mais il ne fut pas réélu.

Il se présenta à nouveau aux élections des 22 et 29 avril 1928, qui marquèrent le retour au scrutin d'arrondissement, mais il fut encore battu et abandonna définitivement la vie politique.

Il mourut à Paris-14e, le 28 juillet 1936 à l'âge de 73 ans.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur.