Marcelle Devaud

1908 - 2008

Informations générales
  • Née le 7 janvier 1908 à Constantine (Algérie)
  • Décédée le 4 septembre 2008 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 30 novembre 1958 au 9 octobre 1962
Département
Seine
Groupe
Union pour la nouvelle République

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1948 au 1er janvier 1958

Fonds d'archives

Le fonds Marcelle Devaud, qui représente 14,5 mètres linéaires, est conservé au Centre des Archives du féminisme de l’Université d’Angers, sous la cote 20 AF. Il a été donné en 2008. Les archives couvrent la période 1902-2008 et retracent les activités de Marcelle Devaud, en tant que vice-présidente du Conseil de la République, fondatrice de nombreuses associations nationales et européennes, présidente du Comité du travail féminin et représentante de la France à la Commission de la condition de la femme des Nations-Unies. Ces documents sont décrits dans un répertoire numérique détaillé et sont librement communicables. De plus amples renseignements sur ce fonds sont disponibles sur le site Internet du Centre des archives du féminisme.

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Née le 7 janvier 1908 à Constantine (Algérie)

Conseiller de la République, élue par l'Assemblée nationale de 1946 à 1948, puis Sénateur de la Seine de 1948 à 1958

Au terme de ses études au lycée de Constantine, puis à la faculté de droit de Grenoble, Marcelle Gougenheim épouse en 1925 Stanislas Devaud, professeur agrégé de philosophie, qui est élu député de Constantine en 1936.

Le couple regagne la France en 1940, pour s'installer à Clermont-Ferrand puis, en 1943, à Paris.

Engagé dans la Résistance, il contribue, avec l'aide du Secours National, à soustraire aux recherches policières des évadés, des résistants, des israélites ou des réfractaires au STO.

A la Libération, Marcelle Devaud, qui avait secondé son mari dans l'exercice de son mandat parlementaire, est sollicitée par le Parti Républicain de la Liberté pour exercer une action politique : elle est alors élue par l'Assemblée nationale au Conseil de la République, pour y représenter ce parti.

Elle rejoint alors le groupe du PRL, dont elle est vice-présidente de 1946 à 1952, et siège à la Commission de l'intérieur, et à la Commission du travail et de la sécurité sociale.

Elle se spécialise alors dans les questions sociales, et intervient sur l'instauration des différents régimes de sécurité sociale, sur les accidents du travail et les maladies professionnelles, ou sur l'allocation de vieillesse pour les personnes non salariées.

Elle contribue notamment à la décision d'octroyer aux étudiants certaines prestations de sécurité sociale.

Lors des élections du 7 novembre 1948, elle est candidate au Conseil de la République en troisième position de la liste présentée par le RPF dans la Seine, qui remporte huit des vingt sièges à pourvoir.

Elle accède alors à l'une des vice-présidences de cette assemblée, fonction qu'elle occupe jusqu'à la fin de l'année 1951.

Son rôle au sein du Conseil de la République est alors particulièrement actif, car le président du groupe du PRL, Georges Pernot, très absorbé par ses mandats locaux, lui délègue fréquemment le soin de le présider, jusqu'à ce qu'elle rejoigne le groupe du RPF, créé au mois d'août 1951.

Elle reste néanmoins très active dans les débats publics, s'exprimant notamment sur les conventions collectives et les règlements des conflits du travail (1951), l'institution d'un code du travail dans les territoires d'outre-mer (1952), ou la réorganisation des services des œuvres sociales en faveur des étudiants (1954).

La France est alors le seul pays européen à s'être doté d'une sécurité sociale spécifique aux étudiants. Marcelle Devaud contribue également à la création de la Mutuelle Nationale des Etudiants de France.

Ses principaux autres sujets d'intervention sont l'évolution des relations internationales, et la naissance des tensions en Algérie. Elle s'exprime ainsi sur la prolongation de l'état d'urgence en Algérie, en 1955, et sur les institutions de l'Algérie, en janvier 1958. Les 2 et 3 juin 1958, elle vote pour les pleins pouvoirs, et la révision constitutionnelle.

Elle avait été réélue le 18 mai 1952, en cinquième position de la liste présentée par le RPF dans la Seine, mais ne retrouve pas son siège le 8 juin 1958 : elle est alors en quatrième position de la liste d'appel à un Gouvernement de Salut public, présidé par le Général de Gaulle, présentée par les Républicains sociaux. Cette liste remporte en effet trois des vingt sièges à pourvoir.