Jean Doublet

1906 - 1981

Informations générales
  • Né le 26 mai 1906 à Montdidier (Somme - France)
  • Décédé le 17 juillet 1981 à Montdidier (Somme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 30 novembre 1958 au 9 octobre 1962
Département
Somme
Groupe
Indépendants et paysans d'action sociale

Biographies

Biographie de la Ve République

DOUBLET Jean
Né le 26 mai 1906 à Montdidier (Somme)
Décédé le 17 juillet 1981 à Montdidier

Député de la Somme de 1958 à 1962

Jean Doublet effectue sa scolarité au lycée d’Amiens, puis intègre l’École supérieure de commerce de Paris, dont il sort diplômé. Il entame alors une carrière d’agent général d’assurances en 1932, et il fait la campagne de France en 1940.

Parallèlement, Jean Doublet - qui revendique fréquemment ses origines et son ascendance picardes - s’inscrit dans la continuité du parcours de notable de son père Charles, percepteur et conseiller d’arrondissement du canton de Montdidier avant guerre. Il devient conseiller général de la Somme pour le canton de Montdidier de 1949 à 1967, puis vice-président du conseil général de 1964 à 1967, et conseiller général honoraire de la Somme. Il est élu député de la 2e circonscription de la Somme le 30 novembre 1958 sous la bannière des Indépendants et paysans d’action sociale (IPAS). Dans cette circonscription où le Parti communiste français est la première force d’une gauche arithmétiquement majoritaire lors des précédentes élections législatives de 1956, Jean Doublet distance cependant son rival, le maire de Longueau et député communiste sortant Louis Prot, au premier (14 911 contre 12 397 voix) comme au second (23 677 contre 15 358 voix) tour, réalisant son meilleur score dans la circonscription de Montdidier.

À l’Assemblée nationale, Jean Doublet s’inscrit au groupe parlementaire IPAS et siège à la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales de janvier 1959 à fin avril 1962. Au cours de cette 1ère législature (9 décembre 1958 – 4 octobre 1962) de la Ve République, Jean Doublet, n’intervient pas en séance publique. Il vote pour les déclarations de politique générale du gouvernement Debré des 16 janvier et 15 octobre 1959, pour le nouveau règlement de l’Assemblée nationale (3 juin 1959), pour le projet de loi sur les rapports entre l’Etat et les établissements d’enseignement privés (23 décembre 1959) et pour les pouvoirs spéciaux attribués au gouvernement lors du scrutin du 2 février 1960. Mais le député du Centre national des indépendants s’exprime ensuite contre la révision de la Constitution (11 mai 1960), contre le programme de gouvernement de Georges Pompidou (27 avril 1962), et enfin contre la levée de l’immunité parlementaire de Georges Bidault (5 juillet 1962). Il vote pour la motion de censure, qui renverse le gouvernement Pompidou, le 4 octobre 1962.

Lors des élections législatives de 1962, il fait les frais de ces votes négatifs. En effet, le député sortant se trouve aux prises avec un nouveau candidat communiste, Georges Pellerin, qui le dépasse au premier (9 301 contre 8 759 voix) et au second tour (14 883 contre 8 237 voix), mais aussi et surtout à un candidat de l’Union pour la nouvelle République, Edouard Heitz, qui distance largement ses rivaux (12 384 puis 18 646 suffrages), après avoir capté, dans le propre canton de Jean Doublet ,près de la moitié des suffrages précédemment dévolus à ce dernier.

Jean Doublet cesse ses activités politiques, retourne à la vie active, puis prend sa retraite des assurances en 1965. Mais cet administrateur de la Caisse d’Épargne de Montdidier (depuis 1956) en préside le conseil d’administration de 1971 jusqu’à son décès dix ans plus tard, au terme d’un parcours ponctué de multiples distinctions (Légion d’honneur, mérite agricole, palmes académiques, mérite social).

Une rue de Montdidier porte son nom.