Jacques Duboin

1879 - 1976

Informations générales
  • Né le 17 septembre 1879 à Saint-julien-en-genevois (Haute-Savoie - France)
  • Décédé le 17 mars 1976 à Versailles (Yvelines - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 27 février 1921 au 31 mai 1924
Département
Haute-Savoie
Groupe
Parti radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Haute-Savoie
Groupe
Radical et radical-socialiste

Biographies

Né le 17 septembre 1879 à Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie).

Député de la Haute-Savoie de 1921 à 1928.

Sous-secrétaire d'Etat au Trésor du 23 juin au 19 juillet 1926.

Né à Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie) le 17 septembre 1879, Jacques Duboin s'établit comme industriel et banquier à Paris.

Il fut capitaine d'artillerie pendant la guerre de 1914-1918 et décoré de la Croix de guerre.

Il s'intéressa à la politique locale de son département, fut élu conseiller municipal d'Annecy, puis conseiller général de Haute-Savoie.

Il se présenta aux élections générales législatives du 16 novembre 1919, en Haute-Savoie, sur la liste d'Union républicaine, mais celle-ci fut battue par la liste des républicains indépendants. Il eut plus de chance lors de l'élection partielle du 27 février 1921 destinée au remplacement de M. Perrolaz, décédé. Il emporta le siège comme candidat du bloc républicain de gauche sur M. Anthonioz, candidat du bloc national républicain, par 29.584 voix contre 24.523, le nombre des inscrits étant de 74.610 et celui des votants de 54.914.

Il devint député dans une Chambre de tendance modérée (Chambre bleu horizon, élue en 1919).

Il fit partie de diverses Commissions, dont celle d'assurance et de prévoyance sociales, de la Commission des douanes et des conventions commerciales, etc. et participa activement à la vie parlementaire, s'intéressant particulièrement aux questions économiques, financières et sociales.

Il déposa une proposition de loi tendant à réprimer la spéculation sur les changes (1922) et une autre tendant à faciliter la construction à usage d'habitations par l'institution d'exonérations fiscales (1922).

Il prit part en séance publique à la discussion de nombreux projets et propositions de loi : projet relatif à la taxe sur le chiffre d'affaires (1921) ; proposition et projet de loi relatifs au recrutement de l'armée (1922) ; budget de l'exercice 1923 ; projet de loi relatif à la réforme du statut douanier des zones franches du pays de Gex et de Haute-Savoie (1923) ; projet de loi ayant pour objet la réalisation d'économies et la création de nouvelles ressources fiscales, le contrôle des opérations de change et la création d'une caisse de pensions de guerre (1924).

Il demanda à interpeller le Gouvernement sur sa politique économique et financière (1922) ; sur les mesures qu'il comptait prendre pour stabiliser la monnaie nationale (1924).

Il fut réélu aux élections générales du 11 mai 1924 en tête de la liste du cartel des gauches, avec 31.071 voix, le nombre des inscrits étant de 76.725 et celui des votants de 61.483, et se trouva cette fois du côté de la majorité, le cartel des gauches étant sorti vainqueur des élections.

Il continua à prendre une part active aux travaux parlementaires, appartenant à plusieurs Commissions, dont celle du commerce et de l'industrie, celle des comptes définitifs et des économies, etc.; il prit part à la discussion d'un projet et de propositions de loi ayant pour but de compléter la législation sur les loyers et d'éviter les expulsions (1924), d'un projet de loi concernant l'émission d'un emprunt aux Etats-Unis (1924), d'un projet de loi relatif à l'amnistie (1924) ; du budget de l'exercice 1925 ; d'un projet de loi instituant une contribution nationale exceptionnelle pour l'amortissement de la dette publique, de propositions et d'un projet de loi relatifs au redressement financier, à l'équilibre du budget de 1926 et à la reforme des taxes successorales (1926).

Il demanda à interpeller le Gouvernement sur sa politique générale et notamment sur sa politique financière (1925).

Il fut nommé Sous-secrétaire d'Etat au Trésor dans le dixième Cabinet Briand, le 23 juin 1926, mais ce ministère dura à peine un mois : fin juillet, le Parlement fit appel à Raymond Poincaré pour tenter de mettre fin à la crise financière et celui-ci resta au pouvoir jusqu'à la fin de la législature. Ayant repris sa place à son banc de député, Jacques Duboin prit encore part à la discussion d'interpellations relatives à la vie chère et au chômage (1927), à la politique financière du Gouvernement (1928).

Il fut battu aux élections générales du. 29 avril 1928 dans la circonscription de Bonneville (Haute-Savoie) par M. Braise, qui l'emporta à une très faible majorité (7.587 voix contre 7.438 sur 15.865 votants).

Renonçant à la vie parlementaire, il fonda en 1932 la « Ligue pour le droit au travail et le progrès social », devenue par la suite le « Mouvement français de l'Abondance ». En 1935, il créa un journal : La grande Relève des Hommes par la Science, où il exposait régulièrement ses théories.

Il collabora, d'autre part à L'oeuvre, avant la guerre de 1939 et à La France au Travail, pendant l'occupation.

Il a publié plusieurs ouvrages : Réflexions d'un Français moyen ; Nous faisons fausse route ; Demain ou le Socialisme de l'Abondance, L'Economie distribuée s'impose ; Les Yeux ouverts ; etc.

Agé maintenant de 86 ans, il vit à Paris dans la retraite.




Né le 17 septembre 1879 à Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie)
Décédé le 17 mars 1976 à Versailles (Yvelines)

Député de la Haute-Savoie de 1921 à 1928
Sous-secrétaire d'Etat au Trésor du 23 juin au 19 juillet 1926

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1503 et 1504)

Ayant renoncé à la politique, Jacques Duboin collabore pendant la seconde guerre mondiale, à « La France au travail ».

Dès la fin de la guerre, il reprend la publication régulière du journal de réflexion économique « La grande relève des hommes par la science ». Il publie en outre les ouvrages suivants : « Demain ou le socialisme de l'abondance » (1940) ; « Rareté et abondance » (1945) ; L'économie distributive s'impose » (1950) ; « Economie politique de l'abondance » (1951) ; « Les yeux ouverts » (1955), qui ont tous pour objet de développer ses théories étayées sur la notion de « revenu social ».

Il meurt à Versailles le 17 mars 1976.