Etienne, Octave Dusevel

1881 - 1950

Informations générales
  • Né le 11 avril 1881 à Doullens (Somme - France)
  • Décédé le 11 novembre 1950 à Doullens (Somme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 31 mars 1909 au 31 mai 1910
Département
Somme
Groupe
Gauche radicale-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Somme
Groupe
Républicains radicaux-socialistes

Biographies

Né le 11 avril 1881 à Doullens (Somme), mort le 11 novembre 1950 à Doullens.

Député de la Somme de 1909 à 1914.

Fils d'Octave Dusevel (voir ci-après), député de la Somme, Etienne Dusevel perdit son père alors qu'il n'avait que 13 ans. Patronné par le souvenir laissé par celui-ci dans le département, Etienne Dusevel conduisit sa carrière politique en suivant la filière paternelle et entra au conseil municipal de Doullens puis, en 1910, au Conseil général de la Somme dont il fut le vice-président. Il avait appartenu comme chef-adjoint, au Cabinet d'Henry Chéron, Sous-secrétaire d'Etat à la guerre dans le Ministère Clemenceau de 1906.

C'est à l'âge de 28 ans qu'il décida de conquérir un siège à la Chambre. Ce fut lors d'une élection partielle, destinée à pourvoir, dans la circonscription de Doullens, au remplacement du député Rousé élu sénateur le 3 janvier 1909. Il fut élu au scrutin de ballottage le 21 mars suivant ; en tête au premier tour avec 4.947 voix sur 12.004 votants, contre 3.291 à Pierre Syrmen, dit Myrens et 3.281 à Sydenham, il l'emportait facilement au second tour par 6.477 suffrages contre 4.581 à Myrens sur 11.506 votants. Au renouvellement général du 24 avril 1910, il dis tança nettement ses adversaires et fut élu, dès le premier tour de scrutin, avec 6.353 voix sur 11.856 votants, contre 4.048 à Rosselin. Quatre ans plus tard, en seconde position au premier tour de scrutin, le 26 avril 1914, avec 4.413 voix contre 5.250 à Jovelet, qui allait être élu, et 1.698 à Rosselin, sur 11.910 votants, il estima inutile de maintenir sa candidature pour le second tour. Il ne jugea pas non plus devoir se représenter aux élections générales de 1919 qui eurent lieu au scrutin de liste ; mais en 1924, inscrit à la sixième et avant-dernière place sur la liste d'action républicaine menée par Klotz, il en fut le seul à ne pas atteindre le nombre de voix nécessaire à sa désignation : il en avait obtenu 45.929 sur 116.340 votants. Aux élections des 22 et 29 avril 1928, le retour au scrutin uninominal ne lui fut pas davantage favorable. Le découpage des départements en circonscriptions ayant été modifié, celle de Doullens avait été supprimée ; aussi, se présenta-t-il dans la troisième circonscription d'Amiens, où, avec 4.836 voix au premier tour de scrutin sur 17.178 votants, il se trouva derrière Ménil, qui fut élu le 29 avril au scrutin de ballottage avec 7.148 voix sur 17.090 votants, lui-même n'en obtenant que 6.363. S'il n'estima pas devoir se présenter aux élections de 1932, il tenta par contre, en 1936 et pour la dernière fois, de reconquérir un siège au Palais-Bourbon, toujours dans la même circonscription ; ayant totalisé, le 26 avril, 1.897 suffrages sur 16.621 votants, soit un peu plus de 10 % seulement des voix, ce qui le plaçait en cinquième et dernière position, il renonça à affronter le second tour de scrutin le 3 mai suivant.

Candidat radical, Etienne Dusevel se montrait partisan d'un « vaste programme de réformes » au nombre desquelles il comptait l'impôt sur le revenu et la réforme électorale avec scrutin de liste et représentation proportionnelle ; pour « la reconnaissance du droit syndical aux fonctionnaires », il se refusait par contre à « leur accorder le droit de grève ».

S'il fut, ainsi qu'il le faisait remarquer à ses électeurs, assidu à la Chambre, où il siégea avec les radicaux-socialistes, son action y fut discrète et s'exerça au sein des Commissions : celle de l'armée et celle des pensions civiles (1910) particulièrement. Secrétaire provisoire de la Chambre en 1910, il fut élu à cette fonction en 1912, en 1913 et en 1914. Il fût chargé de quelques rapports sur diverses élections.

Etienne Dusevel qui avait subi un échec aux élections générales de 1914, fut nommé, le 27 mars 1915, secrétaire général du Territoire de Belfort, pour la durée de la guerre.

Sa conduite lui valut la Croix de guerre, une citation à l'Ordre de la Nation et la Médaille de la Reconnaissance française.

Il mourut à Doullens, le 11 novembre 1950, à l'âge de 69 ans.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur.




Né le 11 avril 1881 à Doullens (Somme)
Décédé le 11 novembre 1950 à Doullens (Somme)

Député de la Somme de 1909 à 1914

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1596 et 1597)

Etienne Dusevel meurt à Doullens le 11 novembre 1950, à l'âge de 69 ans.