Jules Duvau

1855 - 1928

Informations générales
  • Né le 5 mars 1855 à Châtellerault (Vienne - France)
  • Décédé le 12 avril 1928 à Châtellerault (Vienne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 9 février 1896 au 31 mai 1898
Département
Vienne
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Vienne
Groupe
Républicains progressistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 5 mars 1855 à Chatellerault (Vienne), mort le 12 avril 1928 à Châtellerault.

Député de la Vienne de 1896 à 1902.

Issu d'une vieille famille poitevine, Jules Duvau fit son droit à Poitiers et, muni de son diplôme de licencié, devint banquier à Châtellerault.

Il s'intéressa de bonne heure à la politique locale et fut maire de Châtellerault de 1888 à 1896 et conseiller général du canton de Dangé de 1887 à 1902.

Un siège de député se trouvant vacant dans la Vienne, à la suite de la démission de M. Albert Nivert, le 19 décembre 1895, une élection partielle eut lieu le 9 février 1896, dans l'arrondissement de Châtellerault. Jules Duvau ayant fait acte de candidature y fut élu au premier tour de scrutin, par 8.727 voix contre 4.522 à Dalle et 1.539 à Arteau, sur 15.259 votants. Aux élections générales du 8 mai 1898, il l'emporta aisément dès le premier tour de scrutin avec 9.447 voix sur 16.174 votants, contre 6.105 à son adversaire de la législature précédente, Dalle. Quatre ans plus tard, aux élections générales des 27 avril et 4 mai 1902, il était arrivé largement en tête au premier tour de scrutin, avec 6.723 voix, sur 16.546 votants, contre 4.896 à Godet, 3.599 à Dalle et 1.033 à Picquot ; mais Jules Duvau abandonna la partie avant le second tour de scrutin, laissant ainsi élire Frédéric Godet.

Il se proclamait, dans sa profession de foi, « républicain convaincu », mais aussi « l'ennemi résolu de toutes les idées collectivistes » ; il continuait en précisant qu'il ne voulait « ni de la révision de la Constitution, ni de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, ni de l'impôt global sur le revenu » mais spécifiait par contre qu'il était pour « le maintien intégral des lois scolaires et militaires, une répartition plus équitable des charges de l'impôt, la simplification des rouages administratifs, plus de sacrifices pour l'agriculture, le commerce et l'industrie, plus de prévoyance pour les infortunes et les derniers jours des travailleurs des villes et des champs ». Il concluait par cette formule : « Tout pour le progrès, rien pour la révolution. »

Il siégea à la Chambre dans les rangs des progressistes.

Secrétaire du 2e et du 5e Bureau, membre de diverses Commissions spéciales, il rapporta plus d'une trentaine de projets de loi tendant à autoriser diverses communes et divers départements à s'imposer extraordinairement ou à bénéficier des prorogations de surtaxes à l'octroi afin de mener à bien la mise en train ou l'achèvement de mesures d'intérêt strictement local.

Il monta à la tribune pour participer à la discussion du budget des exercices 1897 et 1898, spécialement au titre de la guerre, ainsi qu'à celles de propositions de loi relatives à la saisie-arrêt sur les salaires et les petits traitements des ouvriers et employés (1898).

Lors de son second mandat, de 1898 à 1902, outre diverses Commissions spéciales, il appartint aussi à la Commission d'assurance et de prévoyance sociales (1898).

Il rapporta, en 1900, la proposition de loi Fleury-Ravarin tendant à autoriser l'administration des Postes et des Télégraphes à effectuer, pour le compte de la Caisse des dépôts et consignations, l'encaissement des fonds des sociétés de secours mutuels approuvées et fut, en 1901, le rapporteur du projet de loi portant règlement définitif du budget de l'exercice 1896. Il rapporta enfin, comme il l'avait fait au cours de la législature précédente, une vingtaine de projets de loi tendant à autoriser des rattachements de territoires à diverses communes, des échanges de terrains entre l'Etat et divers particuliers, ou des mesures d'imposition extraordinaires pour des communes ou des départements, Comme précédemment, il monta à la tribune pour intervenir, au titre de la guerre, dans la discussion des budgets des exercices 1899, 1900 et 1902.

Après s'être retiré de la compétition avant le second tour des élections générales législatives de 1902, il reprit ses occupations de banquier à Châtellerault.

C'est là où il mourut, le 12 avril 1928, à l'âge de 73 ans.