Evrard Eliez-Evrard

1843 - 1932

Informations générales
  • Né le 4 décembre 1843 à Berlaimont (Nord - France)
  • Décédé le 16 mars 1932 à Berlaimont (Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Nord
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Nord
Groupe
Républicain
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Nord
Groupe
Union démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 18 janvier 1906
Département
Nord
Groupe
Union démocratique

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1906 au 1er janvier 1908

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 4 décembre 1843 à Berlaimont (Nord), mort le 16 mars 1932 à Berlaimont.

Député du Nord de 1889 à 1906.

Sénateur du Nord de 1906 à 1908.

Eliez-Evrard était notaire à Berlaimont depuis le 16 septembre 1871. Son père, auquel il avait succédé, lui laissait une étude prospère et une belle fortune. Il se lança dans la vie politique et devint maire, de 1878 à 1908, de sa commune natale, puis conseiller général du canton (1880). Il fut, par la suite, élu vice-président du Conseil général du Nord (1901-1903), puis président en 1904, et le resta jusqu'en 1908.

Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Candidat républicain antirévisionniste, il fut élu, dès le premier tour de scrutin des élections législatives du 22 septembre 1889, député de la troisième circonscription d'Avesnes (Nord), par 7.694 voix sur 12.200 votants, contre 4.393 à Duménil, avocat boulangiste.

Au cours de son mandat, il appartint à de nombreuses commissions spéciales. En 1890, il participa à la discussion du projet de loi relatif au régime des sucres. En 1891, il intervint dans la discussion d'une interpellation sur les mesures prises contre les manifestations ouvrières du 1er mai et sur les événements de Fourmies, de Charleville et de Marseille. En 1893, il fut le rapporteur d'un projet de loi tendant à autoriser la ville de Granville à émettre un emprunt.

Il fut réélu aux élections générales du 20 août 1893, dès le premier tour de scrutin, par 9.305 voix sur 11.252 votants contre 1.677 au docteur Lemaire, conservateur rallié. Il s'inscrivit au groupe républicain.

A nouveau membre de plusieurs commissions spéciales, il fut aussi membre de la commission des congés. En 1901, il déposa deux propositions de loi tendant à modifier le tarif douanier. En 1902, il prit la parole dans la discussion du projet de loi modifiant le tableau des circonscriptions électorales et dans celle de projets de loi relatifs à des surtaxes aux octrois de Landrecies et du Quesnoy (Nord).

Aux élections générales du 27 avril 1902, il fut réélu une quatrième fois, dès le premier tour de scrutin, par 8.008 voix contre 3.974 à Gayet, avocat nationaliste, sur 13.387 votants. Inscrit au groupe de l'union démocratique, il fut membre notamment de la commission des douanes.

Il se présenta aux élections sénatoriales du 7 janvier 1906 et fut élu au deuxième tour de scrutin, par 1.266 voix sur 2.446 votants, en remplacement de Léon Claeys qui ne se représentait pas. Ayant démissionné de la Chambre le 18 janvier, il entra au Palais du Luxembourg, où il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique. Son mandat sénatorial fut bref.

Ayant commis de nombreuses et graves indélicatesses dans la gestion des fonds déposés à son étude de notaire, qu'il avait vendue en avril 1907, il fut l'objet en mars 1908, d'une plainte pour abus de confiance. Le 24 mars, le tribunal d'Avesnes le déclara en faillite, avec un passif considérable. Ayant démissionné de son mandat de sénateur le même jour, il se réfugia à Bruxelles. En novembre 1909, la Cour d'assises de Douai le condamna, pour abus de confiance, à dix ans de réclusion par contumace. Sur la liste de ses nombreuses victimes, on relevait notamment les noms de Bersez, sénateur du Nord, ancien député, de Jules Sirot, conseiller général de Valenciennes, et d'Adrien Mary, maire d'Aymeries, pour des sommes allant de 90.000 à 150.000 francs de l'époque.

Eliez-Evrard mourut à Berlaimont, sa ville natale, le 16 mars 1932, à l'âge de 88 ans.