Frédéric Euzière

1842 - 1920

Informations générales
  • Né le 20 mai 1842 à Saint-jeannet (Alpes-Maritimes - France)
  • Décédé le 4 février 1920 à Saint-jeannet ()

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Hautes-Alpes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Hautes-Alpes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Hautes-Alpes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Hautes-Alpes
Groupe
Union démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Hautes-Alpes
Groupe
Gauche radicale-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 20 mai 1842 à Saint-Jeannet (Alpes-Maritimes), mort le 4 février 1920 à Saint-Jeannet.

Député des Hautes-Alpes de 1889 à 1910.

Frédéric Euzière fit des études de droit et s'inscrivit comme avocat au barreau de Nice, avant de se fixer à Gap en 1862. Il participa dans cette ville à l'organisation du Parti républicain.

Sa première apparition sur la scène politique date des élections de 1869 : il combat alors Clément Duvernois, candidat officiel de l'Empire. La guerre de 1870 le trouve au cabinet de Max-Dufraisse, préfet des Alpes-Maritimes. Mobilisé dans ce département, il se bat aux côtés des marins et des soldats contre les séparatistes.

De retour à Gap, il devient conseiller municipal, puis maire en 1878 et conseiller général du canton de Gap en 1880. Sa carrière parlementaire commence en 1889.

Aux élections générales des 4 et 18 octobre 1885, il s'est présenté sans succès contre Laurençon qui l'a battu au deuxième tour de scrutin par 16.337 voix contre 5.429.

A l'élection partielle du 28 novembre 1886, où il s'agit de remplacer M. Ferrary décédé, il est battu par Joseph Grimaud avec 13.238 voix contre 10.395.

Enfin, à l'élection complémentaire du 26 février 1888, il doit s'incliner devant l'ancien ministre des Affaires étrangères Flourens qui totalise 12.617 voix contre 11.094 et qui remplace Cyprien Chaix, élu sénateur.

Aux élections générales du 22 septembre 1889, il a devant lui un candidat plus modeste, le conservateur Itier. Franc-maçon et résolument républicain, Euzière fait campagne contre une dictature « qui serait l'abaissement et la ruine de la patrie elle-même », réclame des mesures de protection pour l'agriculture nationale, des dégrèvements fiscaux, une politique hardie d'enseignement populaire, et affirme son attachement à la liberté de conscience. Il est élu par 8.021 voix contre 5.597, sur 13.813 votants, dès le premier tour de scrutin.

Par la suite, les électeurs de Gap lui renouvelleront régulièrement leur confiance. Le 20 août 1893, il obtient 7.241 voix contre 4.471 à un nouveau candidat conservateur, M. de Magalon et 2.182 à Itier sur 14.184 votants.

Aux élections des 27 avril et 11 mai 1902, le député sortant ne triomphe qu'au deuxième tour de scrutin, avec 7.896 voix, contre 6.305 à Cézanne, sur 14.393 votants.

Enfin, il en obtient 7.697 aux élections générales du 6 mai 1906, contre 6.606 à Provansal sur 14.499 votants.

Pendant ces vingt années, Frédéric Euzière, accaparé par ses responsabilités locales, se montre un député fort discret. Il n'intervint en séance publique que pour présenter quelques rapports de validation et défendre les intérêts de ses électeurs en demandant à plusieurs reprises des indemnités en faveur des cultivateurs sinistrés.

Aux élections du 24 avril 1910, battu dès le premier tour de scrutin, avec 5.322 voix, par le docteur Blanc qui en obtient 7.358, Frédéric Euzière perd son siège de député. Il restera conseiller municipal jusqu'en 1912. Le conseil général des Hautes-Alpes, où il représente depuis 1910 le canton de Chorges, l'a élu président en 1899. Il conserve cette fonction jusqu'en 1919.

Le 4 février 1920, il meurt dans sa ville natale de Saint-Jeannet, à l'âge de 78 ans. Frédéric Euzière était chevalier de la Légion d'honneur et officier d'Académie.