Anselme Florand

1902 - 1991

Informations générales
  • Né le 8 octobre 1902 à Clairavaux (Creuse - France)
  • Décédé le 15 février 1991 à Chanlieu (Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 22 décembre 1950 au 4 juillet 1951
Département
Creuse
Groupe
Socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Creuse
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 8 octobre 1902 à Clairavaux (Creuse)

Décédé le 15 février 1991 à Chanlieu (Loire)

Député de la Creuse de 1950 à 1955

Né à Clairavaux, village de l'arrondissement d'Aubusson, Anselme Florand, de vieille souche paysanne, est l'héritier d'anciennes traditions républicaines. Un de ses aïeux maternels vota contre le plébiscite de 1852 et son grand-oncle paternel, curé de Fresselines et ami de Maurice Rollinat, prit position en faveur de Dreyfus. Après ses études primaires, il entre à l'Ecole pratique d'industrie du bâtiment et des travaux publics de Felletin (Creuse). La mort de son père au champ d'honneur, en 1916, l'oblige à revenir cultiver la ferme familiale. S'intéressant particulièrement à la production végétale, il devient président du syndicat des producteurs de plants de la Haute-Creuse. Considéré comme suspect par le régime de Vichy, il est destitué de toutes ses fonctions au sein du monde agricole. Il contribue alors au ravitaillement de groupes de l'Ariège qui aident les volontaires à franchir la frontière espagnole.

Anselme Florand se présente sans succès aux élections à la seconde Constituante et aux élections législatives de novembre 1946, en troisième position sur la liste SFIO de Roger Cerclier, qui obtient 20 787 voix sur 89 085 suffrages exprimés. Ce dernier, mort accidentellement le 15 novembre 1950, est remplacé par le deuxième de la liste, Paul Pauly, qui opte pour son mandat de sénateur. Anselme Florand est alors proclamé député de la Creuse le 22 décembre suivant. Il est nommé membre de la Commission de l'agriculture. Au cours de l'année 1951, il intervient à plusieurs reprises sur les problèmes de production de la pomme de terre et dépose un amendement au projet de loi de finances relatif au dégrèvement fiscal en cas de perte de cheptel. Le 7 mai, il se prononce en faveur de la réforme électorale entraînant le scrutin de liste majoritaire départemental avec apparentement.

Les élections du 17 juin 1951 le portent de nouveau à l'Assemblée, avec 20 374 voix sur 90 570 suffrages exprimés. La liste SFIO qu'il conduit avait conclu un apparentement avec les Radicaux, l'UDSR, le Rassemblement des groupes républicains et indépendants et le MRP Anselme Florand, reconduit dans la Commission de l'agriculture (1951-1955), fait également partie de la Commission de la reconstruction et des dommages de guerre (1951). Durant la législature, il dépose douze propositions de loi ou de résolution et rapports, tous relatifs aux problèmes de l'agriculture et des campagnes. Ses nombreuses interventions à la tribune portent sur le même sujet.

Il s'oppose aux lois Marie et Barangé en faveur de l'enseignement privé (21 septembre 1951), vote pour la ratification du traité instituant la CECA (13 décembre), contre la confiance à Antoine Pinay (6 mars 1952) et à Joseph Laniel (26 juin 1953) auquel il refuse la confiance après Diên-Biên-Phû (13 mai et 12 juin 1954, chute du cabinet). Après avoir voté l'investiture de Pierre Mendès France (17 juin), il approuve les Accords de Genève qui mettent fin aux hostilités en Indochine (23 juillet). Opposé à la Communauté européenne de défense, il vote pour la question préalable dont l'adoption vaut rejet du projet (30 août) puis ratifie les Accords de Londres (12 octobre) et de Paris (29 décembre) relatifs à la fin de l'occupation de l'Allemagne et à son réarmement. Le 4 février 1955, Anselme Florand approuve le gouvernement sur l'Afrique du Nord (chute du cabinet Mendès France), puis refuse la confiance à Edgar Faure se prononce en faveur du projet de réforme électorale rétablissant le scrutin d'arrondissement (16 novembre) et participe à la chute du gouvernement sur le mode de scrutin et la date des élections (29 novembre).

Maire de son village natal depuis le 10 mai 1953, Anselme Florand conduit de nouveau la liste SFIO aux élections anticipées du 2 janvier 1956 et obtient 20 473 voix sur 90 109 suffrages exprimés, qui ne lui permettent pas d'être réélu. Il se retire alors de la vie politique nationale pour se consacrer à ses activités au sein du monde agricole du Limousin.

Il était officier du Mérite agricole et des Palmes académiques.