Roland Florian

1924 - 1999

Informations générales
  • Né le 9 janvier 1924 à Nanterre (Seine - France)
  • Décédé le 31 octobre 1999 à Noyon (Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 avril 1978 au 22 mai 1981
Département
Oise
Groupe
Socialiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 2 juillet 1981 au 1er avril 1986
Département
Oise
Groupe
Socialiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 2 avril 1986 au 14 mai 1988
Département
Oise
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie de la Ve République

FLORIAN (Roland)
Né le 9 janvier 1924 à Nanterre (Seine)
Décédé le 31 octobre 1999 à Noyon (Oise)

Député de l'Oise de 1978 à 1988

Roland Florian est né le 9 janvier 1924 à Nanterre. Il passe une partie de son enfance dans la Marne, auprès de ses grands-parents. Après des études secondaires, il fait son service militaire chez les sapeurs-pompiers de Paris entre 1942 et 1945 puis devient cadre commercial dans l'édition. Il travaille un temps pour Larousse, puis devient chef de service aux éditions Quillet.

Il adhère à la SFIO en 1945 et milite dans la ville de Meudon où il devient secrétaire de la section socialiste et fonde le bimensuel L’Eveil de Meudon. Il se présente aux élections municipales de 1953, sans succès.

Opposé à la guerre d'Algérie, il quitte la SFIO pour participer à la fondation du Parti socialiste autonome (PSA) en 1958. Il se présente à l'élection législative de 1958 dans la 4e circonscription de la Seine-et-Oise (Meudon) sous l'étiquette Union des forces démocratiques (UFD). Sa candidature recueille 2 327 suffrages sur les 58 680 exprimés, en septième position au premier tour de l'élection. Celle-ci est en définitive remportée par le maire de Meudon, René Leduc.

Roland Florian rejoint en 1960 le Parti socialiste unifié (PSU), dont il devient le secrétaire de la fédération de la Seine-et-Oise et l'un des membres de la direction. Il se présente à nouveau dans la 4e circonscription de la Seine-et-Oise lors des élections législatives de 1962 sous l'étiquette PSU. Il obtient 4 960 suffrages sur les 55 840 exprimés au premier tour (8,88 %) se plaçant en cinquième position. René Leduc est réélu. En 1963, Roland Florian devient l'un des quatre secrétaires nationaux du PSU avec Edouard Depreux, Jean Verlhac et Jean Poperen. Il est proche de ce dernier, favorable à l'union de la gauche et contre la ligne autonomiste majoritaire.

A la suite de l'exclusion de la tendance Poperen du PSU, Roland Florian rejoint l'Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) en 1967, puis le Parti socialiste (PS) en 1969. Il se rapproche alors de Louis Mermaz et de François Mitterrand. Il est l'attaché parlementaire puis le chef de cabinet de François Mitterrand de 1971 à 1974. Il entre également au comité directeur du parti socialiste à la suite du Congrès d'Epinay en 1971. Au sein de la direction socialiste, il suit d'abord l'information, les livres et le service de documentation. Puis, il est chargé de l'Outre-mer, ce qui le conduit à faire de nombreux déplacements dans ces territoires. Il se rend notamment en Martinique et en Guadeloupe à l'automne 1972 pour retisser les liens entre le PS métropolitain et les deux fédérations antillaises. Il s'y rend également en 1974 pour mener la campagne présidentielle de François Mitterrand.

En 1972, à la demande de celui-ci, Roland Florian s'installe dans l'Oise, le département étant alors un bastion de la droite. Roland Florian s’attelle à l'implantation du socialisme dans ce territoire. Lors des élections législatives de 1973, il mène la candidature socialiste dans la 2e circonscription autour de Compiègne et Noyon. Il arrive en troisième position en recueillant 10 030 voix au premier tour, soit 19,78% des suffrages exprimés, derrière le candidat PCF Jean-François Lapraye (20,84% des voix) et le candidat de l’Union des démocrates pour la République (UDR) Edmond Nessler (26,01% des voix). Il se retire au profit du candidat communiste, qui est battu au second tour. Roland Florian devient secrétaire de la fédération départementale de l'Oise de 1975 à 1978. Il est élu maire de Ribécourt-Dreslincourt en 1977 sur une liste d'union de la gauche, puis conseiller général du canton de Ribécourt-Dreslincourt en 1979.

A partir de 1977, son amitié avec Michel Rocard, dont les ambitions sont contradictoires avec celles de François Mitterrand, écarte Roland Florian des responsabilités nationales. Il quitte la direction nationale socialiste et se consacre à son implantation dans l'Oise. Lors de l'élection législative de juin 1978, pour sa quatrième candidature à la députation, il se représente dans la 2e circonscription de l'Oise autour de Compiègne et Noyon. Au premier tour, il obtient 15 671 voix, soit 24,68% des suffrages exprimés, ce qui le place en deuxième position derrière le candidat de l’Union pour la démocratie française (UDF), François Lépine, qui en réunit 27,37%. Au second tour, Roland Florian l'emporte en recueillant 33 578 voix, soit 50,7% des suffrages exprimés dans un duel serré.

Au Palais-Bourbon, il est membre du groupe socialiste et siège à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, puis rejoint brièvement, le 3 avril 1981, la commission de la production et des échanges. En novembre 1978, il présente un amendement au projet de loi de finances pour 1979, en faveur des artistes interprètes.

Il est confortablement réélu lors de l'élection législative de 1981, dans la même circonscription, face à Philippe Marini représentant le Rassemblement pour la République (RPR). Il arrive en tête avec une solide avance lors du premier tour en rassemblant 23 100 suffrages sur les 56 948 exprimés (40,56%), quand son adversaire en obtient 12 710 (22,32%). Au second tour, il recueille 35 162 suffrages sur les 60 173 exprimés, soit 58,43% des voix.

Membre du groupe socialiste, Roland Florian siège à la commission de la production et des échanges, puis rejoint, en avril 1985, la commission des affaires culturelles, familiales et sociales.

Lors des élections législatives à la proportionnelle de 1986, Roland Florian est deuxième sur la liste socialiste dans l'Oise menée par Jean Anciant, maire de Creil, également député sortant. La liste socialiste obtient 105 218 voix sur les 330 478 suffrages exprimés (31,83%) et arrive en seconde position derrière la liste RPR-UDF qui totalise 138 892 voix (42,02%). Les deux listes obtiennent trois élus chacune, Roland Florian est donc réélu, aux côtés de Jean Anciant et Guy Vadepied, maire de Méru.

A nouveau membre du groupe socialiste, il siège à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, puis, à partir d’avril 1987, à la commission de la production et des échanges. Roland Florian est aussi membre de la section Informatique du Conseil national des services publics départementaux et communaux, qui est chargée de conseiller les collectivités locales en matière de modernisation des équipements.

En parallèle à ses trois mandats parlementaires successifs, Roland Florian poursuit ses mandats locaux de maire (jusqu'en 1999), de conseiller général (jusqu'en 1992) et de conseiller régional entre 1981 et 1983. Il était également président de la Fédération Léo Lagrange et de l'OPAC de l'Oise. Il redevient secrétaire de la fédération socialiste de l'Oise entre 1986 et 1989, date à laquelle à la suite de désaccords avec la section locale, il quitte le PS et poursuit ses mandats en tant qu'élu Divers gauche. Il est battu lors des élections législatives de 1988 par le candidat de l’UDF François-Michel Gonnot dans la nouvelle 6e circonscription de l'Oise. Lors du premier tour, Roland Florian arrive au coude à coude avec son concurrent, réunissant 15 773 voix contre 15 777 sur les 40 600 suffrages exprimés. Au second tour, Roland Florian ne rassemble que 22 049 voix (49,50% des suffrages exprimés), et François-Michel Gonnot l'emporte avec une courte majorité.

« Le vieux lion », comme le surnommaient ses camarades, laisse l'image d'un infatigable militant, d'un homme de culture et d'un homme politique combatif. Il décède des suites d'une longue maladie en octobre 1999 à Noyon. Marié, il était père de quatre enfants. Une rue et la médiathèque de Ribécourt-Dreslincourt portent son nom.