Jules Fraisseix

1872 - 1952

Informations générales
  • Né le 12 juillet 1872 à Peyrat-le-château (Haute-Vienne - France)
  • Décédé le 1er novembre 1952 à Eymoutiers (Haute-Vienne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Haute-Vienne
Groupe
Communiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1946 au 1er janvier 1948

Biographies

Né le 12 juillet 1872 à Payrat-le-Château (Haute-Vienne).

Député de la Haute-Vienne de 1928 à 1932.

Médecin à Eymoutiers, le Docteur Fraisseix avait milité de bonne heure dans les rangs socialistes guesdistes. Il entre dès 1908 au conseil municipal d'Eymoutiers, est mandaté par le canton au Conseil général en 1910 et s'installe à la mairie en 1919 : ses électeurs locaux devaient lui rester fidèles jusqu'à sa mort.

En 1914, le docteur Fraisseix s'insurge violemment contre l'attitude des socialistes et de Jules Guesde qui acceptent de s'engager dans le conflit mondial et entre dans l'opposition extrémiste qui agite le parti. La révolution d'octobre en Russie ne pouvait que l'enthousiasmer et il adhère à l'Internationale communiste. Il tentera sans succès de faire participer les socialistes à la IIIe Internationale et, la scission consommée, se fera le fondateur du parti communiste en Haute-Vienne, qu'il ne cessera de mener au combat toute son existence.

C'est aux élections de 1924 que les communistes vont se manifester pour la première fois.

Il y fera en effet une première tentative en conduisant à une bataille perdue d'avance la liste du bloc ouvrier paysan : s'il obtient personnellement 5.634 suffrages sur 86.530 votants, il reste fort loin derrière les 47.688 voix du dernier élu de la liste S.F.I.O. passée toute entière. Le retour au scrutin uninominal en 1928 lui sera favorable. Au premier tour le 22 avril, avec 5.913 voix, il est distancé par Tarrade (6.866 voix) et suivi par Hébras (3.971 voix sur 18.139 votants) ; mais ce dernier s'étant désisté au scrutin de ballottage lui permet de l'emporter le 29 avril avec 8.590 voix contre 7.924 à son adversaire sur 17.969 votants. Il ne sollicitera pas le renouvellement de son mandat en 1932.

Membre du jeune groupe communiste de la Chambre qui ne compte alors qu'onze membres, il participe aux travaux de nombreuses commissions : enseignement et beaux-arts ; hygiène ; aéronautique civile commerciale, militaire, maritime et coloniale ; agriculture ; douanes et conventions commerciales.

Tant par ses propositions de loi, il en déposa une dizaine, que par ses interventions à la tribune, il fera éclater à tout propos ses convictions sociales, œuvrant sans relâche à l'amélioration du sort des travailleurs et des ouvriers agricoles et, saisissant toutes les occasions d'exposer ses doctrines, le médecin qu'il est s'indignera d'autant plus des conséquences quelquefois dramatiques de la discipline militaire sur les jeunes recrues que son antimilitarisme de parti l'y pousse davantage.

Ayant renoncé à la représentation nationale en 1932, le docteur Fraisseix consacrera désormais toute son activité au développement de son parti dans la région limousine.



Né le 12 juillet 1872 à Peyrat-le-Château (Haute-Vienne)

Décédé le 1er novembre 1952 à Eymoutiers (Haute-Vienne)

Député de la Haute-Vienne de 1928 à 1932

Conseiller de la République de la Haute-Vienne de 1946 à 1948

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1730, 1731)

A la Libération, Jules Fraisseix est réélu maire d'Eymoutiers dès avril 1945, et conseiller général de ce canton en septembre suivant.

Lors des élections à la première Assemblée nationale constituante, le 21 octobre 1945, il est candidat en troisième position sur la liste communiste présentée en Haute-Vienne ; cette liste obtient alors deux des cinq sièges à pourvoir. Il se présente alors, toujours en Haute-Vienne, aux élections du 8 décembre 1946 au Conseil de la République et, avec 324 voix sur 807 exprimés, remporte le siège à pourvoir dans le cadre interdépartemental.

Membre du groupe communiste, il siège à la Commission du règlement, ainsi qu'à celle de l'éducation nationale, mais n'intervient pas en séance publique.

A nouveau candidat lors du renouvellement du Conseil de la République du 7 novembre 1948, en tête de la Liste du Parti Communiste Français et d'Union Républicaine et Résistante, il ne recueille alors que 224 voix sur 751 suffrages exprimés, et n'est pas réélu.

Il se présente à nouveau à l'élection partielle organisée le 22 mai 1949 pour remplacer Marcel Madonnier, décédé, et, sous l'étiquette d'Union Républicaine et Résistante, remporte 293 voix sur 720 exprimés, ce qui ne lui permet pas non plus de retrouver son siège.

En 1950, il est suspendu pour un mois de ses fonctions de maire d'Eymoutiers par le préfet de la Haute-Vienne, pour avoir refusé de porter la mention « mort pour la France » en marge des actes de décès de deux habitants fusillés à tort pour collaboration, en 1944.

Il s'éteint le 1er novembre 1952, à Eymoutiers.