Germaine François

1908 - 1970

Informations générales
  • Née le 11 novembre 1908 à Le havre (Seine-Inférieure - France)
  • Décédée le 23 février 1970 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Nièvre
Groupe
Communiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Nièvre
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Nièvre
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Nièvre
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 11 novembre 1908 au Havre (Seine-inférieure)

Décédé le 23 février 1970 à Paris (13e)

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Nièvre) Député de la Nièvre de 1946 à 1955

Originaire du Havre, exerçant la profession d'employée, Germaine François participe activement à la Résistance. Elue conseiller municipal de Nevers à la Libération, elle conserve ce mandat lors des renouvellements de 1947 et de 1953.

Aux élections du 21 octobre 1945 pour la première Assemblée nationale constituante, elle figure en deuxième position sur la liste présentée par le Parti communiste dans la Nièvre. Avec près de 33 % des suffrages exprimés la liste communiste arrive en tête et obtint deux des quatre sièges à pourvoir. Germaine François sera réélue dans des conditions analogues aux élections du 2 juin 1946 pour la seconde Assemblée nationale constituante. Au sein de ces deux Assemblées elle appartient à la Commission de la justice et de la législation générale.

Elle dépose deux propositions de loi. La première accordant, comme au lendemain du premier conflit mondial, l'assistance judiciaire aux enfants mineurs des victimes de la guerre (22 mars 1946). La seconde fixant le statut des établissements de la Marine nationale de Guérigny dans la Nièvre (17 septembre 1946). Le 29 août 1946 elle rapporte au nom de sa Commission la proposition de résolution de Louis Bernard - son collègue communiste de la Nièvre - ayant le même objet. Germaine François vote naturellement les nationalisations et, absente lors du scrutin sur le premier projet de Constitution (19 avril 1946), elle approuve le second texte qui deviendra la Constitution de la IVe République (28 septembre 1946).

Aux élections législatives du 10 novembre 1946 le Parti républicain de la liberté et le Rassemblement des gauches républicaines ne présentent pas de liste dans la Nièvre et François Mitterrand conduit une liste « d'action et d'unité républicaine » de sorte que quatre formations sollicitent les suffrages des électeurs, au lieu de cinq lors de la précédente consultation.

Bien que le Parti communiste, dont Germaine François est devenue tête de liste à la suite du décès de Louis Bernard, améliore son résultat (33,6 % contre 32,4 % des voix), il perd l'un de ses deux sièges au profit du futur Président de la République.

Réélue, Germaine François appartient à la Commission de la famille, de la population et de la santé publique dont elle est vice-président en 1949. Elle dépose à nouveau sa proposition de loi relative aux établissements de la Marine de Guérigny et divers textes concernant l'enfance, la situation des chômeurs ou encore l'aide à apporter aux victimes de catastrophes naturelles ayant frappé la Nièvre. Elle intervient dans la discussion de chacun des budgets de la santé publique et de la population. A ce titre, Germaine François signale le manque d'appareils d'électroradiologie dans les hôpitaux de l'Assistance publique, soutient les revendications du personnel hospitalier spécialement dans le secteur psychiatrique, plaide pour l'amélioration de la vie quotidienne des aveugles, déplore la modicité des crédits alloués à la protection maternelle et infantile et aux écoles d'infirmières. Ancienne résistante, elle exerce sa vigilance sur le fonctionnement d'institution créées du temps de Vichy comme l'Entraide française et souhaite limiter les effets de l'amnistie pour faits de collaboration. Enfin en 1949, à l'occasion de l'examen du budget de la défense et de la discussion du projet de loi sur la réorganisation des sociétés nationales de constructions aéronautiques, puis en 1950 à propos de la vente d'une société de Fourchambault à l'entreprise Vespa, le député de la Nièvre défend l'emploi industriel dans son département.

Réélue aux élections législatives du 17 juin 1951 - la liste communiste qu'elle conduit recueille près de 30 % des suffrages exprimés- Germaine François retrouve la Commission de la famille, de la population et de la santé publique. A partir de 1954, elle participe aussi aux travaux de la Commission de la presse. Dans ce dernier domaine, elle s'attache au maintien de la législation sur la presse adoptée au lendemain de la Libération.

Comme au cours de la précédente législature, l'essentiel de son activité a trait à l'enfance, à la santé et à la population. Elle dépose à nouveau propositions de loi ou de résolution et intervient fréquemment sur ces sujets en séance publique. Face aux attaques que subit la vaccination BCG, elle défend ce moyen de prévention dont elle souhaite voir l'efficacité renforcée par la création de centres spéciaux de vaccination. Elle prône les méthodes d'accouchement sans douleur. Toujours en matière de santé publique, le député de la Nièvre soutient des amendements durcissant le projet de loi relatif à la lutte contre l'alcoolisme.

Germaine François ne se représente pas aux élections législatives anticipées du 2 janvier 1956. Dans une déclaration annexée à la profession de foi de la liste communiste elle explique que « son état de santé et surtout celui de son mari, ancien déporté, l'obligent à rester dans son foyer où sa petite fille réclame ses soins ».