Alcée Froin

1823 - 1894

Informations générales
  • Né le 16 juin 1823 à Saint-ciers-la-lande (Gironde - France)
  • Décédé le 6 septembre 1894 à Saint-ciers-la-lande (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 13 avril 1890 au 14 octobre 1893
Département
Gironde

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 16 juin 1823 à Saint-Ciers-la-Lande (Gironde), mort le 6 septembre 1894 à Saint-Ciers-la-Lande.

Député de la Gironde de 1889 à 1893.

Docteur en médecine de la faculté de Paris, maire de sa commune natale depuis 1851, conseiller général de la Gironde, chevalier de la Légion d'honneur, Bernard Froin fut candidat bonapartiste aux élections générales de 1885 - scrutin départemental. Au premier tour, le 4 octobre, il obtint 65.636 voix sur 149.696 votants, et au second, le 18 octobre, 72.317 sur 162.286 votants : c'était insuffisant pour être élu.

Avec le retour du scrutin d'arrondissement, il fut élu dès le premier tour, le 22 septembre 1889, dans la circonscription de Blaye, avec 7.589 voix sur 14.808 votants, précédant de peu son adversaire, Goujon, qui avait 7.090 voix.

Mais le 10 mars 1890, son élection fut invalidée. A l'élection partielle du 13 avril 1890, il l'emporta de nouveau, au premier tour, sur Goujon, d'une cinquantaine de voix seulement (Froin : 7.985 voix ; Goujon : 7.933), sur 15.994 votants. En 1889, il voulait « délivrer le pays des opportunistes » qui « ont ruiné la France ». Il dénonçait avec violence « les scandales » d'un « odieux régime » et faisait appel aux bonapartistes et aux royalistes pour obtenir une révision de la Constitution. En 1890, il avait adopté un ton plus modéré : certes, il dénonçait toujours avec force « les gaspillages de tout genre », mais s'en prenait moins « au régime » qu'au « pouvoir » : la nuance était d'importance. Cela lui permettait de s'adresser non plus seulement aux royalistes et aux bonapartistes, mais à « tous les bons citoyens conservateurs » y compris « les républicains honnêtes », allant jusqu'à laisser entendre - sans l'affirmer nettement- qu'il pouvait accepter les institutions républicaines puisqu'il écrivait « ce gouvernement » - celui des bons citoyens- « quel qu'en soit le nom, quelle qu'en soit la forme » aurait l'adhésion de tous. Membre de plusieurs commissions, il participa activement à la vie parlementaire, s'attachant en particulier à favoriser l'écoulement des vins de sa région, notamment réclamant que les vins importés soient frappés de droits supplémentaires - il déposa une proposition de loi à ce sujet. Il prit part à deux débats, l'un concernant les fraudes sur les vins, l'autre l'exercice de la profession de pharmacien.

Le 20 août 1893, il fut précédé au premier tour des élections générales par son ancien rival, Goujon, maire de Gouriac, qui obtint 6.669 voix contre 5.069 pour Froin. Celui-ci fut définitivement battu au second tour, le 3 septembre, n'obtenant que 5.805 voix sur 13.283 votants, contre 7.395 pour Goujon.

Froin mourut l'année suivante. Il était âgé de 71 ans.