Jean Frugier

1902 - 1985

Informations générales
  • Né le 25 août 1902 à Limoges (Haute-Vienne - France)
  • Décédé le 15 avril 1985 à Antibes (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Rassemblement du peuple français

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 25 août 1902 à Limoges (Haute-Vienne)

Décédé le 15 avril 1985 à Antibes (Alpes-maritimes)

Député de la Seine-et-Oise de 1951 à 1955

Issu d'une famille limousine, Jean Frugier, après ses études secondaires à Limoges, suit les cours de l'Université de Poitiers dont il est diplômé de sciences physiques, chimiques et naturelles. Après l'externat des hôpitaux de Paris, il est reçu docteur en médecine. Médecin lieutenant au 97e régiment anti-chars pendant la guerre de 1939-1940, il participe à la Résistance comme membre des Forces françaises combattantes de l'intérieur (réseau Jean-Marie Buckmaster). En 1947, il est élu adjoint au maire de Garches et conserve son mandat après le renouvellement de 1953.

Conseiller national du RPF, il se présente en seconde position sur la liste conduite par le sénateur Maurice Diethelm, dans la première circonscription de la Seine-et-Oise, et obtient 96 884 voix sur 359 281 suffrages exprimés. Réunissant 26,8 % des suffrages, la liste gaulliste emporte trois des neufs sièges à pourvoir. Jean Frugier fait partie de la Commission de la famille (1951-1955), dont il est vice-président en 1953 et 1954, de la Commission du suffrage universel (1951), de la Commission du travail et de la sécurité sociale (1953), enfin de la Commission des affaires étrangères (1954-1955), dont il est nommé secrétaire en 1955 et qui le désigne pour faire partie de la Commission de coordination de l'énergie atomique et des recherches nucléaires.

A la suite de la dissolution du RPF, il s'inscrit au groupe d'Union républicaine d'action sociale, puis, à partir de la session de 1955, à celui des Républicains indépendants. Député actif, Jean Frugier dépose douze propositions de loi ou de résolution, relatives, notamment, au sursis d'étude à accorder aux étudiants en médecine, à la création d'un institut du riz, à l'attribution des indemnités de chômage, au privilège des bouilleurs de cru, à la réglementation des professions de masseur et de pédicure.

Il participe à une délégation de parlementaires et de personnalités catholiques qui se rend au Maroc, du 13 au 17 février 1953, pour enquêter à titre officieux sur les émeutes de Casablanca. Le 19 février suivant, il intervient dans la discussion du projet de loi relatif au Fonds de développement de l'industrie cinématographique, en émettant des réserves sur la moralité de certains films français.

Au cours de la législature, Jean Frugier vote pour les lois Marie et Barangé, en faveur de l'enseignement privé (21 septembre 1951), contre la ratification du traité instituant la Communauté charbon-acier (13 décembre). Il s'abstient lors du vote d'investiture d'Antoine Pinay (6 mars 1952) et se prononce pour celle de Joseph Laniel (26 juin 1953) auquel il accorde la confiance après Dien Bien Phû (13 mai 1954). Il s'abstient de nouveau sur l'investiture de Pierre Mendés France et sur les accords de Genève qui mettent fin aux hostilités en Indochine (17 juin et 23 juillet). Partisan de la Communauté européenne de défense, Jean Frugier s'oppose à la question préalable dont l'adoption vaut rejet du projet (30 août). Il se prononce contre les accords de Londres relatifs à la fin de l'occupation de l'Allemagne (12 octobre), et pour les accords de Paris qui autorisent son réarmement et son entrée dans l'OTAN (29 décembre). Le 4 février 1955, il refuse la confiance au gouvernement Mendés France sur l'Indochine (chute du cabinet) puis l'accorde à Edgar Faure (23 février) et le soutient le 29 novembre 1955 dans le vote de confiance sur la date des élections et le mode de scrutin.

L'Assemblée nationale est alors dissoute et, aux élections législatives du 2 janvier 1956, Jean Frugier se représente à la tête d'une liste des Indépendants qui ne recueille que 1,9 % des suffrages exprimés.