Ernest Ganault

1868 - 1936

Informations générales
  • Né le 12 mars 1868 à Laon (Aisne - France)
  • Décédé le 22 juin 1936 à Vorges (Aisne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Aisne
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Aisne
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 12 mars 1868 à Laon (Aisne), mort le 22 juin 1936 à Vorges (Aisne).

Député de l'Aisne de 1910 à 1919.

Ernest Ganault naquit à Laon. Ses études le menèrent jusqu'au doctorat en médecine et il exerça effectivement la profession de médecin.

Lorsqu'il fut investi, au cours de la 10e législature, il était célibataire, issu d'une famille dont les membres ont toujours été dévoués aux intérêts populaires.

Il fut élevé par un républicain envoyé par le suffrage universel aux assemblées électives aux heures les plus difficiles de notre histoire et qui a représenté avec zèle la même circonscription. Ernest Ganault mit à profit les leçons recueillies au foyer paternel.

Sous l'étiquette radicale, il fut élu député de la 1re circonscription de Laon le 24 avril 1910, obtenant 8.775 voix contre 8.278 à M. Pasquier député sortant qui, en 1889, avait battu son père, ancien député.

Ernest Ganault est réélu le 26 avril 1914 avec 8.475 voix contre 4.335 à M. Rillart de Verneuil et 3.884 voix à M. Herbette.

Aux élections générales de 1919, il ne fut pas réélu et son mandat de député prit fin le 8 décembre 1919.

Au cours de son premier mandat, Ernest Ganault fit partie de la commission de l'hygiène publique.

Pendant le deuxième, il appartint à la commission de la marine de guerre et à celle des mines.

Ernest Ganault voulait que son nom fut synonyme de probité politique et de dévouement à la République, mais ses adversaires politiques le taxèrent de sectarisme et d'intransigeance.

Il fut un ardent défenseur de l'école laïque, entendant conserver au savoir « la plénitude de ses droits ». Il militait pour une réforme électorale qui établirait l'égalité numérique des circonscriptions, dénonçant le déséquilibre entre certains arrondissements du Midi, ne chiffrant pas 3.000 électeurs, et les grandes circonscriptions du Nord, dix fois plus fortes en nombre.

Il vota la loi de trois ans de service militaire, considérant, à l'opposé de certains de ses amis, qu'elle était indispensable pour assurer la sécurité du pays. Toutefois, il demanda au gouvernement Barthou, qui s'y était engagé, d'en faire assurer la couverture financière par les classes aisées. C'est pourquoi il vota le projet d'impôt sur le revenu déposé par le ministère Doumergue, projet qui, interdisant toute intervention inquisitoriale ou vexatoire et n'atteignant pas les revenus inférieurs à 10.000 francs, permettait à tout contribuable fortuné de se libérer d'une dette considérée comme sacrée.

Il se soucia aussi des intérêts économiques de sa région. A cet égard, il vota la loi du 28 mars 1913 dégrevant la terre et du 27 mars 1912 qui, pour protéger le petit commerce, imposa des droits progressifs sur les patentes des maisons à succursales multiples. Il vota également la loi sur la garantie des cautionnements, Etc.

Sur le plan social, en vue d'aider les familles nombreuses, il vota la loi du 14 juillet 1913.

Il s'est également associé aux améliorations apportées aux retraites et à la situation des petits fonctionnaires.

C'est à Vorges, le 22 juin 1936, que décéda Ernest Ganault.