Jean Worms dit Germinal

1894 - 1974

Informations générales
  • Né le 10 octobre 1894 à Paris 14e (Seine - France)
  • Décédé le 3 avril 1974 à Neuvic-sur-l'isle (Dordogne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Dordogne
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 18 octobre 1894 à Paris

Décédé le 3 avril 1974 à Neuvic sur l’Isle (Dordogne)

Membre de la première Assemblée nationale constituante (Dordogne)

Jean Worms, dit Germinal est né à Paris (14e) le 18 octobre 1894.

A l'issue de ses études à l'Ecole Nationale des Industries agricoles de Douai, il obtient le diplôme d'ingénieur le 11 août 1913.

Il participe aux combats de la 1re guerre mondiale en qualité de maréchal des logis chef au 7e régiment de cuirassiers.

Il avait adhéré au Parti socialiste en 1912 et y reste, en 1920, après la scission de Tours. Il est le candidat de ce parti aux législatives de 1936 dans la circonscription de Sarlat. L'élection fit d'ailleurs un certain bruit. Arrivé second à l'issue du premier tour derrière le radical sortant, Yvon Delbos, il décide de se maintenir considérant que ce dernier n'est pas un homme du Front populaire. Il est désavoué par la Fédération socialiste qui appelle à voter Delbos. Celui-ci qui bénéficie en outre du désistement du candidat communiste, l'emporte au second tour. Le Parti socialiste ne lui tient pas rigueur de cette indépendance et le désigne comme candidat en Dordogne aux sénatoriales de 1938. Jean Worms n'obtient que 135 voix sur 1 100.

Au cours de la seconde guerre mondiale, il est affecté spécial dans les poudreries, en 1939-1940, à titre d'ingénieur hydraulicien.

Démobilisé, il ne tarde pas à exercer une importante activité au sein de la Résistance. Lorsque les Allemands envahissent la zone Sud, il entre dans la clandestinité sous le pseudonyme de Germinal.

Chef départemental pour la Dordogne du Mouvement de libération nationale, il est délégué à l'Assemblée consultative provisoire, en 1944, au titre du mouvement « Libération Sud ». Une de ses deux filles est arrêtée par les Allemands. Déportée, elle mourra en Allemagne en 1943.

Candidat aux élections du 21 octobre 1945 à la première Assemblée nationale constituante, dans la Dordogne, il figure en seconde position sur la « liste socialiste de la Résistance », conduite par Robert Lacoste. Cette liste obtient 62 780 voix sur 184 896 suffrages exprimés, ce qui permet d'emporter deux des ceins sièges du département. Le premier est attribué à Robert Lacoste, en application de la règle du quotient électoral, le second revient à Jean Worms-Germinal, selon celle de la plus forte moyenne. La liste communiste (55 820 suffrages) obtient deux sièges, le cinquième siège revient à Yvon Delbos qui mène la liste radicale-socialiste (35 279 voix). Deux autres listes en compétition n'ont pas d'élu : la liste MRPC 26 744 suffrages et une liste socialiste indépendante (4 273 voix).

Une fois son élection validée, Jean Worms-Germinal est nommé membre de la Commission de l'équipement national et de la production et de la Commission du travail et de la sécurité sociale. Il est également nommé juré à la Haute cour de justice. Il n'intervient pas à la tribune. Il vote comme ses collègues socialistes pour les nationalisations et le projet de Constitution de la IV République qui sera rejeté par référendum le 5 mai 1946.

Jean Worms-Germinal ne se représente pas aux élections à la Seconde Assemblée législative de 1946, 1951 et 1956. En 1958, il est candidat dans la 4e circonscription d'Indre et Loire, en qualité de suppléant d'un candidat non élu.

Chevalier de la Légion d'honneur, titulaire de la Croix de Guerre et de la Rosette de la Résistance, Jean Worms-Germinal est décédé le 3 avril 1974 à Neuvic sur l’Isle (Dordogne).