Jules, Félix Gévelot

1826 - 1904

Informations générales
  • Né le 6 juin 1826 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 17 août 1904 à Bellou-en-houlme (Orne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Orne
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Orne
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Orne
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Orne
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Orne
Groupe
Union démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Orne
Groupe
Union démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Orne
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Orne
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Orne
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 17 août 1904
Département
Orne
Groupe
Républicains progressistes

Biographies

Député au Corps législatif de 1869 à 1870, représentant en 1871, député de 1876 à 1889, né à Paris le 6 juin 1826, il s'appelait de son nom patronymique Batard-Gévelot: il obtint, en 1862, l'autorisation de porter le seul nom de Gévelot.

Propriétaire directeur, aux Moulineaux (Seine), d'une manufacture de capsules et de cartouches à laquelle il a donné son nom, et créateur de vastes exploitations agricoles dans l'Orne, où il a opéré des défrichements considérables, il fut élu, en 1869, conseiller général de ce département pour le canton de Messey.

La même année, il se présenta avec succès, comme candidat indépendant au Corps législatif, et fut nommé député de la 3e circonscription de l'Orne, le 6 juin, au deuxième tour de scrutin, par 17,813 voix contre 12,078 au député officiel sortant, M. de Torcy. Il prit place au centre gauche, fut élu membre de la commission des douanes, protesta contre le plébiscite et contre les candidatures officielles, fit partie des 116, et vota la déclaration de guerre à la Prusse. Pendant la campagne il participa à la défense de Paris comme membre du comité scientifique de la Défense, et comme président de la commission d'armement au ministère des Travaux publics.

Elu, le 8 février 1871, représentant de l'Orne à l'Assemblée nationale, le 3e sur 8, par 56,536 voix (65,515 votants, 123,713 inscrits), il siégea dans les rangs des conservateurs républicains, appuya la politique de Thiers, vota contre sa démission au 24 mai 1873, contre le ministère de Broglie, contre la loi des maires, l'état de siège, le septennat, etc., et pour l'amendement Wallon et l'ensemble des lois constitutionnelles.

Il se présenta aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, et échoua dans l'Orne avec 263 voix (595 votants); mais il se fit réélire député, le 20 février suivant, dans la 2e circonscription de Domfront, avec 11,287 voix (14,946 votants, 19,906 inscrits). Il reprit sa place au centre gauche et fut des 363.

Réélu comme tel, le 14 octobre 1877, par 11,399 voix (13,255 votants, 20,222 inscrits), contre 139 voix à M. de Torcy et 114 à M. Lefébure, il soutint le ministère Dufaure, vota pour les lois Ferry sur l'enseignement, pour l'invalidation de l'élection de Blanqui, contre l'amnistie plénière, et suivit la politique opportuniste.

Les élections du 21 août 1881 le renvoyèrent à la Chambre par 10,109 voix (12,469 votants, 20,296 inscrits). Il continua de donner son appui au gouvernement, se prononça contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat, contre la magistrature élue, pour les crédits de l'expédition du Tonkin, et, après une nouvelle tentative infructueuse pour entrer au Sénat le 6 janvier 1885, en remplacement de M. de Flers, décédé (il n'eut alors que 454 voix contre 485 à M. Libert, monarchiste, élu), il obtint encore, en octobre 1885, le renouvellement de son mandat législatif, sur la liste opportuniste, dans l'Orne; il passa seul de cette liste avec 44,585 voix (88,704 votants, 107,583 inscrits). M. Gévelot ne se fit inscrire à aucun groupe dans la Chambre nouvelle; il continua d'approuver la politique ministérielle, opina contre la révision intégrale de la Constitution, contre l'expulsion des princes, et vota en dernier lieu :

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.

M. Gévelot, qui a été longtemps maire de Conflans-Sainte-Honorine (Seine-et-Oise), a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 24 janvier 1863.

Date de mise à jour: décembre 2016

Né le 6 juin 1826 à Paris, mort le 17 août 1904 à Bellou-en-Houlme (Orne).

Député de l'Orne au corps législatif de 1869 à 1870.

Représentant de l'Orne de 1871 à 1876.

Député de l'Orne de 1876 à 1904.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 165.)

Il se représenta dans la 2e circonscription de l'Orne (Domfront) le 22 septembre 1889 et fut élu par 8.594 voix contre 6.920 au docteur Lange. Ses électeurs lui restèrent constamment fidèles, puisqu'il fut réélu le 20 août 1893 par 9.895 votants, son adversaire Jules Auffray n'ayant que 4.243 voix. Le 8 mai 1898 il fut élu sans concurrent, par 11.881 voix sur 13.257 votants, et, le 27 avril 1902 il obtint encore 11.647 voix sur 12.604 votants, son seul adversaire, M. Fontaine ne recueillit que 26 voix.

Cette remarquable constance du corps électoral n'était pas essentiellement due à l'activité parlementaire de M. Gevelot qui, en 15 ans, ne déposa pas un seul rapport et n'intervint pas une seule fois. Mais, gros industriel, il s'illustra par les progrès multiples dans la fabrication des cartouches et capsules de guerre et son usine d'Issy-les-Moulineaux, qui fabriquaient déjà 100 millions de cartouches par an en 1869, tripla sa production à la fin du XIXe siècle.

Chevalier de la Légion d'honneur depuis les succès remportés à l'Exposition internationale de Londres en 1861, il fut fait officier en 1878 après l'Exposition industrielle où sa participation fut remarquée.

Conseiller général de l'Orne depuis 1869, il fut vice-président de ce Conseil général en 1893.

Il siégea constamment au centre républicain, assurant que « la République c'est le seul gouvernement qui pût nous assurer la paix intérieure et nous garantir de l'invasion étrangère ».

Il mourut en cours de mandat le 17 août 1904 dans sa propriété de Bellou-en-Houlme ; il avait 78 ans.