Georges, Edouard Graux

1843 - 1900

Informations générales
  • Né le 15 février 1843 à Saint-pol-sur-ternoise (Pas-de-Calais - France)
  • Décédé le 3 octobre 1900 à Saint-pol-sur-ternoise (Pas-de-Calais - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 1er janvier 1881 au 9 novembre 1885
Département
Pas-de-Calais
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Gauche démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Gauche démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 3 octobre 1900
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Gauche radicale

Biographies

député de 1881 à 1885, né à Saint-Pol (Pas-de-Calais) le 15 février 1843, fils d'un ancien maire de Saint-Pol, se fit recevoir avocat à Paris, devint secrétaire d'Ernest Picard (1867), fut aussi secrétaire de la conférence des avocats (1868-69), et eut de brillants débuts au barreau. Officier des mobilisés du Pas-de-Calais pendant la guerre de 1870-1871, il fut arrêté un moment pendant la Commune comme secrétaire d'Ernest Picard. Attaché (1872) à la légation de France à Bruxelles, il donna sa démission au 24 mai 1873, se fit élire conseiller général républicain du canton de Saint-Pol (7 mars 1875) et devint (19 décembre 1876) chef du cabinet du garde des sceaux. M. Martel, qu'il suivit, au même titre, à la présidence du Sénat (1878-1879). Après la dissolution de la Chambre par le cabinet du Seize-Mai, M. Graux se présenta comme candidat républicain dans l'arrondissement de Saint-Pol, où il échoua, le 14 octobre 1877, avec 7,195 voix, contre 10,627 au député sortant, conservateur, élu, M. de Partz de Pressy, et 2,057 à M. Thuillier. Mais, le 21 août 1881, le même arrondissement l'envoya siéger à la Chambre, avec 10,687 voix sur 19,438 votants et 22,632 inscrits, contre 8,595 voix au député sortant, M. de Partz. M. Graux fut inscrit un moment à la gauche radicale, mais en réalité il conserva toujours une certaine indépendance. Membre des commissions du budget, des lois constitutionnelles, de la loi municipale, rapporteur de la loi sur la surtaxe des céréales, il demanda (février 1882) la nomination de comités permanents correspondant à chacun des services publics, mesure révolutionnaire qui fut rejetée; il parla sur la loi sur les accidents dans les usines, sur le village; combattit (1882) le projet de réforme de la magistrature, en demandant l'élection des magistrats; réclama (mai 1883) la suppression des petits tribunaux; défendit et vota la loi sur la surtaxe des céréales dont il était rapporteur (février 1885). Réélu conseiller général de Saint-Pol en 1880, il ne fut pas heureux aux élections législatives du 4 octobre 1885; porté sur la liste républicaine du Pas-de-Calais, il échoua avec 74,403 voix sur 180,439 votants. Les électeurs de Saint-Pol l'ont renvoyé en 1886 au conseil général dont il est devenu vice-président. On a de lui des brochures sur les Conventions avec les grandes compagnies, sur les Congrégations religieuses devant la loi; M. Graux a collaboré en outre au Temps, à la République française, à la Gazette du Palais, etc.

Né le 15 février 1843 à Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais), mort le 3 octobre 1900 à Saint-Pol-sur-Ternoise.

Député du Pas-de-Calais de 1881 à 1885 et de 1889 à 1900.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 245.)

Aux élections générales législatives du 22 septembre 1889, Georges Graux répara son échec de 1885 en étant élu, dans la circonscription de Saint-Pol, au premier tour avec 11.816 voix sur 19.040 votants, contre 6.709 seulement à son adversaire Dellisse. Il était réélu le 20 août 1893 plus brillamment encore avec 14.147 voix sur 18.193 votants contre 3.768 à M. de Bizemont et quatre ans plus tard, le 8 mai 1898, sans adversaire cette fois-ci, avec 16.828 voix sur 18.145 votants.

Il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique puis de la gauche radicale. Membre, puis président de la commission des douanes dont il fut, au long de ces trois législatures, un des commissaires les plus assidus, il fut des rapporteurs particuliers du tarif Méline de 1892 et joua dans l'élaboration, la discussion et l'adoption de celui-ci, un rôle prépondérant dans le sens d'un protectionnisme intransigeant.

Il ne se contenta pas de cette seule activité mais déposa, par ailleurs, de nombreuses propositions de loi sur les sociétés, la procédure de divorce, la chasse et les problèmes agricoles. Président de la commission du code rural, il fit en particulier aboutir plusieurs chapitre de ce code.

Collaborateur de la Revue politique et parlementaire il publia également plusieurs études sur les congrégations religieuses et le code rural.

Il mourut en cours de mandat, à Saint-Pol-de-Ternoise le 3 octobre 1900, à l'âge de 57 ans.