Maurice Grimaud

1902 - 1977

Informations générales
  • Né le 8 août 1902 à Nantes (Loire-Inférieure - France)
  • Décédé le 3 janvier 1977 à Nantes (Loire-Atlantique - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Républicains indépendants

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 8 août 1902 à Nantes (Loire-Inférieure)

Décédé le 3 janvier 1977 à Nantes

Député de Loire-Inférieure de 1951 à 1956.

Maurice Grimaud après des études de droit est avocat stagiaire en 1920 puis avocat en 1923 au barreau de Nantes. Le 16 janvier 1930, il devient avoué près du tribunal civil de Saint-Nazaire. Tenté par la politique, il se présente sans succès aux suffrages de ses concitoyens en 1936 sous l'étiquette de Républicain de gauche dans la première circonscription de Saint-Nazaire. Il appartient alors au « Comité de la droite » qui fédère les notables de droite autour des royalistes. Cela ne lui interdit pas pour autant d'être en octobre 1938, membre du comité directeur de l'Alliance démocratique. A la Libération, il est nommé conseiller municipal de Saint-Nazaire puis adjoint au maire. Et en 1949, on le retrouve trésorier du Comité d'Union nationale républicaine de la Loire-Inférieure, proche du PRL.

Le 17 juin 1951, Maurice Grimaud se trouve en quatrième position sur la liste d'Entente d'union des Indépendants, des Paysans et des Républicains nationaux et du Rassemblement du Peuple français. Fidèle à ses engagements antérieurs, il représente la droite et non le RPF. La répartition des sièges à la proportionnelle lui vaut d'être élu député. Avec 120 084 voix sur 323 721 suffrages exprimés, la liste conduite par Olivier de Sesmaisons arrive largement en tête.

Inscrit au groupe des Républicains indépendants, Maurice Grimaud est nommé membre de la Commission de la justice et de la législation et en devient secrétaire en 1955. Il fut successivement président puis vice-président de la Haute cour de justice, respectivement en 1951 et 1954. Il est aussi membre de la Commission du suffrage universel, des lois constitutionnelles (1953-1955). En mars 1955, il est élu secrétaire de la Commission de coordination chargée des questions relatives à la Communauté européenne du charbon et de l'acier dont il est membre depuis 1953. Le 25 octobre 1955, il est nommé par l'Assemblée nationale à l'Assemblée commune de la CECA. Dans tous les cas, ce sont ses compétences juridiques qui sont recherchées. Il dépose et présente de très nombreux rapports mais aussi des propositions de loi. Ainsi, le 23 novembre 1951, l'avoué Maurice Grimaud dépose-t-il une proposition de loi tendant à compléter dans certains tribunaux le nombre des avoués nécessaires à la représentation des parties ou bien encore, le 18 mai 1954, une proposition visant à créer un ordre des experts comptables et une compagnie nationale des comptables agréés. Ses interventions portent pour l'essentiel sur les dossiers concernant la justice, le droit et la législation mais aussi sur l'aide de l'Etat à l'industrie du cinématographe qu'il présente comme coûteux et inefficace ou la proposition de loi d'amnistie de 1953 qui intéresse plus particulièrement ses électeurs conservateurs. La même année, il dépose un amendement à une proposition de loi relative à la commémoration du 8 mai 1945 pour ne pas faire de ce jour un jour chômé. Maurice Grimaud, en septembre 1951, approuve les dispositions d'aide à l'enseignement privé. Il vote l'investiture des présidents du Conseil qui se sont succédé à Matignon à l'exception de celle de Pierre Mendès France à laquelle il s'oppose en 1954. Il s'était abstenu, un an plus tôt, le 4 juin 1953, lorsque le député de l'Eure avait été désigné par le président Vincent Auriol. Après s'être abstenu à l'issue du débat sur les accords de Genève qui mettent fin à la guerre d'Indochine, il approuve le rejet de la CED le 30 août 1954. Ses votes, du reste, n'indiquent pas une franche adhésion à la cause européenne. N'avait-il pas voté contre la ratification du traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier, le 13 décembre 1951 ? Après s'être abstenu lors du vote sur les accords de Londres (12 octobre 1954), il approuve les accords de Paris (29 décembre) qui stipulent la création d'une armée allemande et l'entrée de la RFA dans l'OTAN avant de participer à la chute du gouvernement Pierre Mendès France le 4 février 1955. Il soutient le gouvernement Edgar Faure jusqu'à la fin. Le 2 novembre 1955, lors du débat du projet de loi relatif au renouvellement de l'Assemblée nationale, Maurice Grimaud, au nom des Républicains indépendants, défend le principe d'élections anticipées sans modification du scrutin, dans la mesure où l'Assemblée n'est pas capable de s'entendre sur ce dernier point. Aussi, le 29 novembre, vote-t-il la confiance au gouvernement lors du vote à l'issue duquel Edgar Faure est mis en minorité. L'Assemblée nationale dissoute, les élections ont lieu le 2 janvier 1956. Maurice Grimaud occupe à nouveau la quatrième place sur la liste des Indépendants et Paysans conduite par Olivier de Sesmaisons. Avec 98 948 voix sur 370 633 suffrages exprimés, elle obtient trois sièges. Maurice Grimaud n'est pas réélu. Il s'est présenté sans plus de succès aux élections législatives de 1958.

Il décède à Nantes le 3 janvier 1977, âgé de 74 ans.