Louis Guislain

1855 - 1929

Informations générales
  • Né le 18 novembre 1855 à Nomain (Nord - France)
  • Décédé le 31 mars 1929 à Nomain (Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 20 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Nord
Groupe
Union démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Nord
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Nord
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 18 novembre 1855 à Nomain (Nord), mort le 31 mars 1929 à Nomain.

Député du Nord de 1906 à 1919.

Cet élu radical du Nord a voué son mandat à la défense de sa circonscription, l'une des plus betteravières, contre les importations étrangères et les régimes fiscaux discriminatoires.

Né le 18 novembre 1855 à Nomain, dont il devait devenir conseiller municipal puis maire en 1889, cultivateur, il monte très tôt un laboratoire de chimie pour reconnaître les espèces les plus sucrières. Ces moyens, exceptionnels pour l'époque, lui permettent de sélectionner les graines et il est primé à de nombreuses reprises dans les concours entre producteurs.

Il est élu, dans la 2e circonscription de Douai, au second tour des élections législatives, le 20 mai 1906, par 7.842 voix contre 6.901 à M. Cardon, député sortant, puis triomphera en 1910 de M. Lorthiois (8.575 voix contre 7.049 sur 15.764 votants) et en 1914 de M. des Rotours (8.245 voix contre 8.144 sur 16.464 votants). Il siège à l'extrême-gauche et appartient successivement à la commission du commerce et de l'industrie (1906-1910) puis à la commission des mines (1910-1919).

Son intense activité en faveur de la circonscription l'amène à intervenir pour l'abaissement des droits sur le sucre, l'interdiction des importations de graines à betteraves et la protection de la culture de la chicorée. En 1909 il demande la suppression du privilège des bouilleurs de cru dont l'existence concurrence l'alcool industriel tiré de la betterave.

Profondément républicain, il déposera deux propositions de loi destinées à assurer le secret et la sincérité des opérations électorales.

Lorsqu'il se retire de la vie politique, en 1919, il se consacre à la Société mutuelle de Nomain dont il est le président-fondateur. Il peut, au crépuscule de sa vie, reprendre sa profession de foi électorale : « Enfant du pays, conseiller municipal ou maire de Nomain depuis vingt ans, j'ai su, par une infatigable propagande, faire d'une commune qui appartient presque tout entière à la famille la plus conservatrice du pays, une commune profondément attachée aux institutions républicaines.»

Il meurt le 31 mars 1929 dans sa chère ville au milieu des siens.