Amédée Guy

1882 - 1957

Informations générales
  • Né le 20 mars 1882 à Bonneville (Haute-Savoie - France)
  • Décédé le 16 novembre 1957 à Thonon-les-bains (Haute-Savoie - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Haute-Savoie
Groupe
Socialiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Haute-Savoie
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1946 au 1er janvier 1948

Biographies

Né le 20 mars 1882 à Bonneville (Haute-Savoie).

Député de la Haute-Savoie de 1936 à 1942.

Amédée Guy, fils d'un médecin de Bonneville qui avait été maire et conseiller général de cette ville, était chef de service à l'Institut du cancer de la faculté de médecine de Paris lorsqu'il fut élu, le 3 mai 1936, au deuxième tour de scrutin, député de la circonscription de sa ville natale, par 9.002 voix sur 17.810 suffrages exprimés, contre 8.936 à son adversaire, membre de la fédération républicaine.

Auparavant il s'était présenté sans succès aux élections législatives de 1932, où il avait été battu dès le premier tour par un candidat de la droite, n'obtenant que 4.879 voix contre 8.213 à son adversaire sur 16.323 suffrages exprimés. Inscrit au groupe socialiste de la Chambre, il appartint à la commission de l'hygiène, devenue à partir de 1938 la commission de la population et, pendant la session de 1936, à la commission d'assurance et de prévoyance sociales. Ardent socialiste, pacifiste convaincu qui avait connu les horreurs de la guerre, il voyait dans le socialisme, selon les propres termes de son adresse aux électeurs, le seul moyen de « tuer les guerres en libérant les patries de l'odieuse tutelle de ceux qui vivent des conflits armés : les marchands de canons, de béton, de cercueils ».

Mais c'est surtout en sa qualité de médecin qu'il aborda la tribune de la Chambre. A l'occasion de la discussion du budget de la santé publique, il réclama un renforcement de la lutte contre les grands fléaux sociaux, la tuberculose, les maladies mentales, le cancer, la syphilis. Attentif aux aspects sociaux de la médecine, il s'intéressa également à l'organisation de la médecine préventive et à la réadaptation des malades sortant des sanatoria.

Dans les grands scrutins politiques, il soutint le gouvernement à direction socialiste et radicale-socialiste et le 10 juillet 1940, fidèle à ses convictions, il figura parmi les 80 parlementaires qui refusèrent d'abdiquer en déléguant leurs pouvoirs au maréchal Pétain.

Il était alors chevalier de la Légion d'honneur, titulaire de la Croix de guerre 1914-1918 et officier d'Académie.



Né le 20 mars 1882 à Bonneville (Haute-Savoie)

Décédé le 16 novembre 1957 à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie)

Député de Haute-Savoie de 1936 à 1942 Membre de la première Assemblée nationale constituante (Haute-Savoie)

Conseiller de la République, élu par l'Assemblée nationale, de 1946 à 1948

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1923, 1924)

Après son vote négatif du 10 juillet 1940, Amédée Guy est suspect au pouvoir en place : il est alors assigné à résidence.

Il parvient cependant à tromper la surveillance dont il est l'objet, et s'engage dans la Résistance, en Haute-Savoie.

Arrêté, il est emprisonné, puis déporté.

De retour en France, à la Libération, il est élu conseiller général du canton de Saint-Gervais-les-Bains, en septembre 1945 ; puis il conduit, le 21 octobre, la liste présentée par la SFIO en Haute-Savoie à l'Assemblée nationale constituante.

Avec 23 244 voix sur 123 752 suffrages exprimés, cette liste remporte l'un des quatre sièges à pourvoir.

Dans cette assemblée, il est membre de la Commission de la famille, et de celle des pensions, qui le charge de deux rapports sur les déportés politiques et l'aide médicale temporaire.

Mais il n'est pas reconduit à la seconde Constituante, la SFIO ne remportant aucun siège aux élections du 2 juin 1946 en Haute-Savoie.

Le 8 décembre 1946, il se présente alors comme candidat SFIO à l'élection en Haute-Savoie au Conseil de la République, mais échoue à remporter l'un des deux sièges à pourvoir.

Il siège néanmoins dans cette assemblée, mais parmi les conseillers élus, le 19 décembre suivant, par l'Assemblée nationale pour y représenter les grands partis politiques au titre du groupe socialiste.

Au Conseil de la République, il siège à la Commission de l'éducation nationale, et à celle de la famille.

Sa grande expérience médicale domine ses interventions : il s'exprime ainsi, en 1947, sur la proposition de résolution tendant à assurer aux bénéficiaires d'une législation sociale les médicaments adaptés à leur état, et sur le budget de la santé publique.

L'année suivante, il intervient sur l'accroissement de la criminalité juvénile, le traitement des malades vénériens et, à l'occasion du budget de la santé publique, sur la lutte contre la tuberculose, et la situation de la transfusion sanguine.

Lors du renouvellement du Conseil de la République, le 7 novembre 1948, il conduit la Liste SFIO en Haute-Savoie, mais échoue devant la montée du MRP, qui remporte les deux sièges à pourvoir.

Il se consacre alors au service qu'il dirige à l'Institut du cancer, à Paris.

Il s'éteint en 1957, en Haute-Savoie. Il était titulaire de la Croix de guerre de 1914-1918, chevalier de la Légion d'honneur, et président honoraire de la Fédération départementale des internés et déportés politiques.