Claude Barande

1937 - 2006

Informations générales
  • Né le 12 juin 1937 à Bordeaux (Gironde - France)
  • Décédé le 2 décembre 2006 à BORDEAUX (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IXe législature
Mandat
Du 26 juin 1989 au 1er avril 1993
Département
Gironde
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie de la Ve République

BARANDE (Claude)
Né le 12 juin 1937 à Bordeaux (Gironde)
Décédé le 2 décembre 2006 à Bordeaux (Gironde)

Député de la Gironde de 1989 à 1993


Claude Barande naît le 12 juin 1937, à Bordeaux. Son père, alors engagé, meurt sous les drapeaux de ses blessures, le 31 décembre 1939, à l’hôpital militaire de Villenave-d’Ornon. Il est élevé par sa mère, Marie-Madeleine Montèze. Sa famille est engagée dans la Résistance et dans le social.

Claude Barande passe son brevet des collèges, puis un CAP. Il étudie au lycée technique du Cours de la Marne à Bordeaux. Il devient ensuite tailleur, puis à partir des années 1960, chef d’entreprise et gérant de sociétés. De 1974 à 1978, il est gérant d’une imprimerie et de l’Estuaire girondin, publication fondée à la Libération. Il est ensuite restaurateur.

Claude Barande fait par ailleurs son service militaire en Allemagne puis en Algérie, de juillet 1957 à novembre 1959. Il se marie en 1961. De cette union naîtra un enfant.

C’est au niveau local que Claude Barande débute sa carrière politique, en étant élu conseiller municipal de Villenave-d’Ornon en 1971. Il devient maire de cette commune du sud de l’agglomération bordelaise en 1977 et le reste à l’occasion des échéances électorales de 1983 puis de 1989.

En 1973, il est également élu conseiller général dans le canton nouvellement créé de Villenave-d’Ornon avec 5 412 voix (56,62%), puis en 1976 avec 8187 voix (100%), au second tour. Il sera réélu continuellement jusqu’en 1989. Son adversaire principal est Victor Mazars, socialiste indépendant. Claude Barande est vice-président du conseil général de Gironde, président de la commission Urbanisme-logement-équipement-équipement sportif en 1988. Il est conseiller de la Communauté urbaine de Bordeaux. Il siège au Conseil régional d’Aquitaine de 1979 à 1982.

Sur le plan partisan, il devient secrétaire fédéral du Parti socialiste (PS) de la Gironde de 1986.

Le 12 juin 1988, Claude Barande est le suppléant de Catherine Lalumière, élue députée de la 3e circonscription de la Gironde issue du redécoupage électoral de 1986. Le 27 juin 1989, il devient à l’occasion d’une élection partielle député de cette même circonscription, à la suite de la démission de Catherine Lalumière, nommée Secrétaire générale du Conseil de l’Europe. Candidat investi par le PS, il devance de treize voix au premier tour le journaliste Noël Mamère, maire de Bègles, qui se réclame de la majorité présidentielle. Au second tour, il bat Gérard Castagnéra, candidat du Rassemblement pour la République (RPR), en obtenant 12 409 voix, soit 55,73 % des suffrages exprimés, contre 9 854 voix (44,26%) à son rival. Il abandonne alors son mandat de conseiller général, en application de la législation limitant le cumul des mandats. Son élection est contestée le 2 octobre, mais le recours est rejeté le 8 novembre 1989.

Claude Barande est membre du groupe socialiste et siège à la commission de la défense nationale et des forces armées.

Aux élections législatives de 1993, de nouveau investi par le PS et le MRG, il devance au premier tour Noël Mamère, candidat de Génération Ecologie, mais est battu au second tour par Gérard Castagnéra, maire RPR de Talence.

Au niveau municipal, Claude Barande demeure maire de Villenave d’Ornon jusqu’en 1994. Élu bien implanté, homme de terrain, il s’est lancé dans une politique d’aménagements. La ville doit à sa gestion « la soucoupe volante », surnom de la Maison des jeunes et du temps libre, édifiée en 1980-1981 avec un petit budget. Claude Barande a donné pour consigne à l’architecte Marcel Mirande : « On m'a fait brûler la précédente. Tout ce que je veux, c'est que celle-là ne puisse pas brûler. » Il a développé les foyers de retraités, mis en place les zones d’aménagement concerté (ZAC), fait construire une piscine couverte et s’est montré favorable à l’accueil de plusieurs grandes surfaces.

En 1987, il a même envisagé, dans le cadre de l’aménagement au bord de la Garonne du domaine de Geneste, acquis par la collectivité une décennie auparavant, la création d’un golf. A cette fin, il a rétrocédé à une société d’Eric Bez, le fils du président des Girondins de Bordeaux, 90 hectares du domaine de Geneste, après que le plan d’occupation des sols (POS), modifié, eut changé la destination du terrain, passée de « non constructible » à « constructible ». C’est une zone humide avec notamment des étangs dédiés à la pêche. Il s’ensuit un conflit avec les écologistes, tranché des années plus tard par la juridiction administrative.

Mais Claude Barande est mis en cause, en février 1993, par la Chambre régionale des comptes à propos de la gestion de la SEM-Arlis, société d'économie mixte dont il est, comme maire, le président. La destination de 26 millions de francs n’est pas connue. La Chambre régionale saisit le parquet de Bordeaux, qui ouvre une information contre X. La Chambre estime en outre la commune mal gérée, juge l’équilibre budgétaire fictif et l’endettement hors de proportion. Il est alors estimé que 25 ans seront nécessaires pour rétablir la situation. Une forte agitation naît à l’intérieur de la section socialiste. Claude Barande est mis en cause. Il démissionne alors de son mandat de maire à l’été 1994. Retiré de la vie politique, il meurt en 2006.

Claude Barande était chevalier de l’Ordre du Mérite et officier des Palmes académiques. Il décède le 2 décembre 2006 à Bordeaux.