Auguste Isnard

1856 - 1919

Informations générales
  • Né le 22 décembre 1856 à Philippeville (Algérie)
  • Décédé le 6 novembre 1919 à Bordeaux (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Finistère
Groupe
Républicains radicaux progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Finistère
Groupe
Radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 22 décembre 1856 à Philippeville (Algérie), mort le 6 novembre 1919 à Bordeaux (Gironde).

Député du Finistère de 1898 à 1906.

Fils d'un déporté politique de 1851, il put néanmoins, en dépit des difficultés financières auxquelles se heurtait sa famille, poursuivre ses études secondaires, puis ses études de droit. Il s'installe ensuite à Bordeaux, puis à Brest, pour y exercer la profession d'avocat. Il plaide un certain nombre d'affaires importantes, notamment pour les syndics de cette dernière ville et se tourne bien naturellement vers les activités politiques. C'est un républicain passionné qui, se réclamant de Léon Bourgeois, fera sa campagne avec pour cri de ralliement « tous au drapeau pour défendre la République en face de la réaction ». Il partage l'anticléricalisme de nombre de ses contemporains et inscrit à son programme un certain nombre de préoccupations sociales, dont l'obtention de retraites pour les ouvriers, l'association du capital et de la main-d'œuvre et le développement des syndicats il défendra vigoureusement le ministère Waldeck-Rousseau.

Il se présente le 9 mai 1897 à l'élection partielle consécutive à la mort du contre-amiral Vallon, député de la 1ère circonscription de Brest. Sa tentative est un échec et il est battu par Louis Pichon.

Aux élections suivantes, il bat cette fois son adversaire et il est élu, le 22 mai 1898, par 7.101 voix contre 6.625 à ce dernier. Il s'inscrit au groupe des républicains radicaux progressistes, puis au groupe des radicaux-socialistes. Il participe aux travaux de la commission de la réforme judiciaire, de la marine, de la législation civile et criminelle, du budget et des P. et T. Ses pairs lui confient le rapport sur la proposition tendant à déclarer jour férié le lundi 26 décembre 1898 et le lundi 2 janvier 1899 - dont il demande l'examen d'urgence - le rapport sur l'outillage des ports de guerre et l'établissement de bases d'opération de la flotte à Bizerte. Il étudiera également le budget du Protectorat de Tunisie et les problèmes financiers de la Caisse des invalides de la marine.

Chargé d'enquêter sur l'élection de certains de se$ collègues, il demandera et obtiendra l'invalidation de Bartissol dans la 1re circonscription de Narbonne. Il se passionne pour les problèmes intéressant la marine - plus particulièrement la marine de guerre - et dépose de nombreux amendements relatifs à l'équipement du port de Brest, l'outillage des ports de guerre, le blindage des navires de la flotte, la situation des personnels de la marine et des arsenaux, le sort des ouvriers tuberculeux, enfin la création d'un nouveau bassin de radoub.

Très sensible à l'évolution du monde contemporain, il s'émeut des massacres d'Arménie et participe au débat qui les concerne.

Il se présente à nouveau en mai 1902 et est réélu au second tour, le 11 mai, par 8.172 voix contre 7.023 à Homo et 9 à Nény. Il est désigné pour le poste de secrétaire de la Chambre, fonction qu'il occupera jusqu'en 1904. Au cours de cette législature, il participe encore aux travaux intéressant les ports de guerre et le budget de la marine. Lors des élections de 1906, il n'obtiendra que 3.515 voix contre 8.010 à Biétry qui lui prend son siège au second tour - 4.349 à Gondé et 1.126 à Bouysson.

Il ne se représente pas en 1910 et meurt à Bordeaux le 6 novembre 1919, dans sa 63e année. Il est l'auteur de nombreux écrits parus dans divers journaux de province.

Auguste Isnard est officier d'Académie.