Joseph, Marius, Victor Isoard

1839 - 1894

Informations générales
  • Né le 15 décembre 1839 à Reillanne (Basses-Alpes - France)
  • Décédé le 4 mai 1894 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Basses-Alpes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 15 décembre 1839 à Reillanne (Basses-Alpes), mort le 4 mai 1894 à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Député des Basses-Alpes de 1889 à 1893.

Marius Isoard exerçait la profession de médecin à Marseille. Il était ancien interne et chef interne des hôpitaux de cette ville et enseignait l'anatomie à l'Ecole des beaux-arts lorsque la chute de l'Empire et la création de la commune de Marseille l'incitèrent à participer à la vie publique.

Républicain convaincu, il avait été élu conseiller municipal au lendemain de la chute de la commune, puis réélu en 1876. Il faisait fonction de maire le 16 mai 1877 quand il fut révoqué, ainsi que le conseil municipal, par le gouvernement dit d'ordre moral.

La modification de la loi électorale et l'augmentation de la représentation du département des Basses-Alpes, où il possédait des intérêts viticoles, l'encouragèrent à se présenter aux élections législatives, en 1889, comme républicain, dans l'arrondissement de Forcalquier. Sa profession de foi portait, d'une part sur la défense de la République « largement ouverte, assurant la paix intérieure et la paix extérieure », d'autre part, sur celle des intérêts des agriculteurs. Il soutenait que bon nombre de réformes portant sur la fiscalité immobilière ou sur les programmes scolaires, que les créations d'établissements de crédit agricole, et la modification du droit successoral doivent continuer à « sauver l'agriculture et à arrêter le mouvement de dépopulation qui ruine les campagnes et qui, par l'affluence d'ouvriers inoccupés encombrant les grandes villes, constitue un véritable danger-».

Il fut élu dès le premier tour, recueillant 4.250 voix contre 3.190 à Doumerc, boulangiste, et 229 à Alibert.

A la Chambre, il intervint sur le budget de 1891, sur les tarifs des douanes relatifs à l'huile d'olive, au maïs et au riz.

Il ne se représenta pas aux élections générales de 1893 et soutint la candidature de Fruchier, qui fut élu député le 3 septembre 1893, puis sénateur le 18 août 1895.

Si Marius Isoard ne se présenta pas à l'élection partielle qui s'ensuivit, il fit acte de candidature en 1898 contre le député sortant Sicard. Il -fut très largement battu et n'obtint que 1.116 voix tandis que son adversaire est élu dès le premier tour avec 4.217 suffrages.

Après cet échec, il disparut totalement de la vie publique, à tel point que le lieu et la date de son décès sont inconnus.

Marius Isoard était officier d'académie, distinction qu'il avait reçue pour avoir réorganisé l'Ecole de médecine de Marseille.

Il avait été nommé chevalier de la Légion d'honneur pour services rendus pendant les épidémies de choléra et de variole.