Antony Joly

1868 - 1935

Informations générales
  • Né le 8 mars 1868 à Reims (Marne - France)
  • Décédé le 12 août 1935 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 20 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Basses-Alpes
Groupe
Socialistes parlementaires
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Basses-Alpes
Groupe
Républicain socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 8 mars 1868, à Reims (Marne), mort le 12 août 1935 à Paris.

Député des Basses-Alpes de 1906 à 1914.

Après avoir suivi, dans sa ville natale, les cours de l'école municipale professionnelle, Antony Joly s'occupa d'assurance et de mutualité. Il fonda en 1898 à Lyon, où il s'était fixé depuis 1887, la compagnie d'assurances mutuelle vie « La Prévoyante », dont il demeura le directeur général.

C'est aussi à Lyon qu'il créa dès 1890 l'école d'aérostation du Club aéronautique, qu'il devait diriger jusqu'en 1900. Il fut l'un des fondateurs de l'Université populaire lyonnaise. S'intéressant vivement aux progrès de la navigation aérienne, aux questions d'éducation physique et d'amélioration du sort des classes ouvrières, il a fait, sur ces sujets, de nombreuses conférences dans plusieurs villes de France. C'est à lui qu'est dû le groupement en association des présidents des sociétés d'Education physique et la création du Journal de la Mutualité française, qu'il dirigea de 1898 à 1906.

C'est à cette époque qu'il posa sa candidature dans l'arrondissement de Sisteron, lors du renouvellement général de la Chambre des députés, au siège de G.A. Hubbard, qui ne se représentait pas. Il fut élu député au deuxième tour, le 20 mai 1906, avec 1.737 voix, cinq de plus seulement que son suivant immédiat, Machemin.

S'étant représenté en 1910, il fut réélu, au second tour également, par 1.813 voix sur 4.641 votants, devançant Petral et Massot, qui recueillaient respectivement 1.663 et 1.088 voix.

Il perdit son siège aux élections générales de 1914, n'obtenant que 1.635 voix sur 4.335 votants, tandis que Anglès, radical, en recueillait 2.208 et passait au premier tour.

Au Palais Bourbon, Antony Joly était inscrit au groupe des républicains socialistes ; en 1909, il fondait un groupe interparlementaire pour l'élaboration de la loi sur les retraites ouvrières et paysannes, et il fut désigné pour le présider ; l'année suivante, il créa et présida également à la Chambre des députés un groupe chargé de l'amélioration de la loi. Il était aussi parmi les fondateurs, en 1909, du groupe de la locomotion aérienne.

Il fit partie de plusieurs grandes commissions, notamment celles d'assurance et de prévoyance sociales, de l'agriculture, de la locomotion aérienne. Spécialiste de problèmes d'aéronautiques, il interpella le gouvernement sur la catastrophe du dirigeable République en 1909, sur l'organisation de l'aviation. Il s'est prononcé contre la loi militaire de trois ans, contre la représentation proportionnelle, pour l'impôt sur le revenu avec déclaration contrôlée.

Titulaire du brevet d'aéronaute militaire et lieutenant de réserve du Génie, Joly, dès la déclaration de guerre d'août 1914, reprit du service dans son arme. En 1915, il était promu capitaine.

Il mourut à Paris le 12 août 1935.

Il était officier de l'Instruction publique et titulaire de la médaille d'argent de la Mutualité.