Philippe Kaboré-Zinda

1920 - 1947

Informations générales
  • Né le 18 novembre 1920 à Conquizitenga-koudougou (Côte d'ivoire)
  • Décédé le 25 mai 1947 à Abidjan (Côte-d'ivoire)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 25 mai 1947
Département
Côte-d'Ivoire
Groupe
Union républicaine et résistante

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 18 novembre 1920 Conquizitenga-Koudougou (Côte-d'Ivoire)

Décédé le 25 mai 1947 à Abidjan (Côte-d'Ivoire)

Député de la Côte-d'Ivoire de 1946 à 1947

Philippe Kaboré-Zinda est né le 18 novembre 1920 à Conquizitenga-Koudougou (Côte-d'Ivoire). Il appartient, par ses origines, à la famille des chefs Mossis. Après des études primaires à l'école de son village, il rejoint l'Ecole Normale de Sekotane, près de Dakar, où il reste trois ans, puis l'Ecole de médecine de Dakar, où il choisit la branche pharmacie. A partir de 1940, il exerce, d'abord à Bamako, puis à Bobo-Dioulasso, les fonctions de pharmacien de l'administration africaine du service autonome de la maladie du sommeil.

Philippe Kaboré-Zinda s'engage dans la vie publique au lendemain de la seconde guerre mondiale. Lors des élections législatives du 10 novembre 1946, il figure en deuxième position, derrière Félix Houphouët-Boigny, sur la liste du Rassemblement africain. La liste, unique, recueille 125 752 voix sur 125 752 suffrages exprimés, remportant par conséquent les trois sièges à pourvoir.

Philippe Kaboré-Zinda s'inscrit alors au groupe parlementaire de l'Union républicaine et résistante. Il est nommé membre de la Commission de la production industrielle et de la Commission des territoires d'outre-mer. Il est aussi nommé, le 14 janvier 1947, secrétaire d'âge de l'Assemblée nationale.

Philippe Kaboré-Zinda vote la confiance à Léon Blum (17 décembre 1946), mais la refuse à Paul Ramadier lors de la crise avec les ministres communistes (4 mai 1947). Quelques jours après la chute du cabinet Ramadier, il part rejoindre, en compagnie du grand chef Mossi Morho-Naba, le président de la République Vincent Auriol en visite à Niamey, au Niger. C'est au retour du voyage qu'il ressent les premiers symptômes du mal qui l'emportera. L'un de ses amis, M. Coulibaly, lui envoie un télégramme pour le prévenir de la date de la rentrée parlementaire ; il lui répond, par télégramme également, qu'il est fatigué et souhaite se reposer, mais part toutefois pour Abidjan, où un avion l'attend pour rejoindre la France. Philippe Kaboré-Zinda décède d'une crise cardiaque à l'hôpital d'Abidjan, le dimanche 25 mai, à onze heures.