Emile de Kervenoaël

1862 - 1945

Informations générales
  • Né le 4 octobre 1862 à Nantes (Loire-Inférieure - France)
  • Décédé le 27 août 1945 à La verrie (Vendée - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Vendée
Groupe
Non inscrit

Biographies

Né le 4 octobre 1862 à Nantes (Loire-Inférieure).

Député de la Vendée de 1924 à 1928.

Le comte Emile de Jouan de Kervenoaël était le fils de l'intendant général Henry de Kervenoaël et d'Antoinette Maillard de La Gournerie. Son père, issu d'une très vieille famille bretonne, s'était installé en Vendée à la suite de son mariage dans une des plus anciennes familles de Vendée. Le comte Emile de Kervenoaël fit des études de droit qu'il termina après avoir obtenu le grade de, docteur.

Président de l'union des chefs de famille de Vendée, du comité de Luçon de l'œuvre des bons enfants (orphelins de la guerre), du syndicat agricole et de la société de secours mutuels de La Ver-rie, secrétaire général de la Société d'émulation de la Vendée, président d'une société de préparation militaire, il déploya une grande activité sociale, culturelle et patriotique. Il créa pendant la guerre de 1914 un hôpital auxiliaire très apprécié par le Service de santé.

Il se présenta aux élections du 11 mai 1924 sur la liste du cartel vendéen d'union nationale qui, avec 53.155 voix de moyenne sur 118.025 électeurs inscrits, 103.924 votants et 101.005 suffrages exprimés, emporta les six sièges en compétition. La liste d'union républicaine avait recueilli en moyenne 41.248 suffrages, celle du bloc ouvrier-paysan (communiste) 3.510.

Il ne s'affilia à aucun groupe politique, fut membre des commissions de l'agriculture, d'assurance et de prévoyance sociales, des finances.

Il spécialisa son activité parlementaire dans deux domaines : d'une part, les affaires sociales, ce qui lui valut d'être nommé membre du comité consultatif des assurances contre les accidents du travail ; d'autre part, les monnaies et médailles et l'imprimerie nationale, dont il rapporta les budgets.

Il intervint à plusieurs reprises pour soutenir les intérêts des familles nombreuses. Il défendit à la tribune ses convictions d'extrême-droite. C'est ainsi que le 19 juin 1924, participant à la discussion d'interpellations sur la politique générale du premier cabinet Herriot, il critique vivement le président du Conseil, auquel il reprocha notamment ses déclarations en faveur de la réintégration par les compagnies, des cheminots révoqués pour faits de grève, son soutien à la S.D.N., « Babel internationale de la judéo-maçonnerie », sa politique religieuse et scolaire. Partisan de l'impôt réel, « seule réforme utile qu'avait apportée la Révolution française », il dénonça l'impôt personnel « avec ses vexations, les inquisitions et les injustices qu'il entraîne ». Hostile au principe du service militaire obligatoire, il ne s'en prononçait pas moins contre la réduction du service militaire.

Son hostilité au gouvernement du cartel des gauches le conduisit à repousser le budget, ce dont il s'expliqua à la séance du 28 février 1925.

Il prit encore la parole le 21 avril 1925 pour exprimer sa défiance au 2e cabinet Painlevé, attaquant personnellement son chef et Joseph Caillaux, ministre des finances.

Le 8 mars 1927, il dit au contraire sa confiance au gouvernement Poincaré dans l'affaire des dettes interalliées.

Le 11 décembre 1927, il intervint dans la discussion budgétaire pour s'opposer à l'introduction de la gratuité dans l'enseignement secondaire par le biais d'un article de la loi de finances, indiquant sa préférence pour un système de bourses attribuées aux enfants pauvres particulièrement intelligents.

Le 14 mars 1928, parlant au nom de ses amis de Vendée, de Loire-Inférieure et de Maine-et-Loire, il expliqua son abstention lors du vote de la loi sur les assurances sociales qu'il aurait voulu organisées graduellement dans le cadre des professions et des régions.

Il se présenta aux élections des 22 et 29 avril 1928, dans la 2e circonscription de la Roche-sur-Yon, mais fut battu par Auguste Durand, candidat U.R.D. II obtint au premier tour, sur 20.706 suffrages exprimés, 8.919 voix contre 9.269 à Durand, 2.284 à Roch (républicain de gauche), 154 à Mussier (communiste) et 80 à Etanchaud (S.F.I.O.). Au second tour, tandis que Durand s'assurait 11.941 voix, le comte de Kervenoaël n'en conservait que 8.152.



Né le 4 octobre 1862 à Nantes (Loire-Inférieure)

Décédé le 27 août 1945 à La-Verrie (Vendée)

Député de la Vendée de 1924 à 1928

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VI, p. 2054, 2055)

Retiré de la vie politique, Emile de Kervenoaël meurt à La-Verrie le 27 août 1945, à l'âge de 82 ans.