Julien, Gaston du Vergier de La Rochejaquelein

1833 - 1897

Informations générales
  • Né le 27 mars 1833 à Chartres (Eure-et-Loir - France)
  • Décédé le 30 juillet 1897 à Boismé (Deux-Sèvres - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 5 mars 1876 au 31 mars 1876
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 21 mai 1876 au 25 juin 1877
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 15 novembre 1878
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 30 juillet 1897
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Union des Droites

Biographies

Représentant en 1871, député de 1876 à 1885, né à Chartres (Eure-et-Loir) le 27 mars 1833, fils de Henri Auguste Georges Du Vergier, marquis de La Rochejaquelein (1805-1867), député de 1842 à 1848, représentant en 1848 et 1849, sénateur, Julien Gaston Du Vergier, marquis de La Rochejaquelein débuta dans la vie politique en 1869, étant déjà conseiller général des Deux-Sèvres, en posant sa candidature d'opposition au Corps législatif, le 24 mai, dans la 3e circonscription des Deux-Sèvres (Bressuire) ; bien qu'il réunît les voix de l'opposition légitimiste et la majorité des suffrages de l'opposition républicaine, il échoua, après une lutte des plus vives, avec 9 663 voix contre 15 224 au député sortant, candidat officiel, M. Charles Le Roux, et 2,263 à M. Couteleau.

Il fit attaquer l'élection de son concurrent devant les tribunaux par M. Ricard, et devant le Corps législatif par M. Jules Favre, et entra au parlement aux élections suivantes, après la chute de l'Empire, ayant été élu, le 8 février 1871, représentant des Deux-Sèvres à l'Assemblée nationale, le 5e sur 7, par 45 130 voix sur 56 073 votants et 100 005 Inscrits.

Il prit place à la droite monarchiste, fit partie de la réunion des Réservoirs et des « Chevau-légers », participa aux négociations ayant pour but de restaurer la monarchie, et signa (1874) la proposition demandant son rétablissement.

Membre de la commission de permanence, il parla sur les différents budgets, sur la loi des élections municipales, l'installation des ministères à Versailles, contre l'Internationale, appuya la nomination des maires et adjoints par le gouvernement, et protesta contre le projet des lois constitutionnelles (février 1875) ; il vota :

- pour les préliminaires de paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des loi d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour la démission de Thiers,
- pour l'arrêté contre les enterrements civils,
- pour le septennat,
- contre le retour de l'Assemblée à Paris,
- contre le ministère de Broglie,
- contre la dissolution,
- contre la proposition du centre gauche,
- contre l'amendement Wallon,
- contre les lois constitutionnelles.

Lors de la nomination des sénateurs inamovibles par l'Assemblée (décembre 1875), il fut du petit nombre des membres de la droite qui refusèrent de devoir leur nomination à un compromis avec la gauche, et qui protestèrent publiquement contre ce compromis. Chef du parti légitimiste dans les Deux-Sèvres, il avait créé à Niort un petit journal, le Poitou.

Candidat aux élections du 20 février 1876, dans l'arrondissement de Bressuire, il fut élu, au second tour de scrutin (5 mars) par 8,998 voix sur 17,889 votants et 20,966 inscrits, contre 8,779 voix au candidat républicain, M. Bernard. Cette élection fut invalidée par la Chambre (31 mars) qui reprocha à l'élu une circulaire « aux habitants du Bocage », à laquelle du reste M. de la Rochejaquelein se déclara étranger, et qui accusait les républicains, s'ils triomphaient aux élections, de vouloir « pendre les curés et vendre les églises ».

Les électeurs de Bressuire, convoqués à nouveau le 21 mai suivant, réélurent M. de la Rochejaquelein par 8 940 voix contre 8 918 à son concurrent, M. Bernard.

La dissolution de la Chambre par le cabinet du 16 mai ayant provoqué des élections nouvelles, le 14 octobre 1877, M. de la Rochejaquelein, candidat du gouvernement du maréchal, fut réélu à Bressuire par 9 802 voix sur 18 905 votants et 22 223 inscrits, contre 8 956 voix au candidat républicain, M. Jouffrault. La majorité de la nouvelle Chambre ordonna sur cette élection une enquête qui dura prés d'une année : le rapport, concluant à l'invalidation, fut voté, et M. de la Rochejaquelein se représenta, le 2 février 1879, devant ses électeurs, qui donnèrent la majorité à M. Jouffrault (9 047 voix contre 8 823) ; il remit alors sa démission de conseiller général de Bressuire, fonctions qu'il occupait depuis le 8 octobre 1871.

Aux élections générales du 21 août 1881, M. de la Rochejaquelein regagna le siège de Bressuire, élu député par 9 858 voix sur 18 454 votants et 22 862 inscrits, contre 8 290 à M. Jouffrault. Il reprit place à la droite monarchiste, et combattit de ses votes les ministères républicains.

À la mort du comte de Chambord, il se rallia au comte de Paris, et devint président du comité royaliste des Deux-Sèvres.

Les élections du 4 octobre 1885, au scrutin de liste, furent défavorables à la liste conservatrice dans les Deux-Sèvres : M. de la Rochejaquelein échoua avec 41 993 voix sur 85 385 votants.

Il a publié, en 1889, d'après le manuscrit original, une édition des Mémoires de la marquise de la Rochejaguelein, sa grand'mère.

Né le 27 mars 1833 à Chartres (Eure-et-Loir), mort le 30 juillet 1897 à Boismé (Deux-Sèvres).

Représentant des Deux-Sèvres à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1876.

Député des Deux-Sèvres de 1876 à 1878, de 1881 à 1885 et de 1889 à 1897.


(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 605.)

Grâce à la fidélité de ses électeurs de la circonscription de Bressuire, le marquis de la Rochejacquelin, fidèle lui-même à ses convictions monarchiques, retrouva son siège de député aux élections générales de 1889, qui eurent lieu au scrutin d'arrondissement et, réélu en 1893, il le conserva jusqu'à sa mort.

En 1889, il avait obtenu 11.510 voix sur 20.259 votants, 8.316 suffrages allant à son adversaire, Cuibin.



En 1893, il recueillit 10.121 voix, son concurrent Le Roux en obtenant 9.824 sur 20.546 votants.

Au cours de ces deux législatures, La Rochejacquelin eut à la Chambre une activité réduite ; il n'intervint en séance publique qu'une seule fois au cours de chacune d'elles, et chaque fois au sujet d'opérations électorales : en 1890, pour demander des explications sur la validation de l'élection d'un député de la Vendée ; en 1893, pour obtenir la validation de sa propre élection dont la régularité avait été contestée mais que la Chambre reconnut après une intervention de Denys Cochin et malgré le rapporteur du 10e Bureau qui concluait à une enquête, par 226 voix contre 203, sur 426 votants.

La Rochejacquelin mourut le 30 juillet 1897, dans son château de Clisson, au cours de son sixième mandat parlementaire. Il était âgé de 64 ans.