Alphonse Labussière

1845 - 1924

Informations générales
  • Né le 1er février 1845 à Chantelle (Allier - France)
  • Décédé le 14 avril 1924 à Chantelle (Allier - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Allier
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Allier
Groupe
Républicain progressiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 6 octobre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Allier

Biographies

Député depuis 1881, né à Chantelle (Allier) le 1er février 1845, il se fit recevoir docteur en droit, et fut inscrit au barreau de Clermont-Ferrand (1872-1879).

Nommé, en 1879, procureur de la République à Clermont-Ferrand, il se présenta aux élections générales du 21 août 1881, comme candidat républicain, dans l'arrondissement de Gannat, et fut élu député par 8,248 voix sur 8,891 votants et 20,959 inscrits. Il se fit alors inscrire au barreau de Gannat, vint siéger, à la Chambre, à l'Union républicaine, prit quelquefois la parole, fut rapporteur du projet de désaffectation du petit séminaire d'Izeure (Allier) (1882), parla sur le projet de loi sur les récidivistes (1883), sur le mode d'élection du Sénat (1884), etc., et soutint la politique des ministères opportunistes.

Porté, aux élections générales du 4 octobre 1885, sur la liste républicaine de l'Allier, il fut élu, le 5e sur 6, par 49,761 voix sur 94,228 votants et 120,068 inscrits. Il siégea alors à l'Union des gauches, fut rapporteur du projet de loi sur l'extension de la compétence des juges de paix, ainsi que du projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, qu'il défendit en vain. Il a voté pour les ministères républicains qui se sont succédé au pouvoir, pour l'expulsion des princes, et, en dernier lieu,

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.

Né le 1er février 1845 à Chantelle (Allier), mort le 14 avril 1924 à Chantelle.

Député de l'Allier de 1881 à 1893. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 487).

De nouveau candidat aux élections de 1889 sous l'étiquette républicaine dans la circonscription de Gannat, il fut élu au second tour par 9.320 voix contre 6.521 à son adversaire, Challeton (qui l'avait devancé au premier tour) sur 16.041 votants et 21.058 inscrits.

Dans sa profession de foi, il précisait sa position antiboulangiste et antiréactionnaire, laissant de côté « les irritantes questions de la suppression du budget des cultes et la révision de la constitution ». Il réclamait en outre l'épuration radicale du personnel de toutes les administrations, la réforme de l'impôt des boissons et la modification de la loi militaire : service de 3 ans égal pour tous les citoyens sans distinction de profession. Durant la législature de 1889-1893, il appartint aux commissions des chemins de fer et du budget et fut élu membre de la commission d'enquête sur l'affaire de Panama. Rapporteur du projet de réforme des justices de paix, il prit une part active à sa discussion, insistant plus particulièrement sur l'extension de la compétence des juges. Il participa à de nombreux débats budgétaires, souvent en qualité de rapporteur : budgets de l'Algérie, de la Justice, de la Légion d'honneur, de l'Imprimerie nationale. Il s'occupa également des problèmes concernant certaines lignes de chemins de fer et intervint dans la discussion du projet de loi relatif à l'établissement du tarif général des douanes.

Ses votes furent toujours ceux d'un républicain et il apporta son soutien aux ministères Freycinet et Loubet et aux deux cabinets Ribot.

Il se représenta aux élections de 1893 mais, arrivé en troisième position, il se retira avant le second tour. Il tenta de nouveau sa chance en 1898 où le député sortant, Delarue, maire de Gannat, l'emporta dès le premier tour par 9.956 voix, lui-même n'en obtenant que 7.452.

Il renonça alors à la vie publique. Inscrit au barreau de Paris après avoir été inscrit à celui de Gannat, il exerça alors à Paris, tout en conservant la mairie de Chantelle.

Il mourut dans son pays natal, le 14 avril 1924 ; il avait 79 ans.