Gustave de Lamarzelle

1852 - 1929

Informations générales
  • Né le 4 août 1852 à Vannes (Morbihan - France)
  • Décédé le 16 mars 1929 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Morbihan
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Morbihan
Groupe
Union des Droites

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 22 juillet 1894 au 2 janvier 1897
Sénateur
du 3 janvier 1897 au 6 janvier 1906
Sénateur
du 7 janvier 1906 au 10 janvier 1920
Sénateur
du 11 janvier 1920 au 5 janvier 1924

Biographies

Député depuis 1885, né à Vannes (Morbihan) le 4 août 1852, il fit son droit à Paris, fut reçu docteur, et se fit inscrire au barreau de la capitale.

Ancien président de la conférence Molé-Tocqueville, professeur à la faculté de droit de l'institut catholique de Paris, il prononça à Evreux, en février 1884, et à Lille, en mai, des discours remarqués sur des questions de politique conservatrice.

Porté, aux élections législatives du 4 octobre 1885, sur la liste conservatrice du Morbihan, il fut élu député, le 6e sur 8, par 60,279 voix sur 95,198 votants et 130,336 inscrits ; il prit place à droite, fut secrétaire de la Chambre, se mêla fréquemment aux débats parlementaires notamment contre les propositions réclamant la séparation de l'Eglise et de l'Etat, contre la loi sur l'enseignement primaire, contre l'attitude du conseil municipal de Paris au moment de l'élection de M. Carnot à la présidence de la République : il proposa sur ce dernier point (16 janvier 1888) un ordre du jour « invitant » le gouvernement à installer le préfet de la Seine à l'hôtel de ville (repoussé par 377 voix contre 164) ; M. de Lamarzelle s'est prononcé, en dernier lieu,

- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.

On a de lui (1876) un ouvrage sur le partage des ascendants.

Né le 4 août 1852 à Vannes (Morbihan), mort le 16 mars 1929 à Paris.

Député du Morbihan de 1883 à 1893.

Sénateur du Morbihan de 1894 à 1924.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 558.)

De 1889 à 1893, Gustave de Lamarzelle ne fait que confirmer l'opinion que la Chambre avait pu prendre de lui depuis 1883 qu'il en était membre. Cet avocat, d'opinion ultra-conservatrice, président de la conférence Molé-Tocqueville, est en outre professeur de droit international à la Faculté de droit de l'Institut catholique de Paris et, décidément, un excellent orateur. C'est un boulangiste à tout crin. D'ailleurs, aux législatives de 1889, c'est sous l'étiquette « révisionniste » qu'il l'emporte sur un rival républicain, mais de bien peu : 9.637 voix contre 9.349. Chaque fois qu'il est question de laïcité de l'enseignement, il donne l'assaut. Or le Morbihan, loin de lui en marquer de la gratitude, lui préfère aux élections générales de 1893 le républicain Le Coupanec.

A 41 ans, Lamarzelle se fait mal à cet échec. Par chance, l'année suivante le comte de La Monneraye se démet de ses fonctions de sénateur du Morbihan. On vote pour son remplacement le 22 juillet 1894. Lamarzelle est élu : 682 voix sur 931 votants en font non seulement un sénateur, mais aussi le plus jeune des sénateurs du moment.

Au Luxembourg, il n'est pas long à s'imposer comme l'un des tout premiers orateurs de la droite. Plusieurs années durant il sera l'adversaire le plus acharné - et sans doute le plus brillant - des projets de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Il ne s'en tient d'ailleurs pas à parler. Il publie beaucoup : La crise universitaire d'après l'enquête de la Chambre des députés, en 1900, La séparation de l'Eglise et de l'Etat : commentaire de la loi de 1905, en 1906 ; Démocratie politique, démocratie sociale, démocratie chrétienne, en 1907 ; Les rapports du chef de l'Etat et du peuple depuis la Révolution, en 1907 également, etc..

Cependant, l'on reste confondu par l'extrême variété des sujets dont cet esprit très curieux s'occupe successivement au Sénat : reconstruction de l'Opéra, pêches maritimes, chasse, régime des successions, conseils de prud'hommes, régime des boissons, réglementation des jeux, retraites ouvrières.

Sans cesse le Morbihan avait renouvelé sa confiance à son sénateur, toujours au premier tour et souvent par des élections triomphales : 658 voix sur 953 votants le 3 janvier 1897 et 761 sur 889 le 7 janvier 1906. Or, aux sénatoriales de 1924, c'est le plus dur des échecs : sur 1.017 suffrages exprimés, 186 seulement vont à Lamarzelle qui laissa son siège à un républicain de gauche.

Il meurt cinq ans plus tard à Paris, le 16 mars 1929. Il a 77 ans.